Dans une petite chambre claire [Abandonné]

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Nenya habitait une petite chambre enclavée dans une maisonnette à la triste allure, dont les façades, grises et crasseuses ne payaient pas de mine et laissait à penser à une pauvreté amère.
Mais la jeune courtisane avait prit la peine de décorer ce petit pied à terre, avec goût, lui donnant la luminosité qu'il manquait au quartier.

Citation :: "Le choix de cette chambre n'était pas anodin. Je ne voulais pas rester dans l'une de ces auberges sordides où s'entassent mes consœurs dans l'attente d'une nouvelle nuit de travail.
J'avais pris sur moi de louer cette chambre de bonne que j'avais redécoré à mon goût, certes, elle n'était guère un palais, mais suffisait à me donner le sentiment d'avoir un petit chez-moi."

Assise devant une petite coiffeuse, la jeune fille observait son reflet avec circonspection, comme si elle se découvrait pour la première fois. Coiffer ses longs cheveux, les apprêter, ajuster sa toilette, choisir les ornements, un rituel qu'elle effectuait de façon machinale presque, mais chacun de ses gestes semblaient, quant à eux, tout à fait calculés.

Citation :: "Je reste souvent étonnée devant le reflet du miroir, comme si j'étais moi-même une apparition étrange dans le lugubre d'Ambroisie.
Je me dis alors que j'ai atteins l'effet que je souhaitais, car dans ce métier, seules durent les visionnaires.
Ho, il est évident que la majorité nous prennent pour des poupées bassement matérialistes, mais ceux-ci ne se rendent guère compte du pouvoir que peuvent avoir les courtisanes: elles entendent certaines choses que l'on murmures dans les alcôves de ces auberges où aiment se divertir nombre de non-vivants, des oreilles dont on néglige bien souvent l'utilité...
Je ne ferai pas cette erreur."

Nenya posa la brosse en ivoire qu'elle tenait entre ses mains fines.
Sur les murs blancs de la chambre, la lueur orange des bougies créait des formes diaphanes.

Sujet: Re: Dans une petite chambre claire [Abandonné] Mer 23 Mar 2011 - 4:37

Une forme encapuchonnée marchait dans le quartier des pauvres. Il cherchait la maisonnette à la façade devenu grise de crasse. C’était l’un des bâtiments le plus décrépie de la cité. Aucun vampire n’habitait plus là, aucun vampire digne de ce nom était assez pauvre pour vivre dans ce quartier. Toutes les bâtisses de ce quartier étaient d’anciennes demeures de vampire, qu’ils avaient abandonné pour s’en construire de plus belle et plus grande. C’était un lieu que nous appelions « le quartier des esclaves ». Les habitants étaient tous originaire d’une autre contrée. C’était des personnes qui s’étaient engagés ou qui avait été contraints d’entrer au service des vampires.

Ciel s’arrêta devant la maisonnette qu’il cherchait. Son allure triste et éteinte accroissait l’impression de vieillesse que dégageait déjà le bâtiment. Il leva la tête et aperçut une lueur orangé éclairait une petite chambre. Bien, elle était là et l’attendait. Il replaça la capuche correctement devant son visage, il ne tenait pas à se faire reconnaître ici. Un humain bien habillé passa derrière lui, un rictus déformait ses traits banals. Il était probablement, non…certainement en route pour son travail, forcé ou non. Les vampires détestaient le mauvais goût et surtout vestimentaire. Ils obligeaient leurs « employés » à s’habiller convenablement en leur présence.

Le vampire entra dans la demeure d’un pas léger qui fit, tout de même, craquer le vieux plancher en bois. Il grimaça de dégoût en voyant une nouvelle fois l’état de décrépitude intérieur. Elle n’avait pas choisi la meilleure maison pour vivre. Elle aurait dû rester à l’auberge où tout été beau et neuf, mais non Madame avait de grands projets et préférais vivre à Ambroisie dans ce taudis. Décidément il ne comprendrait jamais les humains et encore moins les femmes. Il monta à l’étage et s’arrêta devant la porte de sa chambre. Elle était là, il la sentait à travers la porte. Ciel entendit la brosse en ivoire claquer sur la petite tablette en verre de la coiffeuse qu’il lui avait offert quand il l’avait prise à son service.

Trois coups légers furent portés à la porte. Il savait qu’elles les avaient entendu, elle était toujours aux aguets. Il écouta et comme rien ne bougeait, il glissa une clé dans la serrure. Le petit cliquetis l’avertit que la porte était ouverte. Le jeune homme tourna la poignée et ouvrit la porte puis, il entra dans la chambre. La jeune femme était assise devant sa coiffeuse. Elle était prête ou elle le paraissait tout du moins. Ses longs cheveux reposaient délicatement sur ses épaules et elle le regardait.

- Bien le Bonjour ou plutôt devrais-je dire pour vous. Bien le bonsoir.

Il regardait Nenya dans les yeux, un sourire carnassier s’épanouissant sur ses lèvres fines et bien dessiné. Il passa une main dans ses longs cheveux noirs caché sous sa grande capuche.

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"clic-clic"
Ce petit bruit métallique léger la tira de ses pensées, et lorsque la porte s'ouvrit, les flammes des bougies vacillèrent légèrement.

Citation :: "Il y avait quelques temps, j'avais changé de maître.
Ce dernier se montrait délicat à certains aspects, mais je savais d'instinct qu'il n'était pas homme à contrarier.
J'avais, par chance, put obtenir de demeurer dans cette chambrette, mais je dû user de nombres d'arguments afin de le convaincre du bien fondé de ma demande.
Et je n'étais pas peu fière de cette petite victoire. "

Il trouva la jeune demie-elfe assise sur le petit pouff de satin blanc crème, ses longs cheveux d'or retombant en de légères cascades sur ses épaules blanches. Elle portait une robe de mousseline blanche, rehaussée de liserons dorés dont la simplicité lui donnait des airs virginales, optant aujourd'hui pour une simplicité élégante, mais néanmoins calculée, calibrée.
La chambre quant à elle dénotait complètement avec le reste du cadre, et il était évident que la jeune courtisane avait fait rénové ce lieux, pour en faire un petit cocon luxueux, décoré avec soin et goût, l'endroit ressemblait à une perle enfouie dans la gorge d'une huître.

Nenya afficha un sourire aimable sur les lèvres, puis la dame se leva afin d'effectuer une élégante révérence :

"Le bon soir, Maître.
La nuit vous est-elle agréable?"

Citation :: "Mon maître avait des traits augustes, probablement elfiques au vue de la finesse de ceux-ci.
Certes, son apparence était des plus agréables, et ses cheveux feraient pâlir d'envie nombre de mes consœurs, mais si je devais souligner un élément chez cet homme qui me troublerait le plus: ses yeux."

Ils étaient si différents, lui, la lune avec ses yeux d'un bleu glacé, elle, le soleil avec les couleurs chatoyantes qu'elle arborait.
La jeune fille alla au devant du vampire, tendant l'une de ses mains délicates:

"Permettez que je vous déleste de votre cape, mon seigneur."

Nenya ne prenait jamais d'initiatives, laissant toujours le loisir à son possesseur de refuser. La raison était simple, elle savait qu'aucun homme n'aimait se sentir dominé, et c'était encore plus vrai pour les vampires, et ces derniers étaient bien souvent sensibles à ses manières délicates.

"J'espère vous faire oublier le désagrément du trajet , veuillez m'en excuser par ailleurs, je sais que ces rues sont loin d'être des plus convenables "

La jeune fille continuait à sourire mais son visage avait prit un air légèrement désolé.

Quand il avait ouvert la porte, Ciel avait trouvé Nenya assise confortablement sur une sorte de gros coussin blanc. Blanc, une couleur qui le fit grimacer. Toute la chambre était trop loin pour lui, il voyait parfaitement bien, mais eu de reflexe de plisser des yeux pour se protéger de la lumière trop vive. Il s’avança dans la chambre et regarda la jeune fille. Elle portait une robe toute simple faite de mousseline blanche et de liserons dorés. Son apparence était peut être simpliste, elle restait, néanmoins, plutôt charmante pour ses clients. Le vampire le trouvait belle lui aussi, mais ne ressentait aucune attirance vers elle. À part peut être le fait qu’elle ressemblait à sa sœur perdue, Zerinä. Un grand sourire est une révérence accueillie Ciel.

« Le bon soir, Maître.
La nuit vous est-elle agréable ? »

La courtisane tendit l’une de ses mains blanches comme de la porcelaine. Il voyait et sentait le sang battre dans les petites veines de sa main.

« Permettez que je vous déteste de votre corps, mon seigneur. »

Ciel ne voulait pas trop parler, préférant économiser ses mots, mais il avait quand même été bien élevé.

- Bien le bonsoir, ma chère. La nuit m’est-elle agréable ? Eh bien…je dirais que oui. Tant que vous me rapportez les informations dont j’ai besoin.

Pendant qu’il lui répondait, il avait commencé à détacher sa cape. Sa capuche glissa sur ses longs cheveux noirs, révélant un semblant de sourire carnassier sur ses lèvres. Il portait un ensemble bleu nuit. C’était la tenue des Gardes de la cité d’Ambroisie. L’uniforme, parfaitement à sa taille, faisait ressortir sa fine musculature d’assassin. Métier dont personne n’était au courant qu’il le pratiquait excepté ses employeurs. Ciel lui tendit sa cape.

« J’espère vous faire oublier le désagrément du trajet, veuillez par ailleurs, je sais que ces rues sont loin d’être des plus convenables. »

- Ce n’est pas si grave de venir jusqu’ici, mais il me faut ce pourquoi je vous ai embauché. Vous êtes la meilleure dans votre domaine et c’est pourquoi c’est moi qui ai « hérité » de vous. Ce soir c’est moi qui vous emmènerez à l’auberge. Cela ne vous dérange pas trop ?

Il avait dit cette dernière phrase d’une voix moins froide qu’à son habitude et ses yeux couleurs de lune s’étaient rempli d’étoile. Les rendant encore plus fscinants. Depuis un moment il avait envie de retourner à l’auberge.