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 Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes

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Jeremiah l'Hirondelle
Ephaëlyen indépendant
Jeremiah l'Hirondelle

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MessageSujet: Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes   Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes EmptySam 9 Nov 2013 - 21:05


    Il arrive parfois que certains évènements d’apparence anodine masquent les plus terribles conséquences. En ce crépuscule tombant sur la Forêt de l’Eternel, les cinq Faucons d’Evanya postés à la cime des arbres ne se doutaient pas un instant de l’importance du spectacle qui se déroulait à leurs pieds. Dans l’ombre des frondaisons, trahis par les derniers rayons solaires de la journée, une troupe de gobelins était en marche. Mais loin de se déplacer en bandes éparses et bruyantes comme d’ordinaire, suivants une sorte d’instinct de groupe et un vague chef charismatique, ils avançaient ici en colonne bien formée, deux par deux, presque à l’unisson, telle une armée en marche. Une armée provenant des sombres forêts de Thaodia pour pénétrer le territoire elfique. Une guerre sans précédent venait, silencieusement, de démarrer.
    L’ennemi était d’un genre nouveau, comme le monde n’en avait pas connu depuis l’âge des Titans. Une menace sombre, comme un relent acre flottant dans l’air, voilà ce qui laissait présager de terribles évènements quand on suivait le sillage de cette étrange troupe en armes. Le danger était nouveau, la menace réelle, mais insaisissable, comme une maladie flottant dans l’air, une maladie qui gagnerait progressivement les forêts elfiques depuis le couvert des arbres de Thaodia. L’armée  était en marche, et cette nouvelle guerre venait de débuter, sans un bruit.

    Dans les hauteurs célestes du Palais du Conseil, Jeremiah l’Hirondelle, l’un des derniers mages de sa race, était plongé dans l’obscurité de son laboratoire d’alchimie, distillant, infusant, sublimant sans relâche les ingrédients les plus raffinés, créant des potions toujours plus efficaces… Et c’est dans cette pénombre que l’on vint le chercher, à la fin d’un jour pluvieux. Sans grande courtoisie, le page le pria de se rendre dans la Chambre du Conseil, où il était attendu. Grande était sa colère d’être ainsi interrompu, mais toute aussi grande était sa curiosité. Le Conseil ne faisait guère appel aux mages par les temps qui courent, la magie n’intéresse plus que quelques éveillés qui respectent encore l’ancien temps. Ce dédain pour le passé, pour tout ce qui précédait les Titans, semblait d’ailleurs une maladie commune à tout le continent, comme si par leur fureur, les Divinités avaient balayé tout ce qui était beau et bon avant leur passage. C’est ce à quoi pensait l’Hirondelle quand il fut introduit dans la Chambre, splendide salle ronde, très haute de plafond, véritable puit de lumière où scintillait l’or et l’argent. Et au milieu, une immense table en demi-cercle, où l’attendaient les membres du Conseil pour les affaires courantes. Il s’y trouvait notamment le Chambellan de la Grande Prêtresse, personnage que l’Hirondelle méprisait au plus haut point, tout comme lui méprisait le mage et tous les siens, et le Second Conseiller, un elfe bien plus avisé et clairvoyant, même si sa sympathie pour l’Hirondelle tournait parfois à la condescendance. C’est d’ailleurs ce que se dit immédiatement l’Hirondelle en voyant l’étrange sourire paternaliste sur les lèvres du Conseiller lorsque les portes se refermèrent derrière lui.
    Après quelques instants de silence, le greffier se leva et déclama de sa voix vibrante :


    « Mage du Conseil, votre aide a été requise pour enquêter sur les évènements étranges survenus dernièrement à notre frontière. Vos connaissances des phénomènes inhabituels nous sera des plus précieuses. Pour cela nous vous prions de faire route vers l’Est, à la rencontre des émissaires des Meutes de Thaodia ayant accepté d’assister vos recherches. Le Conseil vous souhaite bonne chance. »


    En tournant son regard vers le Conseiller, Jeremiah y vit encore ce petit sourire, et il sut immédiatement à qui il devait d’avoir été choisi. Cette mine paternaliste et protectrice le mit hors de lui, et c’est après un bref salut qu’il s’en fut sans un mot, sans daigner remercier le Conseil pour cet « honneur » qu’on lui faisait. Tandis qu’il marchait dans les couloirs envahis par les ombres du couchant, la sienne parut prendre des dimensions démesurées, ses poings vibraient de colère. De la pitié, voilà tout ce à quoi il avait droit. La pitié du Conseiller qui lui donnait une mission de seconde zone, on lui en faisait l’aumône, voilà la vérité ! Et ce maudit greffier ! « Des phénomènes inhabituels » ?! Ainsi donc le mot de magie n’osait même plus sortir de leurs bouches. Voilà qu’ils la rayaient des possibilités, voilà qu’elle cessait de faire partie de ce monde. Jeremiah était si dégouté par ses propres dirigeants qu’il se rua vers ses quartiers, boucla rageusement son sac, passa sa sacoche de voyage en bandoulière, empoigna son bâton et partit sans dire au revoir, les instructions du Conseil froissées dans le creux de sa main. Il prit connaissances des détails entre ses quartiers et la porte principale, puis une fois certains de retenir l’essentiel, il lança la boule de parchemin à un garde en le priant instamment de la jeter aux ordures. Désireux de s’éloigner au plus vite, Jeremiah marcha rageusement toute la nuit, une bonne partie de la journée suivante, puis finit par s’endormir dans un fourré, épuisé d’avoir tant marché et tant ruminé sa colère et sa honte.

    Cinq jours plus tard, Jeremiah dit l’Hirondelle était assis sur les contreforts les plus au nord des collines séparant Evanya et Thaodia, au centre d’un grand cercle de pierre ayant peut-être été une tour de gardes dans les temps immémoriaux.  Il y avait rendez-vous avez les envoyés des Meutes ayant accepté de collaborer. Dans ce contexte de paix envisagée, cela se montrait un bon présage, mais Jeremiah s’en moquait bien. Son état d’esprit avait bien changé en l’espace de ces quelques jours de marche. De la colère, Jeremiah s’était résigné, puis, insidieusement, il se montra de plus en plus inquiet. Thaodia n’était décidemment pas un territoire pour lui, trop sauvage, trop brutal, trop impitoyable pour qui, comme lui, n’est pas en mesure d’assurer sa propre sécurité. Qui plus est, il avait une journée d’avance sur le rendez-vous, tant la hargne avait allongé ses foulées. Seul, au milieu de rien, à attendre la venue de lycans dont il ne connaissait rien, il redoutait les prochaines heures. N’allait-il pas accueillir à bras ouverts des lycans mal intentionnés à son égard ? Chassant ces mauvaises pensées, Jeremiah poussa un long soupir, puis buvant à une petite fiole tirée de son sac, il se força au calme et, allongeant ses jambes, se disposa à attendre. La journée sera longue. Au loin, il pouvait apercevoir, émergeant de la cime des arbres, le sommet des tours de l’ancienne forteresse qu’il se devrait d’explorer le lendemain. Et aussi loin que pouvait porter son imagination, rien n’aurait pu préparer Jeremiah l’Hirondelle à l’horreur de ce qui l’attendait là-bas.
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Skul Sarihn
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MessageSujet: Re: Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes   Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes EmptyJeu 5 Déc 2013 - 19:59

Le quotidien se répétait de jour en jour. Toujours les mêmes actions vis-vis de ses supérieurs hiérarchiques, toujours les mêmes rapports posés, toujours les mêmes rondes avec les petits, toujours les mêmes conseils apportés aux lycans du village de Sang-Chaud, et toujours les mêmes traumatismes de la guerre qui réapparaissaient tant dans ses songes que dans les discussions qu'elle entretenait avec ses frères et soeurs de meute. Ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'elle avait vécu pendant cette période : bien que reçue telle une héroïne, elle ne pouvait pas nier les horreurs qu'elle avait connue pendant l'affrontement. Elle avait été heureuse de revenir sur ses terres mais ne se sentait plus complète, comme un traumatisme, la peur de la mort mais aussi d'une routine trop prononcée martelaient ses pensées. Le calme et le silence de ses appartements lui donnaient l'impression d'être sans cesse surveillée, contrôlée, comme prise dans un piège dont jamais elle ne se sortirai : comme si une toile invisible venait atténuer tout ce qu'elle pouvait ressentir. Elle n'était plus la même dès lors.

Aujourd'hui, comme les autres jours, elle tournait en rond dans les couloirs du Palais du Limikkin. Il était tôt, trop tôt pour que les jeunes de la meute ne viennent quémander une sortie éducative ou pour que les autres lycans ne viennent demander des conseils. Skul se contentait alors de regarder le ballet incessant des gardes qui faisaient sans cesse la même ronde : allant d'une aile à une autre en passant par le Hall du palais. Enfin, tout était bien trop calme au goût de la louve. Alors que ses yeux de glace s'étaient figés sur une fresque du hall mettant en scène l'affrontement entre Grinak le Sanguinaire et les autres lycans, elle fut extirpée de ses pensées par l'entrée hâtive d'un messager qui se dirigeait droit sur elle.

- Dame Sarihn, on m'a envoyé vous chercher, j'ai quelque chose pour vous ! Vous êtes la personne de la situation !

La louve fixait le jeune homme essoufflé qui lui faisait face avec étonnement. En effet, elle était intriguée par cette visite totalement improviste. Le papier que le coursier lui avait donné était raffiné, doux au toucher : le grain de ce dernier était fin, léger, et d'un blanc immaculé. Nul doute possible, la lettre était en provenance des terres Elfiques. Elle ne s'était nullement trompée : les sceaux et armoiries des grandes familles elfiques décoraient l'en-tête de la lettre. Que se passait-il de si important pour que les elfes ne demande conseil aux Lycans ?

Elle parcouru le manuscrit rapidement en fronçant les sourcils. Un nouvel affrontement, contre des gobelins cette fois. Bien que pensant le motif de cette demande comme futile, elle fut saisie d'un grand frisson en lissant la fin de la lettre. En effet, la situation était alarmante : depuis quand les gobelins étaient-ils des êtres capables d'une telle organisation militaire que celle décrite dans la lettre, à savoir, la seule capacité de former des rangs bien définis pour une marche, ou même le fait de tous se diriger, presque tambours battants vers un point bien précis à savoir les ruines des anciens forts abandonnés à la frontière de Thaodia.

Après une révérence forcée, la Guide se détourna et glissait alors la lettre que le coursier lui avait confié dans sa poche dès lors qu'elle franchissait le seuil de la porte menant au Hall d'entrée puis à la sortie. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait en cet instant : était-ce de la joie ? Sans doute qu'elle se manifestait en raison de la brisure qui apparaissait à nouveau dans une routine trop éreintante à vivre tous les jours.

~*~
C'était le moment. Skul posa sa gibecière, plusieurs capes et ses armes sur le troussequin de la selle de sa chimère et la conduisit en dehors de l'écurie. Elle jeta un dernier coup d'oeil à la citadelle Lycanne avant de se mettre en selle. De lui-même, le monstre bondit en avant, visiblement heureux de retrouver un peu d'action. Ses foulées étaient souples, lentes et longues. Ce galop était agréable tant pour lui que pour la cavalière. A cette vitesse, le voyage fut rapide et quelques heures suffirent à rejoindre le lieu qui avait été convenu pour la rencontre avec l'Elfe. Elle s'arrêta au pied de la tour et se laissa glisser de la selle de la chimère de Feu. Elle laissa ses armes sur la selle tout en guettant la présence de l'homme qu'elle devait rencontré, était-il déjà ici ? Etait-il au moins arrivé à bon port sans encombre ?

- Y a-t-il quelqu'un ? Je me nomme Skul Sarihn, Guide Spirituelle de la meute de Sang-Chaud.

En raison de la crainte d'une embuscade, elle ne prononça pas plus : mieux valait-il rester discrets.
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Jeremiah l'Hirondelle
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MessageSujet: Re: Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes   Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes EmptyLun 24 Fév 2014 - 5:26

    Assis au milieu des ruines, Jeremiah écoutait le vent siffler entre les pierres. Rien ne bougeait à l’Ouest comme à l’Est, rien que la cime des arbres qui se balançaient lentement. Si la couleur des terres elfiques était le vert, celle des terres lycantes était sans doute le brun. Un pays de transition infinie entre la belle et la triste saison, comme à la frontière de deux mondes. Une terre sauvage, terriblement sauvage, que Jeremiah redoutait. Lui, pauvre mage sans magie, que pouvait-il faire contre des créatures féroces et les habitants qui ne le sont pas moins ? Ce rang de proie semblait lui coller à la peau sur ces terres, qu’il avait déjà été amené à arpenter auparavant. Il n’existait en somme que peu de choses dont il puisse venir à bout à la seule force de son corps de ce coté-ci des montagnes. Appuyé sur son bâton, du vent plein les yeux, Jeremiah regardait ce pays brutal et malgré sa peur, il ne pouvait s’empêcher de le trouver beau. S’il faisait abstraction des horreurs vivantes carnivores qui parcouraient ses sentiers, il y avait quelque chose de fascinant dans cette nature plus sauvage, plus libre, plus exubérante que dans son pays natal, où tout n’est qu’harmonie. Il semblait y avoir sous ces frondaisons une lutte perpétuelle, un fantastique combat pour la vie de tous les instants. Une fois ces considérations passées et son souffle apaisé, Jeremiah s’employa à reconnaitre les lieux, les sentiers, puis se ménagea un poste d’observation à l’extérieur du cercle de pierre, derrière un pan de mur écroulé, il y dissimula son sac et, tout en prenant garde au sens du vent, il dressa son campement à la lueur déclinante du jour, en lisière de cette forêt inquiétante malgré tout.

    Le lendemain, jour du rendez-vous, Jeremiah n’était pas tranquille. Son sommeil avait été court et agité, une sorte de mauvaise impression l’avait tiraillé toute la nuit. Alors qu’il sommeillait encore, il poussa plusieurs râles angoissés puis il s’éveilla brutalement, tourné vers la vieille forteresse que l’on voyait au loin, et en ayant oublié la seconde suivante pourquoi. Ce pressentiment obscur l’habita toute la matinée tandis qu’il repliait soigneusement son paquetage, il gardait depuis le réveil une mine préoccupée. Quelque chose n’allait pas.
    S’étant soigneusement placé en observateur à l’abri d’un impénétrable fourré, l’Hirondelle fumait dans le sens du vent en attendant de voir poindre les émissaires des Meutes. Viendraient-ils nombreux ? Y aurait-il une forte troupe pour garantir sa sécurité durant cette mission ? Il l’espérait, puisque d’absolues ténèbres les environnaient dans cette mission. Il y pensait seulement maintenant, à plat ventre entre les épines, allongé sur les coudes et la pipe au coin des lèvres. Cette histoire de gobelin ne l’avait que peu intéressé tant il était furieux de la manière dont il avait été traité au Conseil, et le reste du temps ce pressentiment obscur qui lui titillait l’arrière du crâne occupait le plus clair de ses pensées. Et maintenant qu’il y réfléchissait, il était indéniable qu’un tel fait, s’il s’avérait exact, pouvait avoir de lourdes conséquences. Mais à chaque fois qu’il tentait de monopoliser ses connaissances sur les gobelins et autres créatures magiques, ce sombre pressentiment venait tout troubler, comme une mauvaise vibration dans l’air. Trêve de considération improductive, se dit-il, voici quelqu’un.

    Tout en déglutissant avec peine, Jeremiah vit s’approcher une chimère de feu. L’allure féroce de ces bêtes était des plus déplaisantes pour le mage qui redoutait leur impulsivité, ou plus simplement qui craignait pour son intégrité physique. Cette crainte lui permit de ne pas ressentir la déception d'une délégation aussi réduite. Il ne remarqua que quelques instants après la jeune femme qui chevauchait la bête avec aisance. Elle descendit de selle et se présenta aux vents, cherchant une présence. Jeremiah avait remarqué que ses armes n’étaient pas à portée de main, pourtant il s’extirpa de son fourré hors de vue et ne se présenta qu’en apparaissant de derrière un pan de mur, répondant au salut d’une voix qu’il voulait tout aussi forte et assurée :


    « Mes respects, lycante. Je me nomme Jeremiah l’Hirondelle, mage du Conseil d’Evanya. Je me félicite de votre présence. »


    S’avançant jusqu’à elle, il s’inclina brièvement, avant de regarder autour de lui et de poursuivre :

    « J’espère sincèrement que d’autres viendront, mais nous ne pouvons hélas attendre plus longtemps. J’ai un étrange pressentiment, il nous faut inspecter cette tour au plus vite. Si d’autres Meutes répondent à l’appel, elles sauront où se diriger. Pouvez-vous m’indiquer le chemin ? »


    Sans attendre de réponse, Jeremiah s’empara de son sac, saisit fermement son bâton d’argent et s’engagea sur le sentier qui descendait la colline, vers les tours hérissées au loin. Cette inquiétude qui le tiraillait depuis son arrivée s’était à présent changée en obsession. Son instinct lui commandait de s’y rendre au plus vite, tant pour comprendre que par l’intuition qu’il fallait se hâter, si bien que tandis qu’ils cheminaient en silence, Jeremiah était bien plus souvent devant son guide que derrière. Il y avait derrière cette sensation quelque chose de familier, dans le mauvais sens du terme. Jeremiah ne saurait expliquer cette prescience, mais il n’en allongeait pas moins ses foulées à chaque pas. De sombres pensées le taraudaient. Quelques heures plus tard, au milieu de l’après-midi, alors que la lumière déclinait déjà, l’ancienne forteresse était en vue.
    Chose étonnante, les trois tours semblaient avoir été les éléments les mieux conservés de la place forte, le reste des bâtiments étant rasés presque jusqu’à terre. Les différentes parties basses de l’édifice se confondaient en un grand chaos de blocs usés les uns sur les autres, comme repliés sur eux-mêmes lors de l’effondrement des sous-sols. Seules demeuraient les trois pics de pierre branlants, autrefois fières tours de garde de la nation elfique, aujourd’hui ruines envahis par la mauvaise herbe et les vents glacés. Le mage et la Guide demeurèrent ainsi pensifs face à cette désolation du temps encore un moment, puis le mage se tourna vers la lycante et déclara :


    « Il faut explorer les souterrains. Je sens quelque chose de monstrueux sous ces ruines. Par ici. »


    En bon érudit, Jeremiah connaissait les plans de ces anciennes forteresses, et il savait accéder aux niveaux inférieurs. L’ancienne salle d’armes n’était plus qu’un tas de rocaille, mais en son centre se dessinait la voute d’une arche branlante, dont le passage bien trop net avait forcement été dégagé à la main. Au-delà de la voute, les ténèbres les plus épaisses. Il sembla à Jeremiah que cette bouche obscure exhalait des vapeurs malsaines, comme l’antre d’une bête maléfique. Alors qu’il rassemblait son courage en vue d’y plonger, il se tourna vers l’envoyée de Sang-Chaud. Il n’avait guère prit le temps de s’intéresser à elle depuis leur rencontre, et c’est en cet instant, alors qu’il évaluait au regard les capacités guerrières de sa comparse qu’il la vit réellement. Elle était belle avec ses mèches argentées, sa tenue et sa démarche démontraient une certaine assurance, une certaine confiance tout du moins. Et elle était armée. En comparaison, Jeremiah faisait pâle figure. Embarrassé dans sa grande pèlerine bleue, sans une arme à la ceinture, armé d’un bâton d’argent ciselé de runes, bien que grand et bien bâti il n’était décidément pas un guerrier. Pourtant en cette heure cruciale, il se sentait animé par une énergie étrange qui le poussait en avant. Il avait toujours autant d’appréhension, et son pressentiment glaçant n’avait fait que s’accroitre, mais une résolution farouche lui commandait d’avancer, comme si cela avait toujours été le but de sa vie, sa mission. Il sentait qu’il était de son devoir d’affronter ce qui se cachait sous les ruines, dans les sombres tunnels.
    Prêts à agir, ils cachèrent leurs équipements superflus, Jeremiah ne conservant que sa besace de cuir et son grand bâton d’argent. Une fois postés devant l’ouverture béante, ils s’arrêtèrent une dernière fois pour la contempler. Puis, après une longue inspiration, Jeremiah caressa le globe de cristal enchâssé dans la crosse de son bâton, celui-ci s’embrasa alors d’un fantastique éclat blanc, puis il s’enfonça résolument dans la gueule de la bête.
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Lolia Ambraleya
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MessageSujet: Re: Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes   Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes EmptyMar 9 Sep 2014 - 12:43

Les rumeurs avaient commencé à se répandre, encore discrètes mais bien présentes. Il avait suffi d'un mot dans une auberge, une allusion étrange lors du passage d'une troupe d'Ardamir,... Lolia n'était encore sûre de rien mais quelque chose d'étrange se tramait qui tracassait les elfes. Elle ne voulait pas poser de conclusions hâtives sur ce qu'elle avait cru entendre mais si ses doutes se confirmait, la situation était grave.
Ne pouvant rester plus longtemps dans cette situation d'ignorance, l'elfe se rendit dans l'endroit le plus enclin à lui révéler tous ses secrets, un endroit où les rumeurs s'enflammaient comme des traînés de poudre ; une ville, une grande ville pleine de voyageurs. Et dans ce cas précis ; Ardamir !

Il ne lui fallut pas plus d'une journée pour atteindre les portes de la ville et pas plus d'une nuit pour que ses craintes soient confirmées.

Ainsi donc une armée gobeline s'était formée à la frontière de Thaodia... L'information en soit était déjà difficile à digérer. Une armée gobeline ! Les mots sonnaient si mal ensemble. Comment cela était-il simplement imaginable ? Qui avait donc bien pu réussir à créer une telle chose ? Était-ce l'oeuvre d'un gobelin plus intelligent que les autres ? Ou pire, l'oeuvre d'une tierce personne ayant réussi à prendre le contrôle sur cette sombre race ?
Mais ce qui étonnait également Lolia, c'était plutôt la répétition de ce fait. N'avait-elle déjà pas empêché une troupe gobeline de nuire quelques semaines auparavant. Certes, il ne s'agissait pas alors d'une réelle armée, plutôt d'un groupe pourvu de quelque organisation. Mais c'était déjà là le prémisse d'une bien mauvaise chose. Les deux faits étaient liés, impossible d'en douter. Mais qui en était à l'origine ?

En tout cas, il ne fallut pas longtemps à Lolia pour se décider. Cette histoire était trop étrange pour ne pas vouloir y fourrer son nez, surtout après ce qu’il s’était déjà passé dans le village de son amie. Elle rassembla donc quelques provisions de la cité, ce qui était chose rare, et se lança le jour même dans cette nouvelle bizarrerie.
La marche jusqu’à la frontière lycanne nécessita plusieurs jours à un rythme forcé mais la jeune elfe y était habituée. N’ayant besoin que de peu de repos, sa progression n’en soufra pas. Et c’est dans la noirceur de la nuit qu’elle arriva enfin au but. La frontière se trouvait là, clairement marquée par un changement d’ambiance ; les arbres étaient différents, il était difficile de dire en quoi mais quelque chose dans leur forme, leur odeur, était indiscutablement différent. Néanmoins, si la frontière se trouvait bien là, aucun indice ne laissait présager dans quelle direction il fallait maintenant se diriger. La nuit était sombre en Thaodia, il n’y avait pas de lune ce soir, Lolia décida donc de se reposer en attendant le retour de la clarté.

La jeune elfe grimpa dans un arbre et s’installa confortablement sur une grosse branche, adossée contre le tronc rugueux. Elle se souvenait de son premier passage dans cette contrée ; le jour où elle s’était perdue, le jour où elle avait rencontré son premier lycan. Elle ne parvenait plus à se rappeler son nom ni même son apparence, elle se souvenait juste de sa gentillesse malgré la grande frayeur dont elle avait fait preuve, chargée de préjugés sur ces hommes-loups. Mais ça n’avait pas duré, il avait disparu d’un coup, sans un mot, sans un indice, simplement disparu et Lolia ne l’avait plus jamais revu. Thaodia lui avait fait l’effet d’un endroit sombre, brumeux, malade, à l’époque. Elle regardait maintenant ces bois avec un autre œil. Certes ils étaient plus sombres et gorgés d’une aura animale mais ils n’étaient pas aussi « dramatiques » qu’ils avaient pu paraître.
La jeune elfe finit par se perdre dans une méditation reposante qui lui redonna toutes ces forces. Et quand elle se réveilla, l’aurore était aux portes des hautes cimes. Elle prit un déjeuner frugal mais tranquille avant de descendre de son arbre. Malgré la pleine lumière revenue, elle ne distingua rien susceptible de l’aider. Mais ne préférant pas s’enfoncer directement dans le territoire lycan, ceux-ci étant toujours en froid depuis la guerre, elle décida d’évoluer en suivant la frontière.

Il ne lui fallut pourtant pas plus de deux heures avant d’arriver en vue d’une bien étrange chose. A environ deux lieux de là, elle pouvait apercevoir une tour sombre dressée au milieu des bois. Sa vue d’elfe lui permettait de constater l’architecture typiquement elfique mais elle n’avait pas connaissance d’une telle construction. Néanmoins ne connaissait-elle pas tout Ephaëlya, il s’agissait probablement d’une ancienne forteresse. Mais à mesure que les heures passaient et que les pas de Lolia l’emmenaient droit vers cette tour, la jeune elfe constatait d’étranges choses. Une sensation désagréable s’était emprise de son ventre, presque de la peur, et la lumière semblait comme absorbée par les vieilles pierres de la tour. Il était difficile de la fixer sans se sentir sombre à son tour et effrayé.
Lolia continua pourtant d’avancer en ne jetant que de brefs regards afin d’être sûr de toujours suive la bonne direction. Elle finit par arriver au pied de la forteresse et resta un moment pantoise, incertaine. Fallait-il vraiment entrer là-dedans ? Y avait-il un quelconque rapport avec la quête dans laquelle elle s’était lancée ? C’était impossible de le dire mais pourtant, son instinct lui criait que oui, que quelque chose de sombre était à l’œuvre ici-même et qu’une recherche approfondie lui offrirait des réponses certaines. Mais avait-elle bien fait d’y venir seule ?

Mais alors qu’elle fixait, toujours indécise, ces ruines noires, des bruits de pas se firent entendre. Son instinct et ses réflexes prirent immédiatement le dessus et elle courut se cacher dans l’arbre le plus proche. Les pas étaient légers, il ne pouvait s’agir des gobelins, mais ils se rapprochaient toujours. C’est alors qu’une créature de feu apparut dans son champ de vision. Lolia retint un bruit d’étonnement. Elle n’avait jamais vu de telle créature mais elle en avait entendu parler ; une chimère de feu ! Pourtant, elle n’eut pas le temps de s’extasier devant cette magnifique créature car cette dernière était accompagnée ; une femme était à ses côtés ainsi qu’un homme encapuchonné. Elle ne pouvait voir leur visage mais ils s’arrêtèrent un moment devant les ruines. C’est là que l’homme parla :

- Il faut explorer les souterrains. Je sens quelque chose de monstrueux sous ces ruines. Par ici.

Un sourire se forma sur les lèvres de Lolia ; il n’y avait pas le moindre doute sur la personne ayant prononcé ces paroles, elle avait trop bien reconnu sa voix ; Jeremiah ! Mais si la présence de l’Hirondelle en ce lieu pouvait s’expliquer, probablement la même raison que la sienne, pourquoi était-il en si étrange compagnie ?
Ils entrèrent alors dans la forteresse, laissant Lolia à nouveau seule dans la forêt. Elle descendit prestement de son arbre, l’occasion était trop belle pour ne pas se manifester. Si le mage enquêtait sur cette forteresse, Lolia voulait en faire partie. Mais le temps qu’elle rejoigne l’entrée, l’étrange duo avait disparu. Une fois à l’intérieur, le sentiment d’oppression se fit encore plus fort. Le silence était pesant. Lolia s’efforça au calme et finit par entendre des voix résonner dans un couloir. Elle s’y précipita et arriva en vue de Jeremiah et de la femme juste au moment où ils s‘enfonçaient dans un escalier. Elle s’empressa de les rejoindre et les interpella sans crier, ne voulant pas faire trop de bruit ni les effrayer :

- Puis-je me joindre à vous ?
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Jeremiah l'Hirondelle
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MessageSujet: Re: Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes   Le Cycle du Livre des Ossements ~ Les Premiers Signes EmptyMer 8 Oct 2014 - 0:54

    L’appréhension de Jeremiah une fois la voûte franchie ne s’atténua pas, bien au contraire. Elle grandissait, comme une froide vibration partie de ses sombres pensées pour descendre le long de son dos. Il avait peur, mais une peur que sa partenaire lycante ne pouvait comprendre ni ressentir, c’était dans l’air, un vrai parfum d’angoisse mystique, quelque chose que seuls les mages pouvaient appréhender. On pouvait comparer cela à une odeur, vraiment, comme le parfum d’une plante empoisonnée que les herboristes de longue date apprennent à reconnaitre et à redouter d’instinct. Ce parfum de mort était partout, Jeremiah le sentait lui coller à la peau, poisseux et froid. Tout son être lui murmurait qu’il se trouverait face à une chose horrible bien avant peu.
    Son globe irradiait une lumière blanche et pure, le tunnel se déformait d’ombres grotesques, et il entendait à peine le bruit de ses pas à travers sa respiration haletante. Le visage couvert de sueur, Jeremiah farfouilla maladroitement dans sa besace et en tira la seule arme qu’il possédait, un grand couteau de jardinage, qui avait connu d’innombrables sèves et sucs, mais certes jamais le sang. Se raccrochant à ce risible soutien, Jeremiah y contractait nerveusement sa main gauche tandis que la droite brandissait son bâton d’argent, réconfort bien plus grand il est vrai. Jeremiah dût s’appuyer contre la paroi pendant un instant pour reprendre son souffle tant il était oppressé. Il épongea son front ruisselant et essaya de réfléchir calmement. Cette peur, il ne l’avait jamais ressentie auparavant, elle était bien trop dense, trop compacte, presque… artificielle. Le mage releva alors soudainement la tête. Bien sûr ! Seul un maléfice puissant pouvait créer un tel marasme dans son esprit, c’était une attaque destinée à des esprits comme le sien, sensibles au parfum de la magie. A présent Jeremiah le voyait distinctement, le piège dans lequel il avait plongé tout droit. Son couteau était bien plus inutile, il le fit disparaitre, et à la place il tint à deux mains son bâton d’argent, s’efforçant de chasser cette angoisse qui colle à la peau. Il se calmait à présent, et bien que la présence d’un sombre sortilège n’était pas établie avec certitude, il abordait désormais la situation autrement. Assez de vouloir paraitre le guerrier qu’il n’était pas. Il était mage du Conseil, et c’est ainsi qu’il résoudrait ce mystère, avec son esprit et sa magie combinés. Il triompherait de ce mal, il en purifierait ces ruines

    Alors qu’il se disposait à reprendre la marche, avec un regard d’excuses pour sa partenaire, il remarqua que celle-ci était tombée en arrêt, attentive au moindre bruit. Jeremiah allait s’enquérir de cette attitude quand un bruit suivi d’une voix se fit entendre, claquant comme le tonnerre au milieu de tout ce silence :


    « Puis-je me joindre à vous ? »


    En entendant ces mots, Jeremiah avait fait un bond, puis il enchaina sur un second sitôt qu’il reconnut celle qui les avait prononcés. Son visage s’anima aussitôt d’un immense sourire tandis qu’il soupirait de soulagement intérieurement. Immédiatement il s’avança à sa rencontre en l’appelant par son nom, dans un élan de familiarité qui n’était pas commun :

    « Lolia ! Toi ici ? Mais par quel miracle ? »


    Il réalisa qu’il l’avait appelée par son prénom immédiatement, se demanda un instant pourquoi, mais en conclut bien que qu’après tant d’aventures en commun, il pouvait largement se le permettre sans se taxer d’excès de familiarité avec une noble représentante de sa race. Il se tourna aussitôt vers la lycante et fit les présentations.

    « Dame Sarihn, je vous présente Lolia Ambraleya, la plus vaillante des elfes que je connaisse, nous avons traversé bien des épreuves ensembles. Lolia, je vous présente la guide spirituelle de la meute des Sang-Chaud, dame Skul Sarihn. »


    Mais il avait à peine terminé sa phrase qu’un immense frisson le prit et qu’il s’en appuya les deux mains sur les tempes de douleur. Plus que jamais il ressentait les ténèbres de ce qui se tramait bien plus bas, cette intuition détestable ne souffrait plus de délai pour être confirmée ou infirmée. Il tremblait de froid, il percevait la noirceur comme si elle suintait des murs. Il prit à peine le temps de se tourner vers les deux femmes pour lancer ces mots :

    « Il faut nous dépêcher, il se passe ici des choses affreuses. »


    Puis il s’élança, la clarté de son bâton plus brillante que jamais. Les volées de marches se succédaient sur de très longs mètres, toujours plus profond, par les anciens tunnels d’accès aux souterrains et à la grande salle d’armes, qu’ils atteignirent quelques instants après, grande pièce haute de plafond dont la moitié des piliers étaient effondrés, les ravages du temps avaient été terribles, les dalles immenses du plafond étaient lézardées et des vestiges de mobilier emplissaient les coins. Jeremiah frappa le sol de la pointe de son bâton et l’éclat se fit plus intense encore, dévoilant l’immense espace à leurs regards. Ils firent alors face à l’horreur dans toute son incarnation.
    Aux murs, aux plafonds, au sol, des morts, des morts partout. Enchainés, cloués, brulés, la lumière blanche jouait dans les orbites creux de dizaines de cadavres de toutes les races, tous comme sacrifiés au cour d’un terrifiant rituel. Jeremiah réalisa alors seulement en cet instant l’odeur de la mort et du pourrissement partout autour d’eux, comme imprégnée par les murs millénaires. Sur ces derniers, de sombres tentures pendaient, couleur de sang séché, avec en leur centre un crâne noir et en dessous deux bras squelettiques entrecroisés. Partout des autels de pierre, des tables vermoulues où reposaient encore les instruments de torture les plus repoussants. Et ce sang, ce sang partout, il en coulait en larges flaques autour des autels, le long des murs, d’inquiétants symboles s’étalaient en vermillon sur toutes les surfaces. Des établis encore couverts d’ustensiles alchimiques, d’inquiétants flacons et vieux ingrédients pourrissants dans des écuelles. Tout cela trahissait une occupation intensive des lieux, sur une longue période, au milieu d’un véritable carnage. Dans un coin on voyait les vestiges d’un camp, des détritus partout, de vieilles armes rouillées abandonnées là. Les gobelins venaient bien d’ici. Mais pourquoi ce carnage si étrangement élaboré ? Quel sinistre rituel avait été pratiqué ici, avec tant de victimes ?


    « Sên, protège-nous… »


    Ce murmure échappa à Jeremiah qui demeura là, figé, glacé d’horreur. Il avait compris. Et tout dépassait ses pires craintes.
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