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 A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle]

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MessageSujet: A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle]   A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle] EmptyVen 28 Déc 2012 - 22:30

Dorian était parti de la cité d'Ambroise en se dirigeant vers l'est, longeant presque la moitié de Màvreah à pieds, armé seulement d'une épée courte hérité de la famille à laquelle il avait appartenu ; laissant derrière lui le passée d'un esclave.
Lorsqu'il était arrivé en Ambroise, il n'était qu'un jeune garçon à moitié mort, vidé de presque tout son sang, kidnappé par une vampire du nom de Cellenia qui lui inocula ensuite le sang conservé d'un héros mort au combat il y a longtemps.
Le jeune homme n'était plus ni vraiment lui-même ni vraiment ce héros, et toute la mémoire de son ancienne vie avait été effacée.
Si il avait été gardé en vie, en plein cœur de l’Ambroise ou un nombre incalculable de vampires venaient payer des fortunes pour gouter son sang, c'est bien car celui-ci était le plus délicieux nectar au monde pour les créatures vampiriques.
Mais maintenant qu'il était libre, qu'il portait le nom de famille d'un héros et que son arme été blasonnée aux armoiries d'une influente famille de vampires, il pouvait parcourir le territoire sans trop craindre de se faire vider de son sang dans son sommeil.
Le sommeil, d'ailleurs, était la première chose qui avait changé chez lui. Auparavant, il se devait de vivre au même rythme que les créatures de la nuit afin de mieux les servir. Mais à présent, il dormait toute la nuit durant et profitait pour la première fois de sa vie de la vive lumière du soleil, caressant et réchauffant sa peau d'une pâleur lunaire. Cependant, si le soleil se faisait trop fort par moment, le jeune préférait alors avancer à l'ombre autant que possible. Il était facilement sujet aux coups de soleil, car sa peau n'était pas encore habituée. De plus, la pâleur lui allait si bien qu'il n'aurait pour rien au monde voulu bronzer, ne serait-ce qu'un petit peu.
D'ailleurs, la couleur de sa peau, sa beauté, son accoutrement peu commun et l'épée qu'il portait au flan ne lui attirait pas toujours que des compliments ou de l'admiration.
Car lorsqu'il croisa un autre être humain, sans doute égaré dans ce territoire, celui-ci le prit d'abord pour un vampire. C'était un pauvre homme fatigué, présentant une barbe d'au moins trois jours, qui portait un lourd bagage avec lui.
Après avoir passé quelques temps à lui expliquer qu'il ne lui voulait aucun mal, Dorian l'aida finalement à retrouver son chemin, sortant de son ample surplis de soi une carte détaillé du monde d'Ephaëlya.
Le bonhomme s'excusa alors et remercia le jeune homme pour sa bienveillance. Mais son regard avait eu une étrange lueur pendant toute la durée de leur rencontre : il l'avait observé comme si il n'en croyait pas ses yeux, presque avec admiration.
Mais cela n'étant pas pour le vexer, Dorian ne s'en soucia guère et continua son chemin vers l'est, en direction du territoire que sa carte indiquait sous le nom d'Evanya.
Chemin faisant, il se demandait ce à quoi pouvait bien ressembler un tel territoire, et surtout leur habitants, ces fameux elfes qu'il n'avait jamais vu que dans des livres et des contes. Les vampires semblait d'ailleurs leur tenir une certaine rancœur pour des raisons que le jeune-homme n'avait pas prit la peine de vraiment saisir. En tout cas, l'on racontait que ces êtres étaient d'une réelle beauté, et que leur immortalité avait fini par leur octroyer une grande sagesse ainsi qu'une attitude particulièrement hautaine. Mais ce que Dorian avait apprit chez les vampires ne pouvait pas vraiment se révéler objectif, alors il avait prit la décision de commencer par explorer cette contrée en particulier.
Cela faisait quelques jours déjà qu'il voyageait, et chaque nouveaux paysage qu'il découvrait déclenchait en lui des émotions divers et variées, il avait l'impression de redécouvrir le monde... Ou plutôt de le découvrir simplement, car jusqu’à présent, son monde ne se limitait qu'à l'enceinte d'un manoir de vampire.
Il sentait son cœur s'ouvrir et se réchauffer à mesure qu'il prenait vraiment conscience de toute la dimension du mot "liberté".

Cependant, lorsqu'il arriva aux frontières d'Evanya, émerveillé par la beauté de la forêt de l'éternel, il ne songea pas un seul instant qu'il était observé. Que sa présence aurait pu ne pas être désirée en ces lieux. Il n'avait pas conscience d'être radicalement différent des autres êtres humains...
C'est pourquoi il sentit un frisson glacé dans son dos, que tout son corps se crispa et qu'il écarquilla les yeux en voyant soudainement surgir une douzaine de silhouettes de derrière chaque arbre proche. A aucun moment il n'avait pu s'apercevoir de leur présence, à aucun moment ils n'avaient faire le moindre bruit...
Ils pointaient tous sur lui de grands arcs, bandés et prêt à tirer leur flèches aux pointes d'acier acérées.
Un seul elfe se tenait face à lui, une longue épée au clair, pointé droit sur lui. Il semblait cependant prendre lui aussi ses distances.
Mais pourquoi ?
Celui qui semblait être leur chef prit alors la parole : parlant fort et d'un ton militaire. Ses yeux étaient froid et dure, comme de l'acier.


-"Qui es-tu, vampire, pour oser t'aventurer jusqu'ici à peine le soir tombé ?!"

Vampire ? C'était une erreur. Comment des être à la sagesse légendaire pouvaient bien le prendre pour un vampire ?
En tout cas, leur beauté, elle, était bien réelle. Les hommes avait les traits fins et les yeux brillants, souvent de longs cheveux doré, et les femmes aux formes magnifiques ressemblaient aux statues des déesses que l'on voit dans les temples.
Leur beauté n'avait rien à voir avec celle des vampires, plus froide et plus convenue. Non, ces elfes était beaux comme l'est la nature, si bien faites qu'on ne lui trouverait presque aucun défaut.


"Vas-tu répondre ?!"

Perdu dans ses pensées, Dorian n'avait pas prit le temps de répondre. C'est pourquoi il dégluti avec difficulté avant de prendre une inspiration afin de retrouver son calme.
Il tenta de sourire et prit la parole d'une voix calme mais encore mal assurée.


-"Il semblerait qu'il y ai un léger mal entendu monsieur... Je ne suis pas un vampire, je ne suis qu'un humain qui-"

L'elfe en face de lui lui coupa alors vivement la parole, sa voix était chargé de colère à présent.

-"Cesse de me prendre pour un imbécile ! Je suis capitaine de la garde des frontière de l'ouest d'Evanya, et c'est la première fois que pareilles sornettes me sont délivrées ! Ta race a-t-elle donc jeté à terre sa fierté mal placée pour ainsi envoyer un des leur se faisant passer pour un humain ?!
De plus, tu oses aller avec ton épée blasonnée comme si de rien n'était ? Dans cette forêt sacrée ?!
Et quel est cet accoutrement de soieries ? Ce visage à la pâleur fantomatique et ces yeux gris ? Oseras-tu encore proférer tes mensonges maintenant ?!"


Le jeune homme était complétement stupéfié. Il n'avait vraiment pas pensé à tout cela. Son épée était pourtant un signe évident. Et même si il ne savait pas que ces vêtements sortaient de l'ordinaire, ni que son physique était si particulier, il aurait d'abord dû s'en soucier pour éviter les problèmes.
Il tenta à nouveau de s'expliquer mais ne pu s'empêcher de bégayer.


-"Monsieur, je... Je vous assure ! J'étais simplement domestique en une noble famille Ambroisienne et je, je... Il doit bien y avoir un moyen de vous prouver mon humanité !"

Le capitaine de la garde tremblait de rage. De toute évidence il se sentait insulté dans son intelligence et dans son rang. Il leva alors le bras vers le ciel, bien droit et crispé. Puis il pris la parole, d'un ton ou pointait le plus infâme mépris.

-"Un domestique vêtu de soie et portant une épée réservée aux plus nobles...?"

Il hurlait à présent :

"Hé bien si tu tombes sous nos flèches, je voudrais bien croire que tu es humain !! Impudent !!"

Il baissa alors le bras et Dorian entendit des claquement de corde, le bruit caractéristique de flèche qui fendent les airs, puis plus rien. Il se souvient juste d'une souffrance incroyable dans tout son corps, transpercé de douleur de part en part, il ne voyait que les ténèbres autour de lui...
Il entendit juste la voix du capitaine, qui avait radicalement changée.


"Oh non... Mais... C'est impossible..."

Puis il sombra.
Il rêva dans son inconscience ; il rêva que son sang s'échappait par tout les pores de sa peau et que ses forces le quittaient, puis il vit une haute silhouette : celle d'un homme très musclé qui portait une épée aux dimensions délirantes... Cette silhouette, était-ce celle du héros ? Dorian tendit sa main vers lui sans parvenir à l'atteindre. Il ne voulait pas qu'il s'en aille, sinon il mourrait. C'était certain.
Puis il se réveilla en sursaut. La lumière du jour lui piqua les yeux ; il se trouvait dans un lit, dans un lieu qu'il ne connaissait pas...
De nombreuses parties de son corps étaient recouvertes de bandages qui sentait l'onguent et les fleurs.
A côté de lui se tenait le capitaine de la garde, assis sur un tabouret, qui le fixait d'un air vraiment préoccupé.
Il adressa alors la parole au jeune-homme, lequel tourna la tête vers lui en clignant des yeux, afin de les accoutumer à la lumière.


"Je suis navré de cette méprise humain... Mais ces jours-ci nous avons eu moult problèmes aux frontière et, je l'avoue, je me suis emporté dans ma faiblesse..."

Dorian voulut prendre la parole, mais sa voix était faible, il n'arrivait même pas à se redresser en position assise sur le matelas.
Il articula cependant.


-"Non... Je ne vous en veux pas. Je suis vivant. Et à votre place j'aurais surement perdu mes moyens après avoir subis tant de stress..."

Il cligna à nouveau des yeux et parvint finalement à s’accoutumer à la lumière qui filtrait d'une fenêtre toute proche.
Le capitaine eu un vague sourire et se redressa, se préparant à partir.


-"Oui, car vous êtes un humains. Mais nous autres, elfes, ne pouvons nous permettre de présenter de telles faiblesses."

Il prit finalement congé. Sa voix était si dure. Cet homme ne savait décidément pas comment il convenait de présenter des excuses... Et peut-être qu'au final, l'attitude hautaine des elfes n'était pas qu'un préjugé ?
Dorian s'ôta l'idée de la tête, cet elfe était un militaire, sa façon de penser était donc particulière... En tout cas, la personne qui s'était occupé de le soigner l'avait fait avec application. Mais qui donc l'avait ainsi déshabillé avec de lui appliquer baumes et bandages ?
Ce n'est pas qu'il était particulièrement pudique, mais tout de même, il n'avait déjà pas l'habitude du monde extérieure, mais les choses allait un peu trop vite pour lui.
Il eu un léger rire à cette pensée, ce qui le fit prendre conscience des nombreuses blessures qu'avait subit son corps. Des dizaines de petits point dans sa chair lui faisait mal à chacun de ses mouvements, comme si un vampire s'était amusé à le mordre en plusieurs endroit différent. La douleur n'était pas insupportable, tout juste gênante, mais elle était tout de même présente.
Et Dorian, fatigué de son précédent voyage, n'était guère mécontent de se retrouver dans un bon lit.
De loin, il entendit à nouveau la voix du capitaine, sans doute dans le couloir qui donnait sur cette pièce.


"Oui Ma Dame, bien. Oui, il est réveillé Ma Dame. Que votre journée soit bonne."

Le jeune homme n'entendait pas, cependant, ce qui disait l'interlocutrice de l'elfe. Ce dernier semblait avoir l'habitude de parler en projetant sa voix. Toujours est-il que Dorian nota qu'il s'adressait à cette Dame avec une certaine déférence.
S'agissait-il d'une elfe ? Dont le rang était supérieur à celui du capitaine ?
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MessageSujet: Re: A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle]   A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle] EmptyMar 1 Jan 2013 - 10:03















À deux pouces d'un drame



Trop de temps s'était écoulé depuis mon départ des terres elfiques. Nombreux étaient ceux qui avaient cru à mon décès et mon retour en ébranla plusieurs. Depuis quelques temps, j’avais perdu mon titre de seconde prêtresse. Je dus donc retourner vivre dans la maison familiale de mon père, auprès de celui-ci et de mes frères. Ce fut d’ailleurs lui qui m’apprit les derniers évènements et qui me raconta ce qu’il s’était passé depuis la déclaration de la guerre contre la meute Croc-Noir. Je n’avais guère revu ni croisé Ayliän en Ardamir depuis mon départ et cela m’avait éveillé une profonde inquiétude. Je savais bien qu’entant que gardien de la nature de notre contrée, Ayliän se devait de mener notre armée lors de nos guerres mais cette seule idée me terrifiait. Notre peuple était certes immortel, il n’était pourtant pas invincible et donc la mort était possible. Bien que j’avais l’immense envie de rejoindre sa bataille, je savais combien notre peuple avait besoin de mon aide. C’est à cet instant que je fis la requête de devenir première prêtresse d’Evanya en promettant de réparer les fautes que j’avais commises par le passé. À mon plus grand bonheur, ma demande me fut accordée et je pus commencer dès lors à aider les miens en m’occupant personnellement de nos blessés de guerre.

Mes jours se résumaient par la guérison et par la prière. Bien que je continuais d’espérer qu’Ayliän me reviendrait un jour, j’étais aussi consciente que mes bras ne seraient pas ceux dans lesquels il viendrait se blottir à son retour. J’avais su que mon ancien prétendant avait rencontré une autre femme que moi, nouvelle qui m’avait brisé le cœur. Moi qui n’avait encore jamais souhaité un autre homme, j’avais fini par me faire lamentablement remplacer. Je savais par contre que je ne pouvais me permettre de démontrer de la jalousie, car chaque homme était libre de choisir celle qu’il souhaitait retrouver à ses côtés. Afin de tenter de me changer les idées, je passais mes journées à me tuer à l’ouvrage. Je tentais de redonner espoir à mon peuple et je soutenais notre grande prêtresse du mieux que je le pouvais. Cependant un jour, quelque chose vint changer ma routine de manière radicale lorsque le capitaine de la garde des frontières de l’ouest, Leöh mon cher ami, vint à ma rencontre en m’annonçant une terrible nouvelle. Il m’apportait un nouveau blessé, mais un pas comme les autres.

    "Ma Dame Ezëkielle. J’ai commis un acte terrible",me dit-il timidement.


Je compris alors sa honte lorsque j’allai poser mon regard sur ce pauvre humain qu’on avait transpercé de plusieurs flèches elfiques. Furieuse, je me retournai vers mon capitaine.

    "Que s’est-il passé?!" Criais-je rapidement. "Pourrais-je comprendre pourquoi cet humain a-t-il le corps transpercé de nos flèches?! Répondez-moi Leöh!"


Celui-ci s’avança lourdement, n’osant guère me regarder en face. Il me répondit, d’une petite voix.

    "J’ai commis une grave erreur ma Dame. Avec son accoutrement, le gris de ses yeux, sa peau se rapprochant radicalement d’une blancheur inhumaine et de son épée de noble vampirique, j’ai malencontreusement confondu la nature de cet homme avec celle d’un vampire…J’ai donc donné l’ordre à mes hommes de l’abattre."


Je pouvais ressentir sa culpabilité et donc, je ne le fis pas attendre plus longtemps.

    "Bon peu importe. Pour le moment, concentrons-nous sur sa guérison. Déshabillez-le, je dois soigner ses blessures immédiatement. Dépêchons!" Ordonnai-je.


Le capitaine s’exécuta en se faisant aider de mes assistants, puis je m’occupai de lui appliquer notre fameux baume médicinal avant de bander les endroits blessés de son corps. J’ordonnai ensuite qu’on le laisse se reposer tranquillement dans une chambre que je lui fis réserver. L’humain dormit un total de deux jours avant de reprendre conscience. Leöh venait de temps en temps veiller sur lui, et fut d’ailleurs présent lors de son réveil. Je fus aussitôt avertie et conduis jusqu’à sa chambre. Dans le couloir menant à la chambre de mon inviter, je rencontras Leöh qui me salua aussitôt.

    "Bonjour Leöh. Va-t-il bien? Est-il toujours réveillé? Très bien, vous pouvez regagner votre poste. Je vous contacterai s’il a du nouveau à son sujet. Merci."


Je le fis disposer, puis j’entrai doucement dans la chambre du blessé. Il s’était en effet bel et bien éveillé et je l’apercevais clairement qui m’observais approcher avec une touche d’admiration.

    "Bon matin jeune homme. J’espère que vous vous sentez mieux", dis-je en lui offrant un chaleureux sourire.


Je laissas ensuite passer un court silence avant de continuer mes paroles.

    "Je me nommes Ezëkielle, je suis la première prêtresse du peuple elfique. Vous êtes ici en la cité d’Ardamir de la contrée d’Evanya. Veuillez excuser le capitaine Leöh. Il n’est pas très doué pour démontrer ses sentiments. Il n’a d’ailleurs pas la tâche très facile depuis quelques jours avec toute cette guerre. Nous rencontrons constamment des gens suspicieux qui tentent de passer nos frontières et la peur de nous retrouver face à face à un lycan ne nous facilite pas la chose. Je suis navrée que vous aillez eu à devoir expérimenter tout ceci."


Je me tus un instant, ne souhaitant pas effrayer cet homme. Puis après quelques moments de silence, je repris la parole.

    "Dites-moi, pourrais-je vous demander de m’expliquer ce qu’un humain venait faire en ces terres elfiques et cela spécifiquement en moment de guerre? J’aimerais également, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, connaître votre nom."


Mon sourire restait toujours imprégné sur mes lèvres. Patiente, j'attendais de voir ce que cet inconnu allait bien avoir à me raconter à son sujet. Il était vrai que son apparence était clairement trompeuse avec celle d'une créature de la nuit, et tout ceci m'avait grandement intrigué. J'avais donc une certaine hâte à connaître les explications de cet homme. Bien que ce fut le cas, je ne voulais en aucun cas le presser à me répondre. J'avais voulu lui faire sentir comme s'il s'était retrouvé chez lui, au chaud.
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MessageSujet: Re: A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle]   A deux pouces d'un drame. [PV Ezëkielle] EmptyMar 1 Jan 2013 - 21:13

Dorian observa attentivement la porte s'ouvrir, ayant hâte de voir à quoi pouvait bien ressembler cette personne qui inspirait tant de respect au capitaine de la garde.
Et il ne fut pas déçu de ce qu'il vit : une elfe d'une grande beauté, même pour ceux de sa race, et habillée d'une bien belle manière.
Nul doute que ce fut la personnage important au sein du peuple elfique, et le jeune se hissa alors douloureusement en position assise sur son lit afin de recevoir avec un minimum de respect cette noble personne.
Elle le fixa alors et, lui offrant un beau sourire, lui souhaita une bonne matinée, ajoutant qu'elle espérait que le jeune homme se sentait mieux à présent.
Ce dernier ne put s'empêcher de sourire à son tour et d'ajouter, la voix encore mal éveillée :


"Bonjour ma Dame... Je vais bien mieux en effet, merci de vous en soucier."

Il inclina alors la tête, comme par réflexe face à une personne d'une telle prestance. Il écouta ensuite poliment ce qu'elle dit par la suite.
Elle se présent alors à lui sous le nom d'Ezëkielle, première prêtresse des elfes. Elle lui précisa ensuite qu'il se trouvait dans la cité d'Ardamir en Evanya, lui demandant avec obligeance de bien vouloir pardonner la négligence du capitaine de la garde dont les nerfs étaient mis à rude épreuve par la guerre ; ajoutant même être désolé de ce qui lui était arrivé.
Sa voix avait la douceur du miel, ses yeux ressemblaient à deux pierres précieuses et ses cheveux étaient aussi blonds qu'un champs de blé en plein soleil. Et la lumière qui filtrait par la fenêtre venait jouait avec le reflets de ses yeux ainsi que dans sa chevelure, lui donnant un aspect irréel, comme dans le plus beau des rêves.
Dorian fit bien attention à ne pas resté bouche bée, ce qui aurait été relativement impoli de sa part, puis il hocha la tête lorsque la prêtresse reprit la parole, comme pour lui signifier qu'il était tout attentif à ses propos.
Elle lui demanda alors, avec force politesse et douces tournures de phrases, ce que lui, un humain, pouvait bien faire ici en temps de guerre ; souhaitant par la même connaitre son nom.
Puis, Dorian s'éclaircit la voix afin de pouvoir parler convenablement, et offrit à son tour le plus charmant sourire qu'il lui était possible à la Dame.


"Je n'en veux serte pas à votre capitaine qui m'a bien signifié, avec ses mots, qu'il était désolé de cet incident. Je lui ai d'ailleurs fait part de mon admiration pour le travail si pénible qu'il semble effectuer chaque jour..."


Il se garda bien de parler du fait qu'il avait ajouté qu'un elfe, contrairement à un mortel, se devait d'être infaillible ou presque.

"Mon histoire est délicate à raconter Dame Ezëkielle ; mais j'étais au service d'une famille Ambroisienne il y a encore cinq jour, et me voilà désormais libre, bon gré ou malgré... Aussi ne me doutais-je pas que les relations des elfes avec les autres races furent si tendues.
Je rencontre d'ailleurs ceux de votre peuple pour la première fois, et, si vous me le permettez, je souhaiterait ajouter que votre beauté dépasse tout ce que j'aurais pu imaginer en lisant les descriptions de mes livres."


Il inclina à nouveau la tête. Dégageant ses bras de sous la couverture qui lui donnait chaud. Puis il cligna des yeux afin de s'accoutumer un peu plus à la luminosité avant de poursuivre.

"Je me prénomme Dorian. Et je n'avais aucun nom de famille jusqu'à ce que le mercenaire humain chargé de ma libération de m'accorde celui de sa propre famille : Escher.
Car il semblerait que mon ancienne Maîtresse ai échangé mon sang d'origine contre celui d'un héros de guerre appartenant à cette même famille."


Il s'inclina doucement et resta un moment ainsi.

"Je sais qu'en votre grande intelligence vous êtes à même de comprendre au mieux, mais peut être n'ai-je guère donné suffisamment de détails... Car il est vrai que mon histoire est si compliqué que je ne sais plus trop, finalement, qui je suis moi-même."

Il se redressa et s'adossa à ses oreillers, dans une assise bien confortable.
Observant la pièce autour de lui afin de prendre un peu de repères. Il vit alors ses affaire posées sur un petit meuble plus loin, son épée appuyée contre le mur près de la fenêtre, ou le soleil venait faire scintiller les joyaux qui y étaient incrustés.
Dorian se sentait plutôt bien, même malgré ses blessures. Il était confortablement installé dans une pièce à la température idéale, lumineuse, et aérée. Sans compter qu'une personne très belle et très important était venu s'enquérir de son état de santé, ce qui le flattait bien évidemment.
Il baissa alors les yeux sur son torse et passa un doigt sur ses cicatrices... Il espérait qu'elle disparaitrait un peu avec le temps ; il n'avait pour lui que peu de don particulier et sa beauté en faisait partie, alors autant ne pas la gâcher.
Son attention se porta tout particulièrement par une très vilaine cicatrice tout près de l'endroit ou devait se situer son cœur, selon lui.
Il haussa légèrement les sourcil et jeta un regard vaguement interrogateur à la Prêtresse.
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