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  Le sang est la sueur des héros.

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Abygaël De Szentes
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Abygaël De Szentes

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MessageSujet: Le sang est la sueur des héros.    Le sang est la sueur des héros. EmptyMer 14 Mai 2014 - 17:46



Le sang est la sueur des héros.


La nuit était tombée depuis maintenant plusieurs minutes, les derniers rayons du soleil s’évanouissant derrière l’horizon, embrasant au passage les feuillages des nombreuses forêts d’Ephaëlya. Si l’astre lumineux avait été bel et bien présent toute la journée, ce n’était pas pour autant qu’il avait réussi à chasser la fraîcheur qui accompagnait le mois de Radyël. En effet, une brise glaciale ne cessait de balayer les contrées de ce monde, faisant se lever les robes pourtant longues et les cheveux détachés qui recouvraient les cous nus et fragiles. Les journées étaient courtes et les nuits interminables pour les humains, même si les vampires préféraient ce cycle, ne craignant ni le froid, ni les intempéries et chérissant plus que tout les ciels sombres et obscurs.

Abygaël était de cela. Vampire depuis sa naissance, la belle ne connaissait en rien la lumière d’une douce journée de Kreskíntia. Pourtant, elle l’avait rêvé, espéré et souhaité de tout son cœur. D’ailleurs, même si cela n’était pas réel, l’un de ses rêves avait été plus que réaliste. Sans comprendre comment, après une nuit dans les bras de Ciëlanys, la guerrière avait rejoint ce monde que tant de personnes voulaient explorer : Utopia. Là-bas, elle y avait fait la rencontre de son Impératrice, la dirigeante de la race vampirique. Bien que celle-ci était racontée comme une mégère dominatrice et prétentieuse, Aby avait découvert une toute autre personne dans cet univers que seules elles deux avaient réussi à rejoindre. Mais n’ayant jamais approché de près ou de loin les hautes têtes de Màvreah, la vampire avait préféré ne pas retourner voir la fameuse Emerence de suite. Pourtant, elle restait persuadée de la revoir un jour, elle qui connaissait le soleil et qui lui avait raconté ses biens faits lorsqu’elles s’étaient glissées sous ses rayons chaleureux dans leur rêve le plus fou.

Les rues de la capitale humaine se vidaient peu à peu, les hommes craignant le noir même s’il restait un monstre pour les histoires d’enfants. Le froid dissuadait les derniers courageux à rentrer chez eux et la silhouette féline put enfin sortir de l’ombre. La dernière des De Szentes avait trouvé refuge chez une amie de sa tante bien que vampire elle aussi. Elle avait su se faire des relations dans presque toutes les capitales et l’humaine qui avait hébergé sa nièce, lui devait un service et surtout, la vie. Abygaël avait remercié son hôte pour la journée de sommeil, lui laissant quelques pièces sur la table du salon pour ne pas repartir sans n’avoir rien donné.

La cité de l’Aurore était maintenant déserte et semblait n’appartenir qu’à la vampire. Un mince sourire se dessina sur son visage de poupée de porcelaine, sur ses traits faits simplement pour charmer tous les humains, comme si la perfection s’était offerte à elle pour lui permettre d’arriver à ses fins. Marchant dans les rues, sa silhouette sylphide et sa taille fine lui donne une allure et une élégance à couper le souffle. Jambes fines et longues, ventre plat et poitrine rebondie, son corps élancé semble taillé pour attirer le regard des hommes. Malheureusement, ce soir, aucun de ses spécimens ne trainaient dans la capitale, préférant certainement profiter de la chaleur d’une cheminée ou d’un lit conjugal. Comme à son habitude, Abygaël portait un corset de cuir ainsi, un short et une paire de bottes de la même matière, moulant son corps à la perfection, épousant chacun de ses mouvements et de ses attaques. D’ailleurs, elle ne tarderait pas à le prouver.

Pénétrant dans une ruelle sombre et à l’écart des habitations, Aby marchait d’un pas nonchalant, son katana accroché dans son dos par une lanière de cuir, bien ancré à sa place, fidèle allié et meilleur ami de la vampire. Un silence étrange s’était installé, comme si toute forme de vie venait de disparaître de ce monde, inquiétant la belle. Fronçant les sourcils, elle se mit sur ses gardes, prête à bondir sur la première personne qui montrerait le bout de son nez. Levant légèrement sa frimousse vers le ciel étoilé, Abygaël huma l’atmosphère, les parfums humains se baladant un peu partout mais ne paraissant pas récents. La poussière imprégnait principalement l’air. Un crac, un mouvement, la vampire se retourna rapidement vers une caisse qui se trouvait non loin, prête à dégainer sa lame… Mais ce ne fut qu’un simple matou qui sortit de sa cachette, miaulant avant de filer la queue entre les jambes. La belle avait laissé échapper un cri qui n’avait certainement alerté personne étant donné que les rues étaient vides. Un rire nerveux s’échappa des lèvres de la jeune femme alors qu’elle se redressait, secouant légèrement la tête. Il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Il y eut un autre bruit suspect derrière elle mais cette fois-ci, elle pivota doucement, clignant des yeux au même moment, le monde disparaissant à sa vue.

" Combien de fois comptes-tu me faire le coup, le chat ? "

" Une seule fois nous suffira pour te faire la peau ma jolie… "

Il avait suffi d’une seule seconde pour que la guerrière baisse sa garde et dans son dos, le lien de cuir qui tenait son katana claqua, coupé par une dague ou une autre lame. Abygaël se retourna rapidement, maintenant désarmée, un rictus se dessinant sur ses traits d’habitude si fins. Oh elle n’avait pas peur d’eux non, mais bien de ce qu’ils tenaient dans leurs mains. L’un des quatre hommes n’avait qu’un poignard pour sa défense mais les trois autres avaient prévu le coup, des épées fermement emprisonnées dans leurs poings. En temps normal, la belle aurait ricané, amusée par de telles sottises mais les armes de ceux qui devaient être des chasseurs de vampire étaient faites d’argent, métal le plus redoutée par ceux de la race vampirique. Qui d’autres que des braconniers pouvaient être en possession de telles lames ? Les colosses affichaient des sourires sadiques, ravis de leur belle prise.

" Les chasseurs de vampires ne sont plus aussi forts qu'avant pour s'en prendre à une femme sans défense... Quatre contre une messieurs ? Mais où sont les gardes ! "

Sur ces derniers mots, Aby pensa à son soldat à elle, son elfe vampirisé qui avait passé une nuit dans ses bras. Mais à peine elle eut parlé que le chef de la petite bande ordonna à ses molosses de se jeter sur la belle. Très bien, ils ne souhaitaient donc pas laisser partir leur prise du jour, même face à ce joli minois qu'elle affichait. La vampire allait laisser le capitaine des brutes pour plus tard. Les trois autres étaient encore occupés à observer la jolie vampire. Il fallait agir vite, avant qu’ils ne réagissent et se décident à lui faire la peau, comme ils l’avaient si bien dit.

La guerrière regarda son katana qui se trouvait plus loin dans la ruelle, au sol. L’un des chasseurs avait dû le jeter là-bas. C’était donc simple. Cette fois-ci, elle allait devoir combattre seule et non cachée derrière sa lame. Sans plus attendre, Aby se pencha légèrement sur le côté pour lancer un regard au chef. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il reste en arrière, trop fier et trop sûr de lui. Un sourire. Puis elle disparut d’un bond, sautant vers celui qui n’avait que la dague en argent. Attrapant son poignet, la buveuse de sang le brisa d’un geste vif, l’avant-bras coincé entre ses petites mains frêles. Le mastodonte cria de douleur, alertant ses compères, mais il n’eut pas le temps de faire plus. Abygaël venait de le renverser au sol, accroupie sur son ventre, se penchant rapidement en avant, une main sur son poitrail et l’autre sur une de ses tempes pour plaquer l’un de ses profils au sol. D’un mouvement vif et meurtrier, ses crocs se plantèrent dans sa gorge et arrachèrent sa jugulaire sans lui laisser le temps d’hurler un peu plus alors qu’il s’étouffait déjà dans son sang, agonisant pour finir par laisser échapper ce qui devait être un dernier souffle.

La jeune femme aux yeux dorés se releva sans se soucier du corps inerte qui se trouvait sous ses pieds. Elle surprit les regards étonnés des chasseurs mais aussi du commandant de cette petite troupe. Il fallait bien qu’une femme sache se défendre non ? Un sourire se dessina sur ses lèvres, le sang coulant encore de sa bouche et glissant dans son cou et sur sa poitrine. La petite poupée venait de laisser place à une femme dangereuse qui ne supportait pas qu’on s’en prenne à elle juste parce qu’elle était née différente de la race humaine. Le chef des molosses afficha un rictus mécontent, laissant échapper un cri qui ressemblait plus à un grognement. Il n’était certainement pas ravi d’avoir perdu l’un de ses hommes. Il abandonna son poste d'observation pour s’en prendre à la vampire avec l’un de ses sbires. Pourvu que quelqu'un vienne à son secours car elle ne pourrait certainement pas tenir les deux chasseurs bien longtemps avec leurs lames meurtrières pour les vampires. Une lame siffla dans les airs, l’argent brillant sous la clarté de la lune…


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