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 Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]

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Emerence De Gainbourd
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MessageSujet: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyVen 2 Aoû 2013 - 16:01



Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] Tumblr_moyb3b8Cqp1rwfbxyo6_250

« Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve,
Alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité.
L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire. »

Une nuit difficile, faite de rebondissement, un retour de sentiments, une impossibilité de s’effondrer, voilà comment la dernière nuit de l’impératrice s’était terminée, allongé dans son lit aux côtés d’un mercenaire qu’elle ne comprenait pas, Emerence sombra dans un sommeil profond et particulièrement agité. Comme toujours, la première phase de son rêve consistait à ressasser les tourments de son passé, sa solitude, le départ de l’être aimé, les hurlements nocturne, l’agitation de ses membres qui devait certainement être visible de l’extérieur. Mais cette fois-ci, le passage sombre du royaume des songes ne dura pas longtemps. Le calme reprit sa place dans la chambre du domaine et l’impératrice garda les yeux clos s’enroulant instinctivement dans les draps recouvrant le lit. Un bruit la tira alors doucement de son sommeil, un bruit d’eau, une sensation de chaleur recouvrant la totalité de sa peau. Ouvrant un œil puis l’autre, elle ne put retenir un cri d’horreur et de peur devant ce qui se dessinait devant elle. La buveuse d’hémoglobine se précipita à l’ombre d’un arbre, haletant, suffoquant.  Que faisait-elle ici, au milieu d’une source d’eau mais surtout que faisait-elle ici en pleine journée ?

L'impératrice observa son corps avec minutie pour finalement conclure que le soleil n’avait aucun effet sur sa peau, qu’elle était donc la source de cette magie ? Passant une main hors de l’ombre, sa supposition se confirma. Le soleil n’avait plus d’impact sur elle. Les yeux brillants d’envie la jeune femme, fit plusieurs pas dehors, marchant au milieu de cette petite clairière, regardant le ruisseau la parcourant, levant les yeux vers le ciel sublimé d’un bleu particulièrement prenant.  Emerence prit une grande respiration, parcourant pied nue le petit chemin de terre. Un large sourire s’était dessiné sur ses lèvres et l’origine de cette étrangeté ne devenait plus sa priorité. S’allongeant finalement dans l’herbe, les pieds dans l’eau, la buveuse d’hémoglobine ne pouvait que respirer la joie de vivre, sa nouvelle vie d’impératrice était loin derrière elle. Les yeux rivés sur les nuages parcourant le ciel azur, la jeune femme ne put s’empêcher de rire. Elle, vampire, ancienne mercenaire redouté et nouvellement impératrice était en train d’apprécier la chaleur des rayons lumineux sur sa peau sans ressentir aucune douleur, sans jamais redouter la mort.

Après plusieurs heures de contemplation, quelques angoisses finirent par faire leurs apparitions. Ou était-elle ? Que faisait-elle ici ? Pourquoi le soleil ne lui faisait rien ? Était-elle morte ? Tant de questions qui restaient malheureusement sans réponses. Une guerre silencieuse se livra alors en elle-même, que devait-elle faire à présent ? Son cœur lui, souhaitait rester ainsi à contempler ce qui inconsciemment lui avait tant manqué, alors que sa raison lui disait qu’il était tant de partir à la rencontre de l’inconnu, de découvrir la raison de tout-ceci.  Se relevant doucement, la jeune femme secoua sa robe, pour retirer les petits débris d’herbe qui s’y étaient déposés. Tournant sur elle-même, sans jamais voir d’être vivant, la jeune femme finit par se déplacer silencieusement à la recherche d’une personne qui pourrait lui expliquer les différents événements. Elle haussa légèrement la voix afin que quelqu’un puisse l’entendre :

- «  Il y a quelqu’un ? Quelqu’un peut me dire ou je me trouve ?! »

Alors qu’elle s’apprêtait à changer de direction, une petite créature vint à sa rencontre, pencha la tête sur le côté et lui fit ce qui pourrait  ressembler à un sourire. Emerence s’agenouille afin de prendre le petit lapin blanc dans les bras mais à peine l’avait-elle touché qu’il disparut sans laisser la moindre trace. Sursautant l’impératrice fit plusieurs pas en arrière, avant de laisser un grognement s’échapper du fond de sa gorge, dévoilant deux belles canines parfaitement aiguisées. *Mais oui suis-je bon sang ! * Accélérant sa marche, Emerence finit par s’apercevoir que peut-importe la direction qu’elle prenait, elle revenait systématiquement à cette clairière contenant le petit ruisseau. Soupirant d’agacement, Emerence finit par s’installer contre un tronc d’arbre, observant l’environnement qui peu à peu devenait de moins en moins agréable. Le soleil n’avait pas bougé, à croire que le temps ne passait plus, le vent ne soufflait pas, l’air ne semblait pas être présent et le lieu lui était parfaitement inconnu.

- «  Si c’est une plaisanterie c’est de très mauvais gout. » grogna-t-elle encore.

Alors qu’elle commençait à s’énerver intérieurement un nouveau bruit la fit sursauter. Attrapant sa dague qui venait de mystérieusement refaire son apparition à son emplacement habituel. Escaladant l’arbre, elle ne laissa que sa petite tête en sortir, pour observer le danger.



Dernière édition par Emerence De Gainbourd le Mar 11 Fév 2014 - 19:04, édité 1 fois
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Abygaël De Szentes
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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyMar 27 Aoû 2013 - 4:53



Un rêve sans étoiles est un rêve oublié.


La vie réservait parfois bien des surprises, qu’elles soient de bonnes ou de mauvaises nouvelles d’ailleurs. Le destin était-il une chose déjà toute tracée ? Etait-il écrit dans un livre auquel seules les divinités avaient accès ? Les gens se demandent toujours si l’existence d’une personne est déjà esquissée sur un tableau. Et si le destin existait-il sans qu’on puisse le changer, sous quelle forme pouvait-il bien se matérialiser. Les plus inventifs disent qu’il s’agit d’une grande toile où chaque fil brodé symbolise une vie. Il y aurait des couleurs, des lignes, des courbes et parfois, des sections. Le vrai visage de la providence était donc-t-il cela ? Seuls les dieux et déesses en connaissaient la réponse.

D’ailleurs, Abygaël s’était toujours posée cette question existentielle. Existe-t-elle pour vivre sa vie ou vit-elle pour exister ? Ces derniers jours, cette interrogation ne cessait de trotter dans son esprit. Elle avait découvert tant de choses sur sa vie, sur sa famille, sur elle-même. Abygaël de Szentes, fille de Faren et Karyelle de Szentes, sœur d’Estelle du même nom, était la dernière de sa lignée. Si son rêve le plus cher avait été de retrouver les siens, elle n’avait jamais pu imaginer que tous aient péris d’une façon ou d’une autre. Elle était désormais seule. La vampire s’était imaginée auprès de sa sœur mais n’avait pour souvenir que des histoires rapportées par un livre familial. Tout cela n’avait-il donc aucun sens ? Allongée dans le lit d’une auberge de la cité d’Ambroisie, Aby soupira. Le seul point positif qu’elle voyait maintenant à son existence était ce beau garde dont elle avait fait la rencontre quelques jours auparavant. Un léger sourire se dessina sur son visage lorsque l’idée de le revoir traversa son esprit. Les bras croisés derrière la tête, la belle ferma les yeux, l’air apaisé malgré tous ces bouleversements, plongeant dans les bras de Morphée…

Les rayons du soleil réchauffaient le visage de la jeune femme, encore endormie. Sa fine silhouette était enroulée dans les draps blancs alors qu’elle passait une main sur son visage comme pour cacher la luminosité qui la dérangeait. Une légère brise fit volter l’une de ses mèches alors que le soleil brillait haut dans le ciel. Le soleil ? Les yeux de la vampire s’ouvrirent d’un coup, les prunelles dorées fixant l’étendue bleue qui se dressait au-dessus d’elle. La surprise marquait son visage alors qu’elle n’avait pas bougé d’un pouce, ses mains accrochant les draps comme si sa vie en dépendait. Les yeux grands ouverts et la bouchée légèrement bée, Aby mit quelques secondes à réaliser, se redressant rapidement, assise avant de reculer sur les fesses prestement vers l’ombre de la végétation. Que se passait-il ici bon dieu ?

Le cœur de la vampire aurait certainement battu la chamade si elle en avait un actif. Si elle était née de cette race, elle était pourtant bien comme les appelés les humains une « morte-vivante ». Perspicace en règle générale, Abygaël n’arrivait pas aligner deux pensées correctes tant les questions se bousculaient dans sa tête. Où était-elle ? La jeune femme ne se souvenait même pas du lit où elle s’était endormie. Etait-ce ici ? Aurait-elle prit le risque de dormir au milieu d’une clairière sans se mettre sous un arbre, elle qui craignait le soleil ? Son expression changea enfin, ses sourcils se fronçant alors qu’il y avait une incohérence dans la scène qu’elle vivait. Les vampires étaient connus pour être une race nocturne, ne pouvant s’exposer au soleil sous peine de finir en petit tas de cendres. Aby avait déjà essayé de mettre sa main sous les rayons pour savoir ce que cela faisait et la brûlure avait été telle qu’elle n’en n’avait jamais oublié la douleur et ne l’avait plus refait. Pourtant, la demoiselle venait de rester plusieurs instants au soleil sans ressentir le moindre mal. Si son cerveau lui disait de rester sage, sa curiosité la poussa à tendre le bout de ses doigts vers la clarté. Et ce fut tout simplement merveilleux.

La sensation semblait divine, accordée par les dieux eux-mêmes dans leur grande bonté. Un sourire niais s’était dessiné sur les doux traits de la guerrière qui laissait peu à peu son bras pénétrer dans la lumière. Faisant tourner son bras, elle en exposait chaque parcelle. Les vampires mordus disaient souvent qu’il était horrible de ne plus pouvoir sentir le soleil sur sa peau mais Abygaël trouvait elle, qu’il était plus affligeant de n’avoir jamais pu le percevoir. Depuis qu’elle était gamine, elle voulait savoir ce que c’était que d’être caressé par les rayons de l’astre qu’elle n’avait jamais pu voir. Alors si tout cela était impensable, improbable, anormale, la dernière des De Szentes se contentait de sourire, profitant de ce privilège que lui accordait les divinités.

Après plusieurs minutes de contemplation et de découverte, Aby se décida enfin à relever son visage, regardant le paysage qui l’entourait. Tout était si beau lorsque le soleil éclairait le monde. La petite clairière où elle se trouvait lui était totalement inconnue, mais comment en être certain vu qu’elle ne l’avait jamais vu de jour ? Un petit ruisseau coulait devant elle, le clapotis de l’eau sur les rochers berçants ce paysage aux allures de paradis. Ne réfléchissant pas plus longtemps, la buveuse de sang se décida à suivre le cours d’eau. Etait-elle la victime d’un sort ? Elle ne s’en souciait pas et espérait qu’elle soit la première et la dernière vampire à avoir ce don, la première à être inscrite dans les histoires pour enfants et dans les légendes du monde d’Ephaëlya. Abygaël était pieds nus, une simple robe blanche et légère recouvrant son corps, tenue qui ne lui ressemblait pas du tout. Les brins d’herbe chatouillaient ses pieds et chacun de ses pas formaient une auréole de couleur or sur le gazon. Rêvait-elle ? Etait-elle morte ?

Ce monde semblait avoir un effet étrange sur elle. Elle qui n’avait confiance en rien, doutait des choses suspectes, ne semblait plus se poser de questions. Abygaël fit glisser son pied dans l’eau, éclaboussant les abords du petit ru, les gouttes laissant place à des fleurs qui poussèrent en l’espace de quelques secondes. La guerrière sourit. A croire que cet endroit lui avait ôté tous ses neurones et qu’elle ne se rendait plus compte de rien. Chantonnant doucement, elle se mit à courir, et courir encore avant de rire aux éclats, ses cheveux ne bougeant pas dans le vent qui avait disparu. Rien ne changeait, le soleil ne bougeait pas et le souffle du vent était figé à son tour. Plus elle courait, plus elle semblait reprendre ses esprits. Les minutes passèrent et ce fut à bout de souffle qu’Aby s’arrêta, haletant et s’appuyant sur le tronc d’un arbre. Un craquement résonna au-dessus d’elle…

" Qui est-là ? "

Posant sa main dans son dos, la belle remarqua enfin l’absence de ses armes…

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Emerence De Gainbourd
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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyDim 8 Sep 2013 - 19:01



Emerence restait entre les branches bien fournit de l’arbre, les yeux se déplaçant vers le loin, observant les rayons de l’astre lumineux danser sur le parcours de la petite rivière. Son cœur ne battait pas, mais ses pensées se débattaient dans diverses explications toutes plus improbables les unes que les autres. Son dernier souvenir restait particulièrement vague, un lit, Dante, mais impossible de le replacer dans l’espace-temps. La mort avait-elle fini par avoir raison de la manipulatrice, l’impératrice n’avait-elle réellement rien sentit ? Est-ce qu’Hyppolite était encore responsable de tout ça, est-ce que Dante avait survécu lui ? Impossible de trouver une explication cohérente, tous venait se faire contredire par cette nature ravissante, cette air frai s’infiltrant dans les poumons de la « morte vivante ». Doucement, elle finit par se détendre bien à l’abri dans son feuillage vert, mais un bruit vint la ramener à la réalité, une course se déroulait non loin, l’herbe qui frôle des pas rapide, une respiration qui s’accélèrent, une crainte qui s’infiltre dans un esprit et une voix qui raisonne non loin, qui râle, qui pose une question.

- « Qui est-là ? »

Ses yeux rougeâtre se déplacèrent jusqu’à l’émission du son visiblement féminin, son corps se faufila silencieusement jusqu’à une branche plus basse, sa chevelure de jais encadrait de façon sauvage son visage qui tirait légèrement vers l’inquiétude. Sous elle se dessinait une silhouette envoûtante, féminine, des courbes parfaitement dessinées. La chevelure de la jeune femme mettait un visage fin parfaitement en valeur, l’inquiétude était également lisible sur son ses traits et son teint de porcelaine laissait penser qu’il s’agissait d’un être de la nuit… Un être de la nuit, vivant ou plutôt survivant elle aussi à l’astre… Impossible. Alors que tel un animal, l’impératrice entourait de ses jambes la branche qui craquait légèrement sous le poids de la buveuse d’hémoglobine, ses formes et surtout sa tête se retrouva la tête en bas face à celle de la nouvelle intervenante. A la façon « cochon pendu », Emerence observait avec minutie la femme au physique particulièrement avantageux, si elle n’était pas vampire, elle avait été gâtée par la nature. La longue chevelure foncée de la dirigeante des sangs froids, se balançait de gauche à droite au gré de la petite brise qui venait de se lever avec douceur. Ses fines lèvres s’ouvrirent pour faire entendre une voix pleine d’assurance mais tout aussi mélodieuse :

- « Avant de demander une identification il est bon de s’identifier surtout à une dirigeante. Qui es-tu jeune vampire ? Enfin à moins que je ne me trompe tu fais aussi partie de ma race non ? Que fais-tu ici seule ? Est-ce que tu es morte ? Quel sort as-tu jetés pour que les rayons du soleil ne nous touchent pas ? »

Comme a son habitude la gentillesse d’Emerence n’était pas au rendez-vous, tout comme le calme ou le respect de ne poser qu’une question à la fois. Mais comment ne pas douter de l’unique personne présente dans cette endroit étrange, qu’est-ce qu’il pouvait prouver à l’impératrice que la responsable de cette « enfer » n’était pas juste devant elle ? A cette pensée la buveuse d’hémoglobine porta rapidement sa main à l’emplacement de ses dagues mais celles-ci venaient de re-disparaître mystérieusement. La De Gainbourd pesta intérieurement, sans pour autant ne laisser visiblement sur son visage qu’un sourire sonnant étrangement faux. Scrutant avec beaucoup de minutie la « rouquine », la belle ne pouvait qu’imaginer le pire. Etait-elle responsable de tout ceci, se trouvait elle dans le paradis ou l’enfer des vampires à condition que tout ceci existe ? Était-elle sous l’influence d’une illusion, d’une folie, folie qui pouvait attendre certains vampires à cause de l’âge ? La mort était une chose qu’elle ne redoutait pas, mais pour autant mourir sans savoir ni comment ni pourquoi la perturbé, surtout que rien ne lui prouvait qu’il s’agissait d’une réalité.

- « Est-ce que tu es capable oui ou non de me dire ou est-ce qu’on se trouve et si tu es responsable de tout ça ? »

Terminant sa phrase, l’impératrice disparut dans les feuillages de l’arbre avant de réapparaitre brusquement en se laissant tomber de celui-ci. Se tenant droite sur ses deux jambes, elle scruta une nouvelle fois son interlocutrice, sans pour autant la prendre de haut. Des tonnes de questions s’aventuraient dans l’esprit de la jeune femme et la plupart restaient sans réponses, comment connaitre la vérité quand même la vérité peut être différente selon le point de vue des personnes. Prenant une grande respiration, le calme habituelle d’Emerence refaisait petit à petit son apparition, comprenant qu’en observant bien la jeune femme, elle semblait tout aussi perdu qu’elle. La grand question restait sans réponse, où étaient-elles ?


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyVen 25 Oct 2013 - 16:14


Un rictus venait de se dessiner sur le beau visage de la vampire, ses traits se tordant sous l’angoisse soudaine qui venait de la prendre au corps. Sans ses armes, elle n’était plus rien. Quoique, Abygaël possédait tout de même les aptitudes de ceux de sa race mais ses meilleurs amies, ses lames, avaient toujours été une présence réconfortante pour elle. Les yeux plissés face à cette luminosité qu’elle n’avait jamais connue, la belle fronçait le front, à la fois éblouie et prête à bondir face à n’importe quel danger qui pourrait se présenter à elle. Les muscles bandés et l’air suspicieux, le regard doré fouillait les alentours à la recherche d’une moindre chose qui pourrait sembler familière. Malheureusement, ni âme qui vive, ni armes chéries en vue. Il faudrait faire avec les moyens du bord…

La voix de la jeune vampire avait résonné dans l’immensité du paysage qui lui faisait face. Tout semblait si calme, si serein. Etait-ce un rêve ? Le dernier souvenir qu’avait la vampire était de s’être endormie dans des draps qu’elle ne connaissait pas, ceux d’une auberge quelconque. Il n’y avait donc aucune autre explication. Voilà qu’Abygaël rêvait de ce soleil qu’elle n’avait jamais pu voir et dont elle avait toujours imaginé l’existence. Levant son regard doré vers cet astre lumineux dont les écrits racontaient sa chaleur avec tant d’admiration, Aby fixa celui-ci l’espace de quelques secondes avant de cligner des paupières plusieurs fois, baissant ses yeux sur le monde qui l’entourait, des tâches de multiples couleurs colorant sa vue. Si certains vampires avaient déjà eu l’occasion de voir une belle journée d’Eksíntia avant de se faire mordre, la belle n’avait pas eu cette chance la. A vrai dire, elle était née vampire et parfois aurait aimé l’inverse. Elle ne rejetait pas sa nature, bien au contraire, mais aurait aimé découvrir le monde sous un autre jour. Cependant, la guerrière n’était pas comme tous ces autres compères qui avaient vécu une autre vie avant celle actuelle. En effet, leur cœur était bien souvent tiraillé entre le passé et l’avenir, ces deux vies opposées, cohabitant dans une seule et même âme…

La tension était insoutenable. Tout ceci n’était pas réel et tout ceci avait quelque chose de vicieux, d’anormal. Un monde en paix, empli de bonheur et de jolies fleurs n’existaient tout simplement pas et n’existerait certainement jamais. Cet endroit n’était donc qu’illusion et Abygaël avait horreur de ne pas savoir ce qui se tramait autour d’elle. Etait-ce le fruit de son imagination ? Ou d’une mauvaise plaisanterie ? Perdue dans ses pensées, le bruit d’une respiration parvint tout-de-même jusqu’à l’ouïe fine de la belle qui n’eut même pas le temps de relever la tête. Surgissant du ciel, une silhouette vint lui faire face. Des traits fins et durs la fixaient malgré ce doux visage à la peau de porcelaine qui aurait pu être d’une douceur étonnante. Pourtant, ce qui captivait le plus sur cette bouille venue de nulle part, c’était la couleur sang qui semblait s’être injectée dans les iris de l’inconnue. En temps normal, Aby n’aurait pas tiqué, restant tout à fait neutre face à une apparition si soudaine car elle aurait eu le temps de la prévoir, de la sentir venir. Cependant, la silhouette qui lui faisait face n’adoptait pas une allure dîte « normale ». Suspendue à la branche, la tête en bas, l’étrangère fixait du regard Abygaël. Cette dernière avait affiché un rictus surpris, prête à feuler comme un félin sur l’intervenante avant de lui sauter à la gorge pour lui mordre.

" Avant de demander une identification il est bon de s’identifier surtout à une dirigeante. Qui es-tu jeune vampire ? Enfin à moins que je ne me trompe tu fais aussi partie de ma race non ? Que fais-tu ici seule ? Est-ce que tu es morte ? Quel sort as-tu jetés pour que les rayons du soleil ne nous touchent pas ? "

La voix était mélodieuse et puissante mais pourtant, une certaine froideur c’était fait ressentir. La guerrière venait d’être noyée sous une tonne de questions et se retint de rétorquer sauvagement. Après tout, elle se posait les mêmes questions et tout cela semblait utopique, inimaginable. Si c’était un rêve, comment expliquer qu’elle n’y était pas seule ? Soudain, une étrange sensation naquit au creux du ventre d’Abygaël, le doute. Voilà qu’elle doutait de cette étrangère qui posait trop de questions pour que cela soit réel, et si c’était elle qui était la cause de tout cela ? Le visage de la belle se détendit légèrement bien qu’elle restait sur ses gardes, prête à bondir sur le côté si la buveuse de sang se  décidait à lui sauter dessus. Même sans arme, elle pourrait se battre et rares étaient les personnes qui avaient fait le poids face à elle et son amie dextérité. Si l’étrangère lui souriait, Aby n’était pas dupe et elle qui était, habituellement, amicale avec les gens qu’elle ne connaissait pas, elle préférait ne pas faire confiance à cette dame pour le moment. Les questions fusaient dans les pensées de la vampire aux yeux dorés, si bien que sa compère reprit la parole sans attendre de réponse.

" Est-ce que tu es capable oui ou non de me dire ou est-ce qu’on se trouve et si tu es responsable de tout ça ? "

Un nouveau rictus se dessina sur le visage de la dernière des Szentes alors que l’autre disparaissait déjà. Qui était-elle ? Pour qui se prenait-elle à lui parler ainsi ? La douce n’avait jamais côtoyé les hauts rangs de son peuple et ne savait donc rien de rien sur les hautes têtes de la hiérarchie vampirique. Une baronne peut-être ? Une duchesse ? Mais cela importait peu à la guerrière. Elle avait été élevée dans la bonne humeur et la politesse et cette femme faisait tout sauf des bonnes manières. Aux yeux d’Abygaël, même l’Impératrice devait faire preuve d’un peu plus de gentillesse pour se faire respecter par ses domestiques. Après tout, la crainte et la peur ne faisaient pas tout et si cela marchait un certain temps, cela se retournait toujours aussi contre la véritable personne fautive. Aby se redressa, ne s’appuyant plus contre le tronc de l’arbre qui avait abrité l’inconnue. Cette dernière refit son apparition, tombant des branchages avec une grâce certaine face à la guerrière désarmée. Il n’y avait pas à rechigner, elle était belle, très belle, dangereusement belle même, comme tout bon vampire qui se respecte. Le calme semblait peu à peu reprendre le contrôle sur elle alors qu’elle essayait de paraître apaisée. Pourtant, l’inquiétude se lisait sur son visage et Aby savait qu’il devait en être de même pour elle. Epoussetant son corset de cuir et reprenant une certaine contenance, moins…animale, la belle se racla doucement la gorge avant de prendre enfin la parole.

" J’estime que chaque personne présent dans notre monde mérite un minimum de respect ma dame. Peut-être pourriez-vous songer à faire de même non ? Ses lèvres s’étaient légèrement retroussées, laissant apparaître ses crocs et lui donnant un faux air méchant avant que tout redevienne normal et que son visage reprenne son apparence de poupée de porcelaine. Je me prénomme Abygaël de Szentes, dernière membre de ma famille qui possédait un domaine à Màvreah. Une dirigeante dîtes-vous ? Aurais-je l’immense honneur d’être en présence de notre chère Impératrice ? "

Un sourire en coin s’était dessiné sur le visage d’Abygaël. Elle ne cherchait pas spécialement à provoquer cette inconnue qui ne s’était toujours pas présentée mais cette dernière l’avait légèrement titillé et elle ferait certainement de même. Après tout, ici, elles n’étaient plus dans leur monde, la question étant : Où pouvaient-elles bien être ? Quittant le lieu ombragé par l’arbre, la belle s’avança de nouveau vers le petit ruisseau qui coulait non loin de là, émettant un clapotis mélodieux et presque hypnotisant. S’accroupissant et plongeant ses deux mains dans l’eau, Aby les ramena à son visage pour se l’asperger, espérant se réveiller ainsi. Et pourtant rien n’y fit. Soupirant et se redressant, elle refit face à la brune à l’aura envoûtante.

" Quel que soit votre rang, je le respecterai mais cela n’a aucune importance ici à priori car nous sommes sur le même piédestal. Je ne pense pas être morte personnellement, juste endormie. Mon dernier souvenir n’est autre que des draps à peu de chose près supportables. Ce qui expliquerait que le soleil ne nous fait rien et que tout semble si paisible, si calme. Cependant, je ne sais pas comment sortir d’ici et je dois avouer ne pas être des plus rassurées sans mes armes… "

Passant une main dans ses cheveux, Abygaël regarda autour d’elle une fois de plus. Si elle aimait le silence que lui offrait la nuit, celui-ci ne lui paraissait pas du tout naturel, pas du tout serein. Son ouïe fine analysait le moindre craquement de brindilles mais rien, il n’y avait tout simplement, rien.

" Est-ce la première fois que le soleil touche votre peau ? Moi oui… Et cela semble… divin… "

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Emerence De Gainbourd
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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyDim 27 Oct 2013 - 18:12




Souvenir partagés

Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] Tumblr_muawn4i5wP1sofjcxo2_r1_400

Emerence se tenait droite afin de faire face à la belle inconnue qui se dressait devant elle. Une vampire à n’en pas douter, un teint de porcelaine sublimant un visage parfaitement dessiné, des lèvres harmonieuses et fines et deux perles dorés tout aussi envoûtante que le reste du physique de la jeune femme. Une longue chevelure de feu réanimant se corps froid mit en valeur par de beaux vêtements de cuirs. L’interlocutrice de l’impératrice se racla la gorge avant de prendre la parole d’une voix se voulant plus sereine que précédemment :

- « J’estime que chaque personne présent dans notre monde mérite un minimum de respect ma dame. Peut-être pourriez-vous songer à faire de même non ? »

Haussant un sourcil, Emerence se reteint de pas retrousser ses lèvres comme la jeune femme, tachant de conserver un calme qui ne lui ressemblait pas. La buveuse d’hémoglobine n’avait plus l’habitude de faire preuve de courtoisie, de respect ou même simplement de gentillesse,  la dernière fois qu’elle avait été agréable reste un souvenir oublié dans l’esprit de l’impératrice. Croisant les bras, signe de fermeture à la discussion, l’ancienne mercenaire conserva sa froideur habituelle. Le bercement de l’environnement se voulait apaisant et relaxant ce qui contrastait parfaitement avec la tension que la discussion des deux êtres de la nuit provoquait.  

- « Je me prénomme Abygaël de Szentes, dernière membre de ma famille qui possédait un domaine à Màvreah. Une dirigeante dîtes-vous ? Aurais-je l’immense honneur d’être en présence de notre chère Impératrice ? " »

Esquissant un sourire sonnant étrangement faux, Emerence finit par hocher calmement la tête, elle n’avait pas l’intention de s’excuser pour son comportement déplacé, ni même de paraître agréable. La nocturne se voulait naturel et peu importe l’image qui pouvait se dégager d’elle. Emerence s’apprêtait à lui répondre mais elle fut coupée par le comportement de la « rouquine », celle-ci sortie de la protection des feuillages afin de laisser la totalité de son corps se réchauffer sous les rayons du soleil, s’approchant du ruisseau, elle s’aspergea le visage, avant de se tourner vers la dirigeante. La jeune femme l’avait suivi un peu malgré elle, observant ses avant-bras sous le soleil, savourant cette sensation de chaleur s’empreignant de la totalité de son être. Levant les yeux vers le ciel, Emerence laissa ses lèvres dessiner un sourire beaucoup plus sincère, beaucoup plus enfantin. Depuis combien de temps n’avait-elle pas ressentis cette apaisement, depuis combien de temps avait-elle abandonné l’idée qu’un jour elle pourrait à nouveau se ressentir si humaine et oublier le temps d’une journée sa vie de douleur passé.

- « Quel que soit votre rang, je le respecterai mais cela n’a aucune importance ici à priori car nous sommes sur le même piédestal. Je ne pense pas être morte personnellement, juste endormie. Mon dernier souvenir n’est autre que des draps à peu de chose près supportables. Ce qui expliquerait que le soleil ne nous fait rien et que tout semble si paisible, si calme. Cependant, je ne sais pas comment sortir d’ici et je dois avouer ne pas être des plus rassurées sans mes armes… »

Emerence était contrainte de l’admettre, la vampire avait raison. Personne ne pouvait venir en aide aux deux jeunes femmes ici. Elle était parvenue sans le vouloir à atteindre un sommeil profond, si paisible qu’elle était rentrée dans le monde d’utopia, le royaume des rêves. Involontairement, l’impératrice ne put que sourire dans cette situation, depuis de nombreuses années son sommeil n’était qu’agité, troublé par des souvenirs du passé et sans raison -si ce n’est cette nuit passé au côté de Dante- elle avait atteint le véritable repos. Un petit rire sortit sans le vouloir de ses fines lèvres, rire qu’elle cessa presque immédiatement pour ne pas paraître irrespectueuse. Elle était loin, très loin de se moquer de la jeune femme, Emerence était simplement heureuse.

- « Est-ce la première fois que le soleil touche votre peau ? Moi oui… Et cela semble… divin… »

S’installant avec douceur sur une roche proche du courant d’eau, la jeune femme laissa une main jouer avec le liquide, profitant du silence de l’apaisement que pouvait apporter le lieu.

- «  Inutile de vous inquiéter mademoiselle de Szentes, il ne me semble pas que ce lieu soit si dangereux. Vous avez raison, nous devons actuellement dormir profondément quelques pars dans nos repères respectifs. Cependant, nos esprits eux vadrouillent et nous emmene pour je ne sais quel raison ici… Je me nomme Emerence de Gainbourd et comme vous l’avez si justement précisé peut importante mon rang, ici il ne vaut rien. »

Observant son reflet dans l’eau, Emerence pouvait constater que son physique avait légèrement changé, son teint avait repris celui d’une humaine et ses yeux rouges étaient beaucoup moins sanguins qu’à leurs habitudes. Avait-elle reprit ses traits d’humaine ? Cela y ressemblait fortement. Un sourire s’afficha une nouvelle fois sur ses lèvres rosées, confirmant la disparition de ses deux canines. Était-ce le fruit de son imagination, un souvenir enfouit qui venait de resurgir ? Ce changement était-il uniquement visible par l’impératrice ou également par Aby ?
Remuant l’eau du bout des doigts l’image disparue et son reflet reprit sa forme habituel, le reflet d’une vampire.


- «  Je suppose que vous êtes une sang-pur, si le soleil n’a jamais touché votre peau. Ce n’est pas mon cas. Avant d’être ce que je suis j’étais humaine et je dois admettre que j’adorais m’allonger sous la chaleur du soleil. »

Laissant un léger silence s’installer, l’impératrice se redressa, tournoyant tel une enfant entre les hautes herbes présentes, fermant les yeux, appréciant cette sensation de fragilité, d’humanité. Aucune souffrance, douleur ne la parcourait, un peu comme-ci la totalité de sa vie, de son passé, de son présent n’avait jamais existé. S’arrêtant de tournoyer l’ancienne mercenaire fit une nouvelle face à cette vampire intrigante :

- «  Pensez-vous que la mort est elle aussi si agréable, Mademoiselle Abygael ? Si c’est le cas je me demande pourquoi chaque peuple la redoute. En tout cas, si votre supposition est exacte il semblerait que la mort soit notre unique moyen de sortie. »

Emerence savait que chaque mauvais rêve entraînant une mort la faisait généralement se réveiller en sursaut, par conséquence il lui semblait évident qu’elle seule pouvait faire sortir les deux jeunes femmes du monde d’utopia… Encore fallait-il vouloir en sortir ? Ce monde ne pouvait-il pas leurs faire partager énormément de choses, de souvenirs ?

- «  On dit qu’Utopia n’est le fruit que de souvenirs, cet endroit vous rappelle-t-il un lieu que vous avez connu ? Ou un souvenir ? »

Emerence se garda bien d’annoncer la triste réalité, ce souvenir lui appartenait, il s’agissait du lieu où elle avait été transformé. Même si lors de sa transformation il faisait profondément sombre, elle le reconnaissait encore entre mille. Cependant, il y avait des choses qu’il valait mieux garder pour elle.

- «  Je pense qu’en nous concentrons nous pouvons faire changer notre environnement. Vous n’avez qu’à essayer. Nous verrons ainsi si votre supposition est juste. »

Encore une fois et comme à son habitude l’impératrice faisait preuve de méfiance, gardant en mémoire que son passé devait rester le plus flou possible pour quiconque de sa race. Partager des souvenirs avec une autre personne ne l’emballait pas à tort ou à raison, cependant elle prenait petit à petit conscience que cela pouvait être bénéfique autant pour l’une que pour l’autre. Certaine personne serait prête à payer des fortunes pour revivre ou revoir des lieux remplient de souvenir, ce qui n’était pas forcément le cas d’Emerence. L’impératrice laissait cependant le choix à son interlocutrice, voyager dans leurs souvenirs par l’intermédiaire du monde d’utopia afin d’approfondir leurs connaissances sur elles-mêmes ou bien trouver une solution pour se donner la mort dans l’objectif se réveiller. Le choix était entre les mains d’Abygael, dernière représente des De Szentes.

Spoiler:



Dernière édition par Emerence De Gainbourd le Sam 7 Déc 2013 - 22:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyJeu 21 Nov 2013 - 15:58


La confiance était une chose difficile à avoir, depuis la nuit des temps. Après tout, il en fallait énormément pour pouvoir confier sa vie à quelqu’un, la mettre entre ses mains avec assurance, en ayant foi en cette personne. Et bien souvent, la confiance était punie car mal placée ou juste aveugle. Il faut dire que certaines personnes étaient très douées pour enchanter les autres d’un sourire enjôleur ou d’un regard charmant. C’était d’ailleurs ainsi que fonctionnaient certains vampires, la plupart, avec les humains, pour pouvoir boire leur sang. Le charisme naturel que dégageait ces êtres leur permettaient de gagner la confiance de leur future proie en l’espace de quelques minutes et bien nombreux étaient les personnes qui se faisaient avoir. Pourtant si cela était écrit dans leurs gênes, les buveurs de sang évitaient d’essayer de faire fonctionner leur charme sur ceux de leur race. Certes, ils flirtaient mais la soif n’était pas derrière tout cela. Puis il y avait ces personnes hautes placées qui croyaient tout savoir, pouvoir juger de tout et avoir droit de vie et de mort sur quiconque. C’était en ces personnes qui n’allaient pas avoir confiance, car elles, ne s’empêchaient pas de faire les yeux doux aux autres vampires pour les berner plus rapidement…

Abygaël restait donc sur le qui-vive. Après tout, elle ne savait pas de quoi était capable la vampire qui se trouvait face à elle. Elle avait été coupée du monde vampirique pendant trop longtemps, coincée dans une campagne avec ses parents adoptifs. Pourtant, elle avait lu des histoires et des archives sur les membres de son peuple et connaissait tout ce qu’il y avait à savoir. Du moins, elle en connaissait assez pour dire que l’Impératrice était la vampire la plus respectée et celle à qui l’on devait obéir sans dire un mot. La jeune femme aux yeux d’or ne remettait pas en cause l’autorité de la belle brune mais ici, dans le monde dans lequel elles étaient, il fallait qu’elles fassent équipe sans que la cheftaine se sente supérieur et qu’elle espère faire ployer Aby sous ses ordres. Dans ce monde utopique, l’Impératrice n’était rien, juste une vampire tout aussi perdue que la guerrière.

D’ailleurs, lorsque la belle lui avait parlé de respect, la haut placée s’était retenue de lui rendre son rictus. La De Szentes ne se laisserait pas faire. Elle savait où était sa place mais avait des règles de savoir-vivre qu’elle estimait indispensable et dont l’Impératrice pouvait certainement faire preuve. Cette dernière avait croisé les bras, l’air boudeur comme si elle ne voulait pas parler, coupant net à la conversation, ce qui n’avait pas arrêté Aby qui avait continué à parler. Elle avait acquiescé son rang d’un sourire qui puait le mensonge puis sembla se perdre dans ses pensées l’espace de quelques secondes. Les deux jeunes femmes étaient dans cet endroit dont Abygaël avait lu le nom dans quelques livres : Utopia, le royaume des rêves. Pourtant, elle ne l’avait jamais éteint et rares étaient les personnes qui dormaient si profondément qu’elles voyageaient donc entre les deux mondes. D’après les légendes, il fallait un moment de pur bonheur et d’apaisement pour venir jusqu’ici ou au contraire, une nuit horrible bousculée de cauchemars. C’était donc les émotions fortes qui faisaient le pont entre les univers. La belle aux cheveux presque roux s’était endormie, le sourire aux lèvres en songeant à sa nuit passée avec Ciëlanys et celui-ci avait volé son cœur sans lui demander ne serait-ce que la permission…

A quoi avait pensé l’Impératrice avant de s’endormir ? Celle-ci laissa échapper un petit rire, en réponse à l’une de ses pensées certainement. Aby la regarda faire, la joie semblant briller dans son regard. D’après les rumeurs, elle était une femme froide et cruelle mais la guerrière se plaisait à croire que ce n’était qu’une façade et que le sourire qui venait de se dessiner sur le visage de la haut-placée était une de ses véritables facettes. Elle semblait retrouver le soleil comme un vieil ami qu’elle n’avait pas vu depuis des années voir des décennies ou des siècles. Alors que la rousse posait sa dernière question, la fameuse Emerence, selon les rumeurs une fois de plus, s’était approchée d’elle et du petit ru et vint s’asseoir sur une des roches fraîches qui bordaient le court d’eau. Elle y plongea sa main, savourant certainement ce contact si pur et laissant quelques secondes de silence passer avant de répondre à l’autre vampire.

" Inutile de vous inquiéter mademoiselle de Szentes, il ne me semble pas que ce lieu soit si dangereux. Vous avez raison, nous devons actuellement dormir profondément quelques pars dans nos repères respectifs. Cependant, nos esprits eux vadrouillent et nous emmener pour je ne sais quel raison ici… Je me nomme Emerence de Gainbourd et comme vous l’avez si justement précisé peut importante mon rang, ici il ne vaut rien. "

Abygaël hocha de la tête pour se rassurer. Le monde des rêves ne pouvait pas être digne de l’enfer si l’on n’était pas ici pour des cauchemars. D’ailleurs, l’apaisement qui semblait régner sur cette parcelle de cet univers était seulement le reflet de l’état d’esprit des deux vampires. Elles étaient bien, voire même heureuses. La De Szentes alla s’asseoir à son tour sur un des rochers, non loin de l’Impératrice, son regard se perdant dans l’eau claire. La brune confirma son identité même si elle préféra oublier son rang. Aby sourit, ravie de cette perspective. Les deux femmes seraient sur la même longueur d’onde l’espace d’un rêve, l’espace d’une nuit. Elle ne cherchait pas à être au même niveau qu’une noble ou une bourgeoise, au contraire. La simplicité était une des choses qu’elle affectionnait tout particulièrement et celle-ci forcerait la dirigeante des vampires à être elle-même, montrer sa véritable nature. D’ailleurs, depuis qu’elle était sortie de l’ombre de l’arbre, la vampire aux yeux couleur sang semblait avoir pris quelques couleurs comme si sa nature humaine reprenait le dessus. En effet, la guerrière était persuadée que sa chef n’était pas une sang-pure vu la façon dont elle redécouvrait l’astre lumineux.

" Je suppose que vous êtes une sang-pur, si le soleil n’a jamais touché votre peau. Ce n’est pas mon cas. Avant d’être ce que je suis j’étais humaine et je dois admettre que j’adorais m’allonger sous la chaleur du soleil. "

" En effet. Je suis née ainsi de parents qui possédaient un domaine dans Màvreah, j’avais une sœur aussi. Mais ils sont tous morts malheureusement. "

Emerence confirma ce que pensait la belle, elle avait été humaine avant de devenir la personne qu’elle était à ce jour, une vampire. Elle fit d’ailleurs une révélation que la plupart des vampires n’auraient pas avouée. Les humains transformés préféraient souvent oublier leur passé pour se concentrer sur leur présent et pourtant, l’Impératrice venait de parler de cela comme s’il s’agissait d’une chose quelconque. Etait-ce ce monde qui lui permettait de se dévoiler ainsi ? Quelques secondes de silence s’installèrent avant qu’elle ne se lève et se mette à tournoyer dans l’herbe, le visage incliné vers le ciel, une moue enfantine et sereine se dessina sur son visage. Abygaël sourit, comme attendrie par ce qu’elle voyait. Heureusement que l’Impératrice n’était pas Impératrice ici, sinon elle aurait certainement pris cela pour une moquerie et aurait fait tuer la guerrière. Elle détourna son regard lorsque la cadence de la ronde fut freinée et que la brune s’arrêta, posant de nouveau son regard rouge sur Aby.

" Pensez-vous que la mort est elle aussi si agréable, Mademoiselle Abygael ? Si c’est le cas je me demande pourquoi chaque peuple la redoute. En tout cas, si votre supposition est exacte il semblerait que la mort soit notre unique moyen de sortie.  On dit qu’Utopia n’est le fruit que de souvenirs, cet endroit vous rappelle-t-il un lieu que vous avez connu ? Ou un souvenir ? "

" J’ai le souhait que la mort le soit en effet, mais la mort n’est pas effrayante ma dame, c’est l’idée qu’on s’en fait qui est effrayante aux yeux des gens. Pourtant, nous savons tous que ce n’est que l’issue de notre vie, que nous sommes nés pour nous éteindre un jour ou l’autre. Certes, les vampires ont un peu plus de chance de ce côté-là. Un sourire se dessina sur son visage. Mais en effet, j’ai souvent quitté mes mauvais rêves en mourant tout simplement. Cependant, je ne peux vous être d’aucune aide, ce lieu ne m’est pas familier. N’est-il pas celui de l’un de vos souvenirs ? "

" Je pense qu’en nous concentrons nous pouvons faire changer notre environnement. Vous n’avez qu’à essayer. Nous verrons ainsi si votre supposition est juste. "

La brune semblait ne pas vouloir répondre à la question. Abygaël émit alors une hypothèse. L’Impératrice connaissait ce lieu mais il ne devait pas être aussi apaisant lorsqu’elle croisé sa route. La rousse se contenta donc de ne rien dire, laissant la dirigeante avec ses mauvais souvenirs qu’elle ne voudrait certainement pas partager. Cependant, ce qu’elle proposait était tout à fait légitime et c’était une idée plus que brillante. Aby allait donc partager ses souvenirs avec sa chef sans qu’elle le soit réellement. D’ailleurs, celle-ci allait faire de même. C’était étonnant qu’elle préfère choisir cette idée de voyage plutôt que de trouver une solution pour se donner la mort. Emerence n’était peut-être pas si inhumaine que certains se plaisaient à le croire et à le faire croire à d’autres. Après un regard vers la brune, la dernière représentante de la famille de Szentes laissa échapper un soupire, espérant ne pas regretter de partager ces moments avec la femme cruelle qu’elle aimait laisser paraître.

Abygaël ferma les yeux, repassant en mémoire chaque moment de sa vie, cherchant et fouillant ses pensées pour trouver l’endroit parfait. Le temps semblait changer, le vent se leva et fit remuer ses cheveux comme si le monde réagissait à sa réflexion, se mouvant pour montrer différentes scènes de sa vie, des images passées plus ou moins lointaines n’apparaissant que de temps en temps. Si la belle avait les yeux fermés, elle savait qu’autour d’elle tout était chamboulé et que plusieurs épisodes de son existence se dévoilaient à l’Impératrice qui elle n’avait certainement pas fermé les yeux et qui devait découvrir peu à peu les pires comme les meilleurs moments de la vie de la guerrière. Aby laissa son esprit vagabonder, son corps entrelacé avec celui de Ciëlanys apparaissant ainsi que la chambre du garde mais elle se concentra rapidement sur autre chose pour ne pas laisser sa nudité et son intimité à la vue de la dirigeante. Puis le monde sembla se stabiliser petit à petit.

La demoiselle ne savait même pas quel lieu avait décidé de s’imposer dans sa mémoire et sur cet univers. Ouvrant les yeux doucement, la rousse découvrit un champ illuminait par la lumière du jour alors qu’elle l’avait toujours vu dans la clarté que seule la lune lui avait fourni. La tête lui tournait et Abygaël se laissa tomber au sol, sur les genoux, plaquant ses mains sur son visage et respirant doucement, même si elle n’en avait pas réellement besoin. Ces vertiges disparurent enfin et elle put ouvrir de nouveau ses paupières. Pourtant, elle ne se redressa pas, les tiges de blé caressant son doux visage au gré de la brise légère. Au milieu de cette campagne trônait une simple maison. Ce n’était pas une chaumière de paysan, ce n’était pas un manoir d’Impératrice, c’était juste une simple maison où Aby avait grandi avec ses parents adoptifs. Ce fut alors un flot de souvenirs qui lui revinrent en mémoire et l’innocence et l’insouciance de son enfance se firent alors cruelles. A cette époque-là, la rousse ne savait pas encore qu’elle avait été confiée à sa tante et son oncle par ses parents et qu’ils avaient péri durant la guerre des Titans. Elle vivait sa petite vie sans se soucier du monde qui l’entourait. La belle en avait même complètement oublié la dirigeante. Sa voix se fit douce et pleine d’émotions.

" Je suis navrée. Je ne sais pas pourquoi nous sommes ici… C’est là que j’ai grandi avant d’apprendre que ceux qui m’élevaient n’étaient pas mes géniteurs. Que cette époque était belle et douce. J’aimerai tant  retrouver cette innocence, cette naïveté face à ce monde que je ne connaissais pas encore… "

Ses yeux dorés s’étaient embrumés et quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux pour rouler avec délicatesse sur ses joues de porcelaine. Abygaël secoua légèrement la tête avant de se redresser et de chasser ses larmes salées des doux traits de son visage. Elle ne voulait pas rester ici et savait que ce n’était pas là qu’elles trouveraient de quoi rentrer dans leur monde.

" Pardonnez-moi, je ne sais pas ce qui me prends. En tout cas, vous aviez raison. Ne restons pas là, faîtes fonctionner votre mémoire ma chère… "

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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyDim 8 Déc 2013 - 16:46



Emerence écoutait avec intérêt les explications, les paroles de la rouquine. Dans ce monde étrange ou même le réel est irréel, Emerence se sentait différente, la nocturne était évidemment toujours aussi cruelle, elle avait toujours autant besoin de sa vengeance et sa soif de pouvoir ne connaissait toujours pas de limite. Cependant, dans cet univers, ici dans le royaume des rêves, l’impératrice, l’ancienne humaine, la vampire, l’ancienne mercenaire renommée par ses actions suicidaires et sans aucune once d’humanité voulait tenter l’impossible, être agréable à sa manière.  Bien sûr il ne fallait pas imaginer la courtoisie habituelle ou la gentillesse que toutes personnes dénudée d’intelligence est capable d’offrir, mais le fait d’écouter entièrement sans ramener le sujet sur sa petite personne était une preuve indéniable de ce léger virement de situation. Ainsi la créature de la nuit en apprenait petit à petit, toujours davantage sur son interlocutrice. Abygaël était une sang pure, un sang noble de Màvreah et pourtant jamais le nom de la jeune n’était arrivé jusqu’au oreille de l’impératrice ce qui laissait à Emerence deux solutions. La première était que la rouquine mentait, qu’elle n’avait jamais était noble et n’avait jamais eu de domaine, la seconde était qu’elle disait la vérité mais que sa famille avait péris et donc que sa présence n’était pas gênante ni utile.

La deuxième solution s’imposa rapidement à la buveuse d’hémoglobine et les propos de la jeune femme ne fit que confirmer les différentes suppositions de la dirigeante. Abygaël était donc la dernière représentante de sa ligné et n’avait jamais cherché à redorer le blason de sa famille ce qui piqua un plus intensément la curiosité de l’impératrice. C’est donc naturellement que le sujet de la mort vint s’installer dans la conversation imposant la conclusion que celle-ci était la seule à pouvoir offrir une clé de sortie au deux nocturnes.  Encore fallait-il vraiment vouloir partir d’un univers aussi reposant, calme et sans douleur. Après quelques instants de réflexion et d’un accord plutôt commun les jeunes femmes décidèrent de partager et de découvrir Utopia à travers des souvenirs enfouies, mais certain souvenir sont fait pour rester dans le passé. Qui sait ce qu’une image ou une odeur pourrait réanimer d’un passé angoissant chez les deux êtres de la vie nocturne.


La rouquine ferme les yeux, se concentrant visiblement sur une image et des sentiments afin de faire renaitre autour d’eux un environnement familier. Le vent se leva si fort, qu’Emerence sentit sa crinière virevolter dans toute les directions, différent sifflement se firent entendre à l’intérieur de ses tympans et s’est donc instinctivement que l’impératrice porta ses mains à ses oreilles afin de se rassurer mais surtout de calmer le brouhaha s’installant autour des deux femmes.  Les yeux ouvert, Emerence s’imprégnait d’une vie qui ne lui appartenait pas, observant la souffrance la douleur puis une relation visiblement particulièrement intense et importante pour la deuxième buveuse d’hémoglobine. Finalement, elles étaient peut-être plus proche que ce que l’ancienne humaine pouvait imaginer, peut-être que de cette rencontre improbable pourrait naitre une amitié toute aussi surréaliste.

Alors que rien ne semblait vouloir cesser et que la terre sous les pieds des vampires menaçait de céder, de s’entrouvrir  pour faire tout disparaitre, tout se stoppa. Le vent cessa à son tour, les bruits désagréable aussi. Devant elle se dressait une vampire à présent tourmenté, sur le sol à genoux reprenant doucement ses esprits. Autour d’elles, un champ de blé resplendissait  sous les rayons du soleil au milieu de celui-ci trônait une simple maison qui dégageait un petit charme ou du moins une aura apaisante.


- «  Je suis navrée. Je ne sais pas pourquoi nous sommes ici… C’est là que j’ai grandi avant d’apprendre que ceux qui m’élevaient n’étaient pas mes géniteurs. Que cette époque était belle et douce. J’aimerai tant  retrouver cette innocence, cette naïveté face à ce monde que je ne connaissais pas encore… »

Les yeux de la buveuse d’hémoglobine s’embrumèrent, provoquant une multitude de questions dans l’esprit de la mercenaire. Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, à provoquer un contact que certain appellerait de consolation, Aby’ changea de sujet, imposant à l’impératrice de faire fonctionner sa mémoire.  La jeune femme ayant offert une partie de son enfance à Emerence, il semblait donc naturel pour la dirigeante de faire de même. Mais personne ne peut réellement contrôler les méandres de ses souvenirs. Fermant les yeux, se concentrant Emerence espérait sincèrement réussir à ne montrer que les souvenirs qu’elle jugeait « non gênant ». Doucement la terre trembla, le vent se leva aussi brusquement qu’il avait disparu, tout tourna autour des deux jeunes qui pouvait observer des parties d’une vie bien mouvementé. Passant du souvenir le plus agréable, la nuit avec Dante qui avait permis à l’impératrice de se rendre à utopia, rapidement l’atmosphère s’alourdit  pour laisser voir des images de meurtre de lutte mais surtout de grande solitude  pour finalement arriver à la nuit de séparation, celle ou Emerence avait définitivement perdue ceux en quoi elle croyait.  Un grand domaine se dressa devant les deux jeunes femmes, celui-ci était entouré d’une forêt dense et très sombre.

L’impératrice semblait encore heureuse à ce moment-là se dépêchant pour retrouver la personne qui l’avait transformé, elle était lourdement armé preuve de son ancien statut de mercenaire. Mais à peine avait-elle passé la porte qu’elle comprit, qu’elle était de nouveau seule et le petit mot laissé à côté d’une boite à musique tournant encore ne fit que le confirmer «  Merci de ton utilité douce Emerence, je n’ai plus besoin de toi, tâche de survivre. ». C’est à ce moment que la terre s’arrêta de tourner et que le vent cessa, les deux femmes étaient à l’emplacement exact du souvenir de la belle, face à cette boite à musique et à ce petit mot.

L’ancienne mercenaire ouvrit les yeux, tremblant de tout son être face à ce mauvais rêve ou plutôt se souvenir qui la hantait chaque journée de sommeil – à l’exception de sa nuit avec Dante-. Lançant un bref regard à Aby, la jeune femme ne préféra pas argumenter quoi que ce soit, elle se contenta de fermer brusquement la boite à musique en tentant de se ressaisir. Personne ne pouvait changer le passé.

- «  Je vous présente mon ancienne domaine, ma première demeure de vampire. Inutile d’épiloguer sur le sujet elle n’existe plus depuis longtemps, les flammes l’ont ravagé. »

Emerence se pinça les lèvres, se souvenant de cette nuit ou elle avait accepté qu’il ne reviendrait pas et qu’elle avait mis le feu a toute l’habitation pour entamer sa nouvelle vie de souffrance en solitaire.

- «  Il devrait y avoir des armes ici … Pour être honnête je ne souhaite plus parcourir cette habitation. Si vous voulez chercher, je ne vous retiens pas mais je vous attends à l’extérieur. »

La maison se composer en deux étages, l’étage inférieur constitué d’un grand hall et d’un bureau –c’est là où se trouvait les deux nocturnes- et le premier étage constituait principalement de chambre et d’une salle d’entrainement. Toute la décoration était sombre et rouge, l’environnement ne reflétait qu’une  passion pour la souffrance et la mort, tous sauf une petite salle ou était disposé des photos d’une famille humaine avec de belles roses rouges et d’un grand lit entouré de rideau. Emerence se contenta de sortir par la grande porte principale sans même adresser un autre regard à l’intérieur de l’habitation, une fois de hors elle se contenta de serrer ses mains autour d’une petite barrière, cherchant à se détendre. Si elle avait fait disparaître le domaine s’était dans l’unique objectif de ne plus jamais le parcourir, malgré les nombreuses années elle restait particulièrement affectée par le lieu et la personne. Après tout se rendre compte qu’elle n’avait été qu’un pion, utilisé par son créateur, comprendre que tout ceci n’avait été qu’un jeu et que tout ce en quoi elle croyait été parti en fumé n’avait pas était facile à admettre et accepter. Elle se retourna en entendant des petits bruits de pas, voulant faire face, la jeune femme ne garda qu’un visage inexpressif illuminé par un regard remplit de haine.

- «  Avez-vous trouvé ce que vous vouliez ? Si c’est le cas nous pouvons changer d’endroit. »  


La solitude. On la rencontre tous au moins une fois dans notre vie, Emerence l'avait rencontré lors de cette nuit là. Elle est là, partout, elle nous guette. Certains la recherchent, d'autres, au contraire, la fuient. Mais souvent elle blesse et détruit plus de cœurs et d'âmes que ce que nous pouvons bien penser. C'est simple, regardez autour de vous, regardez-vous ! Ne vous est-il jamais arrivé d'aller vous coucher un soir, une journée sans parvenir à trouver le sommeil ? Elle touche toute les races, toute les personnes sans distinctions.  C'est à ce moment là que vous faites le résumé de votre journée ou nuit, et bien souvent vous terminez par la même constatation : vous vous sentez vide. Vide comme quelqu'un qui ne trouve plus d'épaule sur laquelle se reposer, ou comme celle qui n'a plus personne pour l'écouter. Emerence s'était sentie détruite, anéantie et même la mort ne pouvait pas la soulager.

Vous êtes parfois anéantit comme la femme qui a perdu son mari ou la personne âgée que plus personne ne vient voir. C'est à ce moment là aussi que vous regardez le bonheur de tous les autres, ceux qui vivent fou amoureux, ceux qui réussissent leurs rêves, ceux qui profitent de chaque instant et au final, vous vous demandez qu'est ce qu'il ne va pas dans votre vie. C'est en se demandant tout cela qu'Emerence avait souhaité se venger, anéantir l'amour, les couples, le bonheur mais surtout l’anéantir lui. Au fur et à mesure vous vous repliez sur vous même, vous créez votre bulle et espérez en silence votre casque bien vissé sur les oreilles. Certains s'en sortent, d'autres pas. L'impératrice ne s'en était jusque la pas vraiment sortie jusqu'à rencontrer Dante, jusqu'à trouver un certain apaisement.

La dirigeante avait saisis cette main tendue vers elle, parce que dans ce genre de cas désespéré, elle n'avait plus rien à perdre et espérait que peut-être grâce à lui elle pourrait enfin s'apaiser. Tout était encore possible et au fond, peut-être qu'un jour Emerence serait capable d'avoir des ami(e)s et qu'Aby en ferait peut-être partie.


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MessageSujet: Re: Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥]   Le soleil ne disparaît jamais vraiment de la mémoire [Aby' ♥] EmptyMer 5 Fév 2014 - 2:02


Le lieu était oppressant. Oh il n’était pas désagréable ou même lugubre mais les souvenirs qui assaillaient la jeune femme dans cet endroit étaient beaucoup trop récents et trop personnels pour la laisser indifférente. Il fallait qu’elle sorte d’ici, au plus vite. Le soleil brillait toujours haut dans le ciel, comme immortel à tout jamais, comme si ici, il ne laissait jamais sa place à la lune, régnant en maître sur les cieux et le monde depuis son poste d’observation. Dans ses rayons, la petite chaumière était éclairée comme si les dieux et déesses posaient un regard sur la maisonnette, elle qui n’avait pourtant que peu d’importance. Elle abritait une simple famille, une branche d’une lignée qui allait s’éteindre avec la petite fille qui vivait là. Après Abygaël, il n’y avait plus personne, plus qu’elle. Du moins pour le moment. Elle était encore jeune et ne souhaitait pas pour l’instant avoir d’enfants ou mordre une personne pour qu’elle devienne l’une des siens.

Chassant les larmes de son visage mais aussi de ses pensées, Aby fit de nouveau face à celle qui prétendait au trône d’Impératrice et lui fit un mince sourire. Il y avait tant de choses dîtes sur cette seule et unique personne. D’après les rumeurs, ancienne mercenaire au cœur aussi froid que le marbre, elle n’avait pas changé ses habitudes en prenant la tête de la contrée vampirique. On la disait cruelle et impitoyable bien qu’elle fasse tout pour son royaume. Mais malgré qu’elle veuille mettre en place un armistice avec les autres peuples grâce à celui des elfes, la dirigeante devait avoir des projets en tête, du moins c’est ce que tout le monde pensait. Mais lorsqu’Abygaël croisa le regard sanguin d’Emerence, elle parvint à douter de tout ce qu’elle avait pu entendre ou lire. Dans ces prunelles rouges, elle put y lire, l’espace de quelques secondes, en sentiment proche de la compassion. Mais cela fut furtif, comme si elle l’avait tout simplement imaginé.

Ce fut au tour de la brune de fermer les yeux, se concentrant comme l’avait fait la guerrière quelques minutes auparavant. La terre se mit de nouveau à trembler, secouer comme une poupée de chiffon alors que des bourrasques de vent glacial fouettaient les visages des deux vampires. Des bruits incompréhensibles se mélangeaient, créant un vacarme assourdissant alors qu’Abygaël fronçait les yeux, chassant ses cheveux de son visage pour observer ce qui se passait autour d’elle. Il y eut une nuit en compagnie d’un autre vampire à priori où l’Impératrice semblait bien mais le climat changea rapidement alors que des flashs d’assassinats, de sang et de corps gisants au sol remplaçaient le moindre bonheur qu’avait pu ressentir Aby devant un tel spectacle. Pourtant, malgré ses scènes mouvementées qui se déroulaient devant ses yeux, la solitude qui régnait dans ces souvenirs était prenante au corps, comme si la jeune femme pouvait toucher du doigt ce sentiment qu’elle avait ressenti en découvrant le domaine de ses parents abandonné à un elfe. Puis  le monde qui tournait autour d’elles commençait à perdre en cadence, le rythme se calmant pour finir par se figer sur un souvenir bien précis. Un manoir aux allures à la fois bourgeoises et lugubres venait de se dessiner devant les vampires alors qu’une forêt intense et sombre les entourait, comme pour les enfermer à tout jamais dans cet endroit étrange.

Si Abygaël n’était jamais venu par ici, c’était bien parce que ce souvenir-là ne lui appartenait pas, mais que pouvait-il bien signifier pour Emerence ? Avant de pouvoir pénétrer dans cette mémoire, la rousse vit une dernière scène dans cet univers des plus étranges qu’était celui des rêves. Une silhouette fine et animale, belle et élégante se dressait devant elle, un éclat nouveau sur le visage, une lueur dans le regard qu’elle ne lui connaissait pas. En effet, c’était la vampire aux cheveux de jais qui se trouvait là, l’air heureux, souriante bien que son corps était parsemé d’armes plus ou moins discrètes. Aucun doute, c’était à l’époque où l’Impératrice était mercenaire, cela la rendait-elle heureuse donc ? Dans le hall du manoir, une boîte à musique tournait sur une musique non rythmée, douce et lente, comme pour illustrer le petit message écrit à ses côtés. « Merci de ton utilité douce Emerence, je n’ai plus besoin de toi, tâche de survivre. » C’est là que le temps se figea réellement, se stoppant net, plaçant les deux vampires devant le mot. Aby n’osait plus bouger, jetant un coup d’œil à sa partenaire de rêve qui tremblait, comme effrayée de revivre ce moment de sa vie, qui lui rendit son regard et ferma la boîte à musique d’un geste rapide et violent de la main, semblant se reprendre.

" Je vous présente mon ancien domaine, ma première demeure de vampire. Inutile d’épiloguer sur le sujet elle n’existe plus depuis longtemps, les flammes l’ont ravagé… Il devrait y avoir des armes ici … Pour être honnête je ne souhaite plus parcourir cette habitation. Si vous voulez chercher, je ne vous retiens pas mais je vous attends à l’extérieur. "

Abygaël allait ouvrir le bouche pour dire quelques mots à cette personne qui semblait si renfermée sur elle-même mais elle ne lui en laissa pas le temps, faisant quelques pas en arrière pour sortir de la demeure. Une grimace s’afficha sur les doux de traits de porcelaine de la vampire, maintenant seule dans ce grand hall. Que pouvait bien renfermer ce manoir pour faire aussi peur à l’Impératrice ? Qu’avait-elle vécu ici ? Elle l’avait lu sur son visage, cette expression de surprise et de peur, comme si elle s’était attendue à ne plus jamais revoir cet endroit. Des dizaines de questions se bousculaient dans les pensées de la belle mais elle se contenta de les mettre de côté pour chercher ce qu’elle devait trouver, et rapidement. Marchant d’un pas rapide, la guerrière parcourut le rez-de-chaussée sans y trouver son bonheur et finit par monter à l’étage, faisant de grandes enjambées et sautant une marche à chaque pas. Toute couleur semblait avoir disparu de ce monde alors qu’elle parcourait la maison, seul le noir et la couleur du sang faisaient office de décoration, marquant les esprits qui avaient dû parvenir jusqu’ici. Aby parvint enfin à atteindre la salle qu’elle cherchait depuis le début de son avancée : une salle d’entrainement où toutes sortes d’armes étaient rangées ou accrochées aux murs. Sans prendre plus son temps, la demoiselle prit deux sabres pour sa petite personne, un katana pour l’Impératrice et des lames de jets pour elles deux, en espérant que ça suffise. Dévalant les marches de l’escalier, la rousse sortit du manoir alors qu’Emerence l’attendait sur le pallier, se retournant pour la voir arriver.

" Avez-vous trouvé ce que vous vouliez ? Si c’est le cas nous pouvons changer d’endroit. "

La colère pouvait se lire dans les yeux rouges de la dirigeante alors qu’Abygaël avait l’impression qu’elle ne pourrait jamais imaginer ce qui s’était passée dans cette demeure, cette fameuse nuit. Elle voulait savoir, mais en fait non. Elle aurait aimé que la brune se confie à elle mais elle semblait si méfiante de tout que cela paraissait tout bonnement impossible. Face à ces traits durs, la dernière des De Szentes pouvait déchiffrer une certaine tristesse sans pour autant la connaître. Dans un élan d’attention, elle avait voulu prendre dans ses bras sa congénère mais elle ne la connaissait pas et le peu qu’elle avait entendu dire lui criait dans un coin de sa tête de ne pas faire cela, sous peine de déclencher une guerre interne chez les vampires. La belle n’avait pas vécu que des bons moments dans sa vie mais l’Impératrice paraissait avoir eu une existence mouvementée elle-aussi. Retenant sa pulsion tendre, Aby se contenta de faire un mince sourire à Emerence, toute sa compassion et même plus brillant dans son regard. Plus les minutes passaient et plus elle commençait à apprécier cette femme au cœur de glace d’après certains, et s’ils ne connaissaient tout simplement pas la belle brune ?

La guerrière se contenta alors de posa sa main sur celle de la dirigeante qui pourrait être vu comme un geste réconfortant ou une marque de politesse, il restait juste à savoir comment le prendrait l’Impératrice. Détournant son regard, Abygaël descendit les trois marches qui menaient au manoir, s’avançant dans cette petite cour où la forêt faisait barrage. Elle attendait qu’Emerence la rejoigne et glissa ses sabres dans son dos ainsi que quelques lames de jet dans ses vêtements avant de tendre le katana et les même petites armes à la brune.

" Voilà pour vous. Je ne savais pas qu’elle était vos dispositions au combat alors j’ai pris ce qui me semblait abordable à manier. Léger et agile, un katana, j’espère que ça vous ira… Partons d’ici. "

L’ancienne mercenaire devait savoir utiliser toutes sortes d’armes mais Abygaël préférait faire comme si elle ne savait rien d’elle, comme si aucun des racontars n’était parvenu à ses oreilles. Les bois autour se faisaient de plus en plus oppressants, comme s’ils cherchaient à étouffer les deux vampires entre leurs racines. La rousse ferma alors les yeux, se concentrant de nouveau, quittant cet endroit lugubre pour finalement en rejoindre un qui était semblable. Le rituel fut le même, le monde d’Utopia tourna autour d’eux, plusieurs moments de sa vie défilant comme si un être mauvais pénétrait son esprit pour le fouiller et y trouver une information jusqu’à ce qu’il tombe sur ce qu’il cherchait. Ce petit manège s’arrêta de nouveau, sur un paysage que tous les vampires connaissaient, le Parc régional. Un léger frisson parcourut le dos de la guerrière alors qu’elle connaissait la réputation de ce lieu qui regorgeait de créatures plus dangereuses les unes que les autres malgré le nom charme que l’endroit porté. La nuit pouvait être calme ou meurtrière ici, que choisirait-elle ?

Le destin fit rapidement son choix, des grognements s’élevant des fourrés qui faisaient face aux deux jeunes femmes qui se tenaient debout au milieu d’une petite clairière. Des yeux rouges se mirent à briller dans cette nuit sans lune et des grognements s’élevèrent alors que des ophales sortaient de leur cachette, l’air affamé et prêts à faire la peau aux vampires. Sans plus attendre, Abygaël se plia légèrement sur ses jambes, dégainant ses deux lames qui sifflèrent en fouettant l’air. Un rictus se dessina sur son visage alors qu’un grondement animal résonnait dans sa gorge, feulant sur les bêtes sauvages avant de bondir sur le premier qui avait osé faire de même. Dans un craquement, les deux silhouettes se percutèrent et le corps sans vie de l’animal retomba au sol, le cou brisé. La rousse avait reposé ses pieds à terre un peu plus loin, du sang sur ses lèvres et son menton. Elle jeta un regard à Emerence, lui souriant bien que cela fasse un peu sadique alors que le bas de son visage avait pris une teinte rouge. Tout allait bien se passer… Et des ophales sautèrent sur Aby…

D'autres bêtes venaient de se jeter sur l'Impératrice, prenant les deux jeunes femmes d'assaut. Armées jusqu'aux dents, les vampires se battaient comme des tigresses. Les lames sifflaient alors qu'elles fendaient les airs, assénant des coups mortels. Pourtant, plus les corps inertes jonchaient le sol, plus les ophales semblaient affluer. Ce n'était pas un rêve, mais bien un cauchemar. Abygaël grognait sans réellement s'en rendre compte, feulant avec haine sur ces animaux qui voulaient leur peau. A ce rythme-là, elles finiraient bientôt ensevelies sous les coups de griffes et crocs. Ses deux lames coupaient des têtes, éventraient des flancs et mutilaient des membres, meurtrières et avides de sang. Emerence semblait dans le même cas. Peut-être que tout n'était pas perdu finalement. Mais la guerrière avait pensé bien trop vite et cette hallucination diurne allait leur coûter la vie. Comme par magie, comme dans un rêve, les armes des vampires disparurent sans prévenir, laissant leurs mains nues avec pour seule défense leurs crocs et leur force. Aby jura, cognant de toutes ses forces sur les monstres, ses fines mains faisant craquer des nuques dans un mouvement vif. Mais elle avait de plus en plus de mal à bouger, les ophales mordant ses bras et ses jambes comme pour goûter son sang. De son côté, l'Impératrice paraissait en aussi mauvaise posture et elle ne tarderait pas à céder. Les deux jeunes femmes se jetèrent un regard quelque peu désespéré avant de disparaître sous une masse de bêtes. Contrastant avec les grognements des animaux, un dernier cri de détresse s'échappa des lèvres de la belle...

" Emerence ! "


--------------------


Abygaël se redressa dans son lit, le front en sueur et les yeux paniqués. Pourtant, elle retomba de nouveau en arrière sur sa couche, serrant la mâchoire alors qu'un grognement de douleur grondait dans sa gorge. Plaquant ses deux mains sur son ventre, elle baissa son regard sur sa silhouette et remarqua la couleur sanguine qui teintait les draps qui enveloppait son corps nu. Une grimace déforma les doux traits de son visage. Comment un rêve avait-il pu influencer la réalité ? S'essayant sur le bord du lit, la demoiselle déchira un bout des draps qui étaient encore intactes à cet endroit et l'enroula autour de son ventre, serrant comme une forcenée pour stopper le sang qui semblait vouloir s'échapper de son corps. D'ici peu de temps, cette vilaine blessure aurait disparu. S'habillant rapidement, Aby n'avait qu'une seule idée en tête. Maintenant que la nuit venait de se lever, il lui fallait retrouver Emerence... Enfin, l'Impératrice. Avait-elle était blessée elle aussi ? Accepterait-elle de la recevoir ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir...

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