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 Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]

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Alcyon Hood
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MessageSujet: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptyMer 15 Jan 2014 - 22:18

La cité de l'aurore, fief de la race humaine, joyaux des contrées Humaine d'Oryenna.

Pas de mission depuis plus d'une semaine. Aucun noms déposé dans son gantelet de cuir. Aucune gorge tranchée depuis longtemps, trop longtemps.
On apprend en général aux Assassins en tout genre, à ne jamais prendre goût à ce pouvoir de tuer, à étouffer cette soif de sang.
Mais à la confrérie des Lames, il en est tout autre. Nul ne parle d’étouffer une soif de sang, mais d'étancher et contrôler cette soif.

Alcyon se torturait l'esprit, seul dans sa chambre d'auberge, aiguisant à répétition ses diverses dagues de combat et d'assassinat. Il était un de ces Assassins de la confrérie qui avait eu quelques difficulté à contrôler sa soif de sang durant les longues années d'entrainement qu'il avait subit. Maintes fois son Maître avait dû l'assommer pour éviter un grabuge sanglant.
Aujourd'hui, même si le désir de la mort était puissant, il savait le contrôler. L’appréhender et le canaliser jusqu'à sa prochaine mission.

En contrebas de sa fenêtre, dans la rue jouxtant son auberge, un groupe d'individu passa bruyamment, riant et chantant.
Le jeune homme ne les enviait pas. Car il n'avait nul besoin d'être en compagnie de ses amis, qu'il n'avait d'ailleurs pas, ou très peu, pour être heureux.
Il ne souhaitait pas spécialement sortir ce soir, mais il le devait. Un assassin n'a jamais les mêmes horaires de sommeil, ne sort jamais à la même heure tout les jours... La routine est un fléau pour un homme dont la tête est convoité de beaucoup.

Il rassembla ses fioles de poison, ne sortant jamais sans. Ses dagues de combat, caché dans la doublure de son long manteau de cuir et ses lanières de cuir, qu'il entoura autour de ses doigts. Un crochet du gauche faisait toujours plus de dégât si le cuir l'appuyait.
Il siffla entre ses lèvre pour appeler Fitz, l'écureuil qu'il avait apprivoisé il y à maintenant bien fort longtemps, du temps de l'ignorance enfantine.

La petite bête rousse sauta de poutre en poutre pour se lover dans la large poche prévu à cet effet de la chemise d'Alcyon.

Le froid sec de l'hiver l'enveloppa, mais n'osa pénétrer sous son épais manteau, dont la fourrure de lynx aux épaule remuait doucement avec la légère bise chargé d'embrûnt marin. Le port de la cité de l'aurore était d'une grandeur impressionnante et l'activité qui y régnait jour et nuit faisait penser à une mine de nain. Tout cité dont le commerce est florissant se doit d'avoir de quoi réceptionner les caisses de marchandise amenée des quatre coins d'Ephaëlya par la voie fluvial ou maritime.

Et lorsqu'on trouve un port, on trouve des marins. Quoi de mieux que de se trouver une modeste Taverne, de s'y asseoire dans un coin, et d'écouter les histoires vrais ou fausses de chaque moussaillon, tout en sirotant une bouteille de rhum ?

Alcyon voyait ainsi les choses. Pour lui, une soirée à la taverne lui donnait l'occasion d'observer les individus, de les identifier et de les classer dans tel ou tel catégorie. Essayer de deviner leurs pensée, de prévoir leurs geste futur... Un bel entrainement d'assassin en somme.

Après quelques minutes de marches, il poussa la porte du " Tentacule de Bois ". Le brouhaha intérieur, l’odeur de l'alcool et du tabac à pipe, les rires, les pleurs et les chants... Il entendait tout, ressentait tout. Il toisa d'un regard rapide les clients et alla s’asseoir d'un pas reposé sur la seule table libre de la salle, pour sa grande chance dans un coin de la taverne, non loin de la fenêtre.
Une charmante serveuse vint quémander sa commande. Il n'y apporta que peu d'attention. Un femme, c'est l'Amour, et l'Amour, c'est la mort, lui disait son maître...

" Monseigneur ! Que puis-je vous servir ? " Demanda t'elle d'une voix fluette.

" Une bouteille de rhum, avec un seul verre, je vous prie. " Répondit-il.

Déjà concentré sur la discussion de ces deux jeunes moussaillon, qui parlait de trésor, de femme, et d'alcool, il entendit la porte glisser sur le sol et le coup d’œil furtif qu'il lança par habitude se transforma en un regard fixe.

Une jeune demoiselle venait d'entrer. Les cheveux clair comme les nuages, le visage fin comme un brin d'herbe... Alcyon n'avait jamais auparavant trouvé une femme à son goût, et celle-ci correspondait parfaitement au présent goût du jeune homme.
Il allait se lever pour se présenter à elle, comme il aurait fait... S'il n'était pas un assassin.

Sa beauté époustouflante cachait sans doute beaucoup de chose. Pourquoi venait-elle ici ? La taverne était rempli d'homme, de marins, d'ivrogne, et les rares femmes qu'il y avait ressemblait à une truie après le passage d'un troupeau de sanglier.

Se méfier, il fallait se méfier de la belle lame reluisante ...
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Elënna Betràyëd
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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptyJeu 16 Jan 2014 - 1:19


L'ERREUR EST HUMAINE, LE PARDON EST DIVIN.

Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  Loup10

" L’ivresse fait dire les mots qu’on aurait pu dire en étant sobre... "

Depuis maintenant plusieurs lunes, la saison froide avait envahi chaque contrée d’Ephaëlya, laissant ses températures froides, ses vents glacials et ses tombées de neige parcourir le monde à leur guise. Chaque flocon voletait dans les airs dans une danse douce et langoureuse pour finir par tomber avec délicatesse sur le sol déjà couvert d’un épais manteau de neige. En tout cas, c’était le cas dans la région des nains. La neige était partout dans ses montagnes aux entrailles pourtant si chaudes. Les voyageurs y venaient pour profiter de l’accueil nain et de leurs boissons plus fortes les unes que les autres. Il y avait les curieux et ceux qui cherchaient des quêtes, de l’aventure de la vraie. Puis il y avait Elënna. Pourquoi était-elle là déjà ? A vrai dire, Angaïla n’était pas le point d’arrivée de la louve. Si elle devait traverser le pays des petites personnes aux forts caractères, c’était seulement pour rejoindre celui des humains. La chef de meute avait tout-de-même essayé d’avoir un entretien avec le Grand Molgor pour discuter des possibles échanges entre son peuple et les lycans de Sang-Chaud. Mais le dirigeant n’était pas présent et en voyage diplomatique, voilà qui tombait bien. Il ne restait plus qu’à continuer sa route.

La belle avait profité de sa soirée avant de reprendre son chemin. Dans une taverne naine, elle avait bu et rit comme elle ne l’avait pas fait depuis longtemps, finissant sa nuit allongée sur une table pour pouvoir dormir un peu. Elle s’était réveillée avec un mal de crâne qu’elle n’avait pas eu depuis son adolescence et avait bu des litres d’eau pour faire circuler l’alcool qui lui restait encore dans les veines. Elen avait fini par reprendre sa route initiale, celle qui devait la mener vers Oryenna. Décidemment, elle allait en visiter des contrées durant son périple. Heureusement, elle avait laissé sa meute entre de bonnes mains et était partie sereine, même s’il lui tardait de rentrer chez elle. S’il y avait un seul problème, Solena était au courant de sa destination et pourrait la rejoindre pour la prévenir. Quittant les montagnes des nains, la demoiselle se lavant dans une rivière froide, ne sentant plus son corps à cause des températures aussi bien extérieures que celle de l’eau. Ce fut donc rapide, efficace mais très rapide, l’odeur d’alcool quittant sa chevelure et les pores de sa peau et cette fois-ci, ce fut réellement la contrée humaine qu’elle se donna pour objectif d’atteindre.

Cela faisait longtemps qu’Elënna n’avait pas mis les pieds dans la région des humains, peut-être ceux qui étaient les plus proche de sa race bien qu’elle, elle faisait exception au vu du sang elfique parcourait son corps. C’était une belle louve blanche qui parcourait les forêts de la contrée, cherchant à gagner la capitale. Mais la dirigeante n’était pas bête, elle se connaissait et savait qu’elle aurait besoin de prendre sa forme humaine comme sa forme lupine, elle avait donc prévu un petit sac en peau de cerf pour y glisser ses vêtements et une dague qu’elle portait dans sa gueule lorsqu’elle courait ou en bandoulière lorsque seuls ses deux pieds touchaient le sol. L’animal faisait des bonds, s’enfonçant parfois presque entièrement dans le manteau de neige qui recouvrait les paysages. Après une journée de course, la louve aperçut enfin la Cité de l’Aurore qui brillait sous la lumière orangée du soleil couchant. D’ailleurs, une charrette filait vers l’entrée de la capitale au trot. La bête la rejoignit rapidement, montant dedans pour se cacher et pénétrer sans soucis chez les humains, sous sa forme animale…

Les pas du cheval mirent quelques minutes avant de résonner sur le pavé de la citadelle et la lycanne put enfin sortir de dessous la toile qui lui avait servi d’abri le temps d’entrer dans la ville. Heureusement, la nuit tombait peu à peu et la louve blanche ne fut vu que par quelques humains qui allaient appeler les gardes mais pour rien car d’ici là, Elënna retrouverait sa fine silhouette elfique. Filant vers une ruelle sombre, la jeune femme posa son sac en peau au sol et laissa son corps de prédateur disparaître pour laisser place à sa petite taille, honte de sa race d’origine. La chef de meute enfila rapidement son corset de cuir, son short et ses bottes de la même matière, enfilant tout de même une cape pour ne pas avoir froid avec la saison froide qui était bel et bien là et la nuit qui venait de noyer le monde dans l’obscurité. Elen n’était pas là par erreur, elle cherchait à rencontrer le Général des armées d’Oryenna et donc le dirigeant de cette race comme elle avait voulu le faire avec celui des nains. Cependant, s’il y avait bien une chose qu’elle détestait c’était d’être traitée comme une reine. Ce soir, elle n’irait pas dans la demeure du général mais bien dans une auberge comme une autre, après avoir bu un petit verre pour se réchauffer. Elle devait passer incognito…

Coinçant sa dague au niveau de sa ceinture dans son dos, dissimulée par la cape, Elënna sortit par l’autre côté de la ruelle, les gardes prévenus arrivant déjà par l’endroit où elle était arrivée. Affichant un sourire, la fille aux cheveux couleur de la neige s’éclipsa discrètement, marchant dans le quartier commerçant au vu de toutes les boutiques et les étales qui jonchaient le côté des rues passantes. Mais c’était l’heure de fermeture car les vendeurs disparaissaient petit à petit. La belle glissa sa capuche sur sa tête pour couper la brise qui fouettait ses joues. Il lui fallait trouver un abri et vite avant qu’elle ne se congèle sur place. S’enroulant dans sa cape en fourrure, elle marcha à pas rapide vers une direction aléatoire, le port se dessinant devant elle sous la lumière blanche de la lune. Les rues étaient maintenant désertes mais des rires s’échappaient d’un établissement non loin. La taverne qui portait le nom du Tentacule de Bois était éclairée et c’est de là que les voix masculines venaient. Sans plus attendre, la demoiselle se rapprocha et ouvrit doucement la porte…

Elle qui voulait se faire discrète, c’était raté. La porte, certainement usée avec les années, frotta sur le sol, émettant un grincement sans pareil. Les regards se posèrent sur le petit bout de femme qui venait de pénétrer dans la taverne. Il était clair qu’elle n’était pas du tout à sa place dans ce cadre où seuls des hommes venaient sauf quelques femmes qui n’étaient que serveuses ou là pour vendre leur corps. Abaissant sa capuche sur ses épaules, Elënna laissa son corps enroulé dans sa cape pour dissimuler sa tenue peut-être trop légère mais qu’elle portait quotidiennement. La louve sentait bien les yeux qui se posaient sur elle. Il y avait des regards indifférents, puis ceux de mâles affamés de chair fraîche. Sans attendre de se laisser un peu plus détailler, la chef de meute qui venait en simple voyageuse, s’avança vers le comptoir alors que la serveuse qui se trouvait derrière celui-ci lui lança un sourire encourageant. Ce qu’elle ne savait pas c’est que la petite femme frêle qu’elle était savait grogne et se défendre… Elen se pencha donc légèrement sur le comptoir, toutes les tables étant prises.

" Bonsoir, je vous prendrai un verre de rhum s’il vous plaît. "

La femme derrière le comptoir ne dit rien, acquiesçant d’un signe de tête et d’un sourire avant de disparaitre dans ce qui devait être la réserve. L’ancienne elfe ne bougea pas, fixant le bois du bar alors qu’elle sentait bien les regards se poser sur elle. Si certains avaient repris leur conversation, leurs rires et leur beuverie, il semblait bien que ce n’était pas le cas de tout le monde. D’ailleurs, un bruit de chaise résonna dans le dos de la lycanne qui sentait l’odeur de l’alcool et de la transpiration se rapprocher d’elle. Un main empoigna son bras et la tira en arrière pour la faire pivoter avec force. Le gars faisait au moins deux mètres et baragouina quelque chose que la belle ne comprit pas jusqu’à ce qu’il répète en criant.

" EH BAH BEAUTÉ ! ON S’EST PERDU ?! "

L’haleine alcoolisée percuta de plein fouet le visage d’Elënna qui afficha un rictus, essayant de dégager son bras alors que personne ne semblait réagir. La main puissante de l’humain se resserrait de plus en plus sur son bras comme un étau mais il ne semblait même pas sans soucier. La jeune femme sortit sa dague de son autre main rapidement, plongeant vers son autre main qui pendait dans le vide, lui découpant un doigt sans scrupule. Mais le mastodonte semblait tellement ivre qu’il le remarqua à peine. Les dents serrées et la mâchoire crispée, la belle grogna :

" Lâchez-moi. De suite. "

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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptySam 18 Jan 2014 - 0:22

Que faisait-il ?
L'Assassin qu'il était intimait au jeune Alcyon d'oublier, d'effacer l'image de la demoiselle de son âme. Il ne pouvait quérir tel chose, sans risquer de mettre en danger sa propre vie et celle de son nouvel entourage. On enseignait à la Confrérie l'Art de tuer. Mais surtout l'Art de survivre.
Il regarda son verre de rhum, remarquant par la même occasion que plusieurs conversation s'était suspendue au fil des courbes de la nouvelle arrivante...

Il baissa un oeil vers son écureuil, dormant dans sa poche de chemise et chuchota :

" Voila qui est intéressant Fitz ! Vois-tu comme cette femme perturbe cette taverne ? "

Il soupira longuement puis bu une gorgée de Rhum. Son goût pour cette boisson, lui venait d'un entrainement de la Confrérie. Enfin, plutôt un Test, puisque 7 des 10 Apprentis Assassin périrent.
Ils avait été envoyé, tous sur un navire, parmi les océans d'Ephaëlya, afin d'aller récolter certaine plantes très rares, au propriété plus meurtrière qu'un Dragon chaud.
Mais la tempête cette nuit la, avait remporté le duel, avec une certaine cruauté vengeresse. Pour noyer ces êtres transportant la mort. Cinq s'était noyé, et deux moururent en dérivant.

Il releva les yeux, et fini son verre d'une traite. Il regarda en direction de la demoiselle, ne pouvant s'en empêcher.

Elle fixait le bois sur lequel elle s'était accoudé, réalisant sans doute vraiment la ou elle avait mis les pieds.
Quand l'armoire s'éleva, Alcyon sut que ses intentions, guidée par des litres de vins, n'était pas bonne. Et il ne se trompa pas. Il réalisa que cette homme, ferais de cette demoiselle, une chose peu accommodante.

L'Assassin voulait se dégourdir, l'Homme ne voulait pas gaspiller une si belle jeune femme. Il se concentra, comme il avait appris à le faire avant de se lancer dans une phase qui risquerais fortement d'avoir pour issu un combat. Il prépara son corps, ses muscles, comme il avait maintes fois répété avec son maître à la confrérie. Et il prépara ses gestes, analysant la situation. Il baissa les yeux vers son écureuil et lui chuchota :

" Beaucoup de muscle et beaucoup de force. Pas facile à assommer, ou à mettre à terre. "

Il parlait souvent à son écureuil. Seul être vivant qu'il avait choyé durant de longues années.

" Mais l'alcool le ralentit. Il est pataud, il va mettre du temps à réfléchir, ses mouvement n'aurons pas de concordance. "

La rapidité serais la clé de son succès. Non dénué des sens primaire de l'humain, L'Assassin est un noble noir, ne pouvant déroger à la règle qui lui disait de toujours venir au secoure de son prochain, s'il en valait la peine.

Il se leva, et se faufila entre les tables et les marins pour se placer a coté de l'agitateur.

" Voudrais tu lâcher la dame ? " Demanda t'il tout haut.

L'Homme se retourna. Il avait presque une tête de plus que l'Assassin. Il le regarda un instant, puis se retourna, n'apportant aucun intérêt à celui qui le dérangeais, bien décidé à laisser libre court à ses envie. Il leva la main en l'air pour baffer sa proie.

Alcyon sauta sur l'occasion pour lui asséner un violent crochet sous l'aisselle, percutant un muscle sensible. Directement, il leva son pied pour l'abaisser adroitement sur l'arrière du genou, dans le but de pouvoir s'attaquer à la tête plus facilement, une fois rabaissé.
Mais tout ne se passa pas comme prévu. L'Homme était lent, mais l'alcool le rendait moins sensible au douleur que peuvent provoquer les coups.
Il avait réussit à bloquer son geste, mais sans lui faire plus de mal que ça. Lorsque il releva la tête pour regarder celui qui avait l'air agacé, il se demanda s'il n'aurais pas mieux valu lui lancer une dague dans le dos depuis la table ou il était assis.

Il allait devoir faire autrement. Mais l'issu qui se présentait à lui risquait d'incommoder une bonne partie des marins de la taverne.

Alors qu'Aclyon évita de justesse un poing qu'il n'avait pas vu venir, il se baissa et frappa la ou l'Humain est le plus sensible, l'entre-jambe. Et même avec beaucoup d'alcool, la douleur que ressentit le mastodonte fût vive, et le forca à se plier en deux.
L'Assassin en profita alors pour soulever bien haut le tabouret à ses coté, et le fracassa sur le dos de son adversaire.

Mais la brute ne semblait pas décider à tomber. Il attrapa Alcyon par les jambes et le lança avec une force époustouflante, pour qu'il aille s'écraser sur la table de quatre marins, hébété par ce qu'il se passait.
Reprenant ses esprits et son souffle, le jeune homme roula sur le coté pour éviter la chaise qui s'abattait sur lui. Il se releva vivement et décida d'en finir. La brute avait lancé Alcyon, et avait secoué son écureuil, caché dans sa poches.

Il se rapprocha de l'armoire, et le regarda très froidement. D'un regard que l'on ne voit que de rare fois. Sans compassion, ni pitié, ni ... Humanité. Il releva d'un coup sec sa main, dont l'arrête vint frapper le nez de la victime. Les os craquèrent, remontèrent dans les sinus et tuèrent le mastodonte qui s'effondra lourdement.

Analysant à nouveau la situation, Alcyon remarqua que son épaule gauche était démise et son bras orienté d'une façon étrange. La douleur y était, mais ne le dérangeais pas. Les autres clients de la taverne regardait simultanément l'homme à terre, puis le jeune homme encore debout.

Il croirait tous pendant quelques minutes que le gros était simplement évanoui. Mais se rendrait vite compte de la vérité. Le moment était donc venu pour le jeune homme de quitter la taverne et de mettre fin à sa soirée.

Il se dirigea vers la porte, sans un seul regard pour la demoiselle. Il ne voulait ni de sa gratitude, ni de ses questions. Il s’apprêtait à attraper la poignée, lorsque celle-ci bougea toute seule, actionné par l’extérieur...
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Elënna Betràyëd
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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptyDim 19 Jan 2014 - 1:53


Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  Loup10

" L'homme est une prison où l'âme reste libre... "

Le parfum de l’alcool et de renfermé dérangeait l’odorat de la louve qui n’avait pas réellement prévu de tomber sur un endroit comme celui-ci. Comme Oryenna était accueillante. Elënna avait toujours rendu visite aux nains et à leurs tavernes sans qu’il n’y ait jamais de problèmes, de mot plus haut que l’autre, de pensée plus déplacée que ce qu’elle était capable de supporter. Avec son fort caractère, la chef de meute des Sang-Chauds était connue des nains et les petits êtres costauds de cette race semblaient l’apprécier pour ce qu’elle était même si, pour eux, elle était trop grande du haut de son mètre soixante. En Angaïla, il n’y avait eu que rires et beuverie, musique et combat de bras de fer, dans les souvenirs de la demoiselle, cela n’avait jamais dégénéré. Il était bien triste qu’il faille qu’elle vienne dans la capitale humaine pour avoir à s’énerver sur le comportement d’un mâle. En Thaodia, elle était respectée. Ici, en tant qu’inconnu, elle n’était rien, qu’un bout de chair attrayant aux formes alléchantes.

Alors que son regard s’était fait glacial et que tous ses muscles se tendaient pour réagir à la première réaction du mastodonte, la jeune femme fronça les sourcils, un mal de crâne épouvantable venant taper contre chaque partie de son cerveau. Ce fut comme une claque mentale alors que l’homme n’avait toujours pas lâché le bras de la lycanne. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait. Après la venue de vampire sur ses terres et qu’elle ait ingéré trop de sang vampirique, Elen avait été malade durant de longs jours, voguant entre la vie et la mort alors que seule son âme pouvait choisir ce qu’elle adviendrait. Mais elle avait fini par ouvrir de nouveau les yeux et suite à cela, des évènements étranges s’étaient produits lorsqu’elle avait un contact avec une personne. C’était comme si elle parvenait à capter une émotion de la personne touchée. Et là, l’image qui tournait en boucle dans son esprit n’était autre que son corps dénudé, pensée malsaine de l’humain.

C’était comme si tout son corps bouillait à la fois de colère et d’impatience alors que la jeune femme se concentrait pour ne pas dévoiler sa nature lycanne et laisser sa part bestiale prendre le contrôle de son corps l’espace d’une transformation. Sa vue était trouble et la seule chose qui semblait lui faire croire qu’elle n’était pas dans un monde parallèle, c’était la pression de l’immonde ivrogne sur son bras qui s’était mis à la secouer devant son inactivité du à sa vision. Les voix de la taverne étaient lointaines, très lointaines, peut-être trop même. Lorsque la demoiselle était dans cet état de transe, elle était simplement totalement vulnérable et ne pouvait rien faire. Elënna était comme dans une bulle mais les rires des autres gars parvenaient à ses oreilles jusqu’à ce qu’une voix différente intervienne. Elle n’aurait su dire ce qu’il se disait autour d’elle mais sentait bien que le climat venait de changer.

Le monde semblait tourner autour de la chef de meute qui ne parvenait à se sortir la pensée obscène du colosse de sa tête. Ses jambes étaient prêtes à flancher comme si tout son corps entier venait d’être vidé d’énergie par ce simple contact. Puis la poigne de fer lâcha son poignet et elle s’écroula au sol, le dos appuyé contre le comptoir alors qu’elle ramenait ses jambes contre sa poitrine pour reprendre ses esprits. Inspirer, expirer, inspirer, expirer, inspirer, expirer. Les bruits d’un combat faisaient rage mais il fallait qu’elle se concentre sur autre chose. Mais Elen ne put s’empêcher de relever la tête pour regarder son sauveur. Un coup de tabouret, un crac, une voltige, un boum, une chaise, une esquive. Tout semblait allait trop vite pour le cerveau de la belle qui venait juste de se remettre de ses émotions. Puis le jeune homme, un peu plus petit que l’ivrogne mais les muscles puissants de sa carrure ne l’empêchait pas d’être plus agile. Il s’était relevé, posant son regard sur sa victime et la louve fut la seule à comprendre ce qu’il allait en découdre. Elle avait déjà croisé ses yeux froids, glacials même, dénués d’émotions humaines et avides de regarder la mort et de la côtoyer. L’espace d’un instant, elle crut voir Thorolf, ancien chef des Dracks qui l’avait maltraité bien que chez lui, il y avait cette lueur de folie à l’état pur qui le rendait encore plus effrayant. Ce fut bref, rapide et meurtrier, mais personne ne semblait s’en être rendu compte de la finalité de cette escarmouche.

Sans un mot, sans une expression du visage ou même un regard, le meurtrier se dirigea vers la porte de la taverne comme pour oublier tout ce qui venait de se passer. Elënna passa ses mains sur son visage, s’appuyant sur le bois du comptoir pour se redresser avec faiblesse, croisant le regard tétanisé de la serveuse qui avait toujours son verre de rhum en main. La chef de meute remua doucement son nez avant de se pencher sur le bar, prenant sa boisson des mains de l’autre femme qui ne semblait plus apte à bouger. Buvant son verre d’une traite, l’ancienne elfe regarda son sauveur fuir, s’apprêtant à le suivre pour le remercier mais surtout pour savoir où il allait et qui il était en réalité. La porte émit son grondement habituel alors que l’assassin n’avait pas encore mis la main sur la poignée. Il se trouvait maintenant face à une petite troupe d’une dizaine de soldats de la ville qui avaient été prévenus par un des gringalets de la taverne qui avait dû filer en douce. Il était maintenant caché derrière le groupe et le fumet de sa peur empestait à des kilomètres à la ronde. Le chef de cette petite troupe s’avança, pointant son épée vers le garçon qui cherchait à fuir, l’encadrant avec quelques gardes alors que d’autres portaient leur regard sur Elen qui posa son verre sur le comptoir, les sourcils froncés.

" Vous deux, vous nous suivez. Par ordre du Général et celui de l’armée d’Oryenna, vous devez être conduits aux cachots de la ville pour haute trahison, assassinats et multiples autres délits. "

Sans attendre, des chaines furent mises au grand brun qui se débattit quelque peu. Elënna affichait un air étonné. Mais de quoi parlaient ces hommes en uniformes ? Elle jeta un coup d’œil derrière elle pour regarder à qui ils s’adressaient mais elle était bel et bien la seule dans leur champ de vision. La journée promettait bien des surprises dis-donc. Quelques gardes s’avançaient prudemment vers la jeune femme aux cheveux couleur neige. Elle soupira et s’élança derrière le comptoir, glissant sur celui-ci et tombant derrière accroupie, filant la tête basse alors que déjà le bruit des armures qui s’entrechoquaient résonnait dans la taverne. Tournant pour pénétrer dans une salle qui devait être les cuisines, la louve n’eut même pas le temps de prévoir la bouteille qui s’écrasait sur son front, l’assommant pour de bon. Décidemment, elle n’allait pas rentrer en si bon état dans sa meute…


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Elënna avait l’impression d’être sur un bateau, tanguant comme si la mer était déchainée bien sous le ciel noir et la lune blanche éblouissante. Cela aurait pu être logique, la taverne dans laquelle elle était se trouvait près d’un port, peut-être avait-elle était embarqué sur un bateau… La taverne… Que s’était-il passé ? Le souvenir de la douleur sur son front rappela à la belle ce qu’il s’était déroulé en l’espace de quelques minutes dans le repaire d’ivrognes. Mais ensuite ? La jeune femme essayait d’ouvrir les yeux sans y parvenir, le noir lui faisant toujours face. Faisant marcher ses autres sens, la chef de meute parvint à comprendre qu’elle n’avait pas pris la mer, s’éloignant de la côté qu’elle affectionnait tant. Les loups préféraient la terre ferme aux eaux.

Les bruits des navires accrochés au port résonnaient toujours dans le silence de la nuit et l’odeur du poisson flottait partout dans l’atmosphère. Finalement, la louve n’avait certainement pas été emmenée si loin et n’avait pas dû rester inconsciente très longtemps. Le parfum qu’elle sentait le plus était celui du métal et vu la pointe qui lui entrait dans le ventre à chaque mouvement lui faisait croire qu’elle se trouvait près des armures des gardes qui l’avaient arrêté, elle et le meurtrier qui l’avait certainement sauvé. Ses mains étaient liées dans son dos et elle devait certainement avoir un bandeau sur les yeux, pour une raison qui lui était inconnue. Avaient-ils peur que si elle voit l’endroit où ils allaient l’enfermer, elle pourrait s’échapper ? Tirant son menton en avant, Elen réussit à tirer sur le bandeau qui lui barrait la vue. Comme prévu, elle n’avait pas changé de ville ou d’endroit, elle était juste perchée sur l’épaule d’un soldat, portée comme un vulgaire sac de patates. Si elle n’avait pas été en si mauvaise posture, la chef de meute aurait hurlé au scandale mais à priori, elle avait été confondue avec une autre personne. Bientôt, le paysage disparut, remplacé par des murs de pierre froide. En tête du régiment, elle pouvait voir les gardes qui marchaient en rythme derrière et l’assassin qui se trouvait au centre de la troupe, les mains liées lui aussi.

Le grincement d’une grille de prison résonna dans cet endroit aux allures lugubres et le sac à patate fut jeté dans une cellule alors que l’autre criminel était à son tour poussé sur le sol froid, dans la même geôle. Un garde rentra et détacha leurs liens pour qu’ils puissent passer la nuit dans un minimum de confort. Il leur expliqua qu’ils pouvaient dormir sur l’unique paillasse qui se trouvait là et qu’ils auraient à manger lorsque le soleil se lèverait avant de prendre la route. Le problème était : quelle route ? Sans attendre un mot des prisonniers, les gardes disparurent, enfermant à double tour les deux scélérats. Elënna grogna doucement, se frottant les poignets endoloris par les liens qui les avaient tenus. S’asseyant sur la paillasse en tailleur, la belle retira le bandeau qu’elle avait mis sur son front pour dégager ses lèvres, le tâchant de sang au passage. Elle fit une grimace en repensant à la bouteille en verre qui s’était fracassé sur son front et lui avait certainement ouvert celui-ci. Effectivement, un filet de sang coulait le long de sa tempe, sa joue, sa mâchoire, son cou pour finir par disparaitre dans son corset.

" Il suffisait de ne plus penser à la malchance pour qu’elle revienne au triple galop… "

La louve se parlait à elle-même, ronchonnant de cette situation qu’elle n’avait pas du tout prévu. Fronçant le nez, Elen passa une main sur son front, étalant le sang qui s’y trouvait et colorant quelques-unes de ses mèches blanches du liquide de vie. Elle releva son regard vers son compagnon de cellule, sa voix douce étant remplacée par un timbre un peu rauque à cause du temps qu’elle avait passé la tête en bas, sur l’épaule du garde.

" Génial, une nuit en compagnie d’un homme. C’est de votre faute tout ça, on en serait pas là si vous aviez su vous tenir. Je gérai totalement, j’aurai très bien pu m’en sortir seule. Vous êtes qui d’abord ?! "

Ce n’était pas totalement vrai. En temps normal oui, la demoiselle aurait su se défendre mais étant donné la « vision » qu’elle avait eue, Elënna était en position de faiblesse…

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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptyLun 20 Jan 2014 - 15:45

Voila une chose qu'il n'avait pas prévu. Un Assassin de la confrérie des lames est formé à prévoir toute les situations possible afin de se sortir de n'importe laquelle de celle-ci. Mais ils savent qu'il y à parfois des imprévu, et doivent aussi pouvoir y remédier.
Dix miliciens se tenait dans l'encadrure de la porte, arme levé, prêt à se battre. Alcyon savais pertinemment qu'il n'aurait pas fait le poids, surtout après un combat comme celui qu'il venait de faire, et l'épaule démise. Il tenta donc d'offrir son plus beau sourire et de passer pour un client anonyme de la taverne. Mais sa lèvre en sang, son bras tordu et son souffle rauque le trahirent aussi tôt.

L'un d'eux s’avança vers l'assassin, pointant le bout de sa lame en direction de son visage, puis annonça son ordre d’arrestation. Frappé de stupeur, l'Assassin ne laissa rien paraitre et garda une expression neutre, fixant loin devant lui, échafaudant déjà un plan pour se sortir de la. Il entendit, juste avant d'être chaîné au mains, le bruit d'une bouteille que l'on brise sur un crâne. Ils avait du avoir la demoiselle, qui cherchait à s'enfuir.

Il marcha une quinzaine de minute, les yeux bandé, afin qu'il ne sache pas ou on l'emmène. Les miliciens parlait doucement, ne touchant jamais les prisonniers et semblait en avoir peur. On les confondait avec un couple célèbre de criminel apparemment, et personne ne se doutait d'avoir fait mauvaise pioche. Le cerveau d'Alcyon tournait à toute vitesse. Si l'ordre provenait du général lui même, alors leurs sort était déjà couru d'avance. Il fallait le voir lui pour espérer avoir une chance d'arrêter la méprise des miliciens... Mais un général des armée, surtout celui d'Oryenna, n'allais jamais voir ses prisonniers.

On les jeta sans ménagement dans un cachot. Leurs mains furent délié et le bandeau sur leurs yeux retiré.
Le jeune homme n'ouvrit pas tout de suite les yeux. Il hûma l'air. Humide. Il faisait très humide dans la cellule et deux parfums se mélangeait... Celui de la mer, de l'embrun marin et celui ... Du poisson ! L'Assassin en déduisit qu'il devait être non loin du port, sans doute même en dessous. Il avait appris durant sa formation les plans des plus importante ville du monde d'Ephaëlya. Et la cité de l'Aurore en faisait partie. Les cellules des prisonniers se situait à deux endroits de la ville. Sous la caserne de la milice en plein centre de la ville, et sous les quais du port. Et la particularité de ces derniers cachôt était que les prisonniers n'y restait rarement plus d'une nuit. Ils était tous mis sur un bateau dès le lendemain pour se rendre sur un pénitencier, qui lui même se trouvait sur une île, à quelques distance de la côte.

Il ouvrit enfin les yeux lorsque il entendit ronchonner. Il remarqua alors qu'avec lui, on avait jeté la demoiselle qu'il avait défendu à la taverne. Elle parlait toute seule, marmonnant, mécontente. Elle lui adressa alors enfin la parole, n'exprimant alors aucune gratitude envers le jeune homme, ce qui ne le troubla pas. Car un Assassin vit dans l'ombre, et la gratitude n'existe pas pour l'ombre.

" Mon noms n'a aucune importance. Je ne souhaite qu'une chose, m'en aller d’ici au plus vite."

Il parlait sur un ton aussi froid que la demoiselle, la douleur à l'épaule le lançant méchamment. Il lui fallait quelques heures de sommeil. Il ne pourrait de toute façon pas sortir d'ici ce soir, les cachots étant bien trop surveillé. Il s'assit contre le mur et déchira un morceau de tissu de sa chemise, vérifiant que Fitz allait bien. La boule de poil rousse semblait apeuré, mais confiante en son protecteur.
Il mit le bout de tissu entre ses dents et étouffa un hurlement lorsqu'il tira sur son bras afin de remettre son épaule à la bonne place. Ses yeux rougir et les jointures de ses doigts blanchir, mais l'Assassin avait été habitué à la douleur durant tout son entrainement.

Il se releva et s'approcha de la jeune femme après avoir à nouveau déchiré une bande de tissu.

" Vous saignez trop. Vous allez devenir de plus en plus faible si votre sang ne s'arrête pas de couler. "

Sans attendre une réponse, une question ou une approbation, le jeune assassin noua d'une main experte le morceau de tissu autour de la tête de la jeune fille, prenant garde à ne pas attraper ses cheveux en nouant le bandage de fortune. Il allait avoir besoin d'elle et elle de lui s'il voulait se tirer d'ici vivant. Cependant, il remarqua en effectuant ce geste les oreilles pointue de la créature. Une elfe, au trait humain ...

Il se coucha ensuite sur la pierre froide, laissant par galanterie la paillasse à la demoiselle. Il s'endormit profondément et presque aussi tôt, ayant besoin de repos.

-------------------------------------------------------------------------------------

Le loquet de la serrure coulissa avec fracas, on venait les chercher. Alcyon avait dormis quelques heures, puis s'était réveillé pour cacher ses plus fines dagues sur lui, ses fioles de poisons et son écureuil.
Et il eut bien fait. Les gardes les fouillèrent et les firent sortirent, pour les enchaîner à nouveau, deux à deux cette fois-ci. Leurs mouvements était donc réduit, a moins d'être effectué en concordance. La tâche allais s'avérer plus compliqué ... On leurs banda aussi les yeux, et ils se mirent en marche. Montant quelques escaliers et sortant à l'air libre. Les grincement du bois mouillé et des cordages usés firent savoir à Alcyon qu'ils marchait sur les quais, pour monter dans un navire.

La cale du navire sentait la moisissure et la fiente de rat, qui courrait d'ailleurs autour d'eux, parcourant les poutres de soutenances de la coque du navire. Le clapot sur le bois lui fit savoir qu'ils avait levé l'ancre, et qu'il partait en mer, sans doute en direction du pénitencier. Du moins, l'Assassin l'espérait. Car s'il n'allait pas la bas, il irait sur une planche, et sauterais dans l'eau noir et glacé de la mer.

Aucun des deux prisonniers n'avait pipé un mot depuis leurs début de transfert. Le bandeau toujours sur les yeux, Alcyon sentait que la jeune femme tremblait de froid sans doute au cliquetis incessants des chaines accroché à ses mains. Il parla alors enfin.

" Alcyon Hood. C'est mon noms. "

Il soupira silencieusement.

" Nous allons devoir nous entraider si nous voulons nous échapper des griffes du gouvernement d'Oryenna... Et nous sommes ... Liés. "

Dit il d'une voix dépité, secouant les chaines à ses mains, relié à celles de la demoiselle.

" Nous devrions donc dès maintenant commencer à se mouver avec cette contrainte. Nous trouverons bien un moyen de rompre nos chaines plus tard ! "

La coque toucha quelque quelque chose et l'Assassin entendit l'agitation soudaine qui se mit à régner sur le pont. Ils venait d'arriver sur l'île ...
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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptyLun 28 Avr 2014 - 5:32


Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  Loup10

" Une chaîne a la force de son maillon le plus faible... "

Assise sur sa paillasse peu confortable, Elënna faisait la moue, ronchonnant et marmonnant des propos qui n’avaient ni queue ni tête. Mais cela lui faisait du bien. Après ce qu’il venait de se passer, elle avait besoin de râler sur quelqu’un. Malheureusement pour lui, il n’y avait que le jeune humain et il allait très certainement être la victime de ses jurons et de sa colère. Ses poignets la faisaient souffrir, les liens ayant brûlés sa peau. Mais la douleur ne resterait pas longtemps. Les lycans avaient cette faculté de pouvoir se régénérer plus rapidement que les autres races, à l’exception des vampires qui étaient de parfaits concurrents mais aussi leurs ennemis les plus anciens d’après les légendes.

L’atmosphère était lourde et le fumet de l’humidité et du renfermé était partout. La louve fronça le nez, laissant son regard parcourir la cellule qui les détenait prisonniers, elle et l’humain. Sérieusement ? Ils avaient l’air d’un couple de dangereux criminels ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire encore ? Un dirigeant avait-il osé payer des soldats pour que la chef de meute de Sang-Chaut soit capturée ? Non, personne ne se saurait donner autant de mal pour une simple elfe mordue qui dirigeait une petite troupe de Thaodia… Si ? Tout était noir et l’obscurité avait apporté avec elle son amie fraîcheur. Au plafond, il y avait une grille qui devait donner sur la rue mais qui se trouvait au dehors de la cellule. L’air frais du port passait pas là et le peu de lumière qu’il y avait aussi. La belle soupira, reportant son attention sur l’homme alors qu’elle lui avait presque aboyé dessus et qu’il prenait la parole.

" Mon nom n'a aucune importance. Je ne souhaite qu'une chose, m'en aller d’ici au plus vite. "

Baissant la tête, ses cheveux cachant son visage, Elen fit une grimace grossière pour illustrer les propos du vaurien. Qu’avait-il à cacher pour ne pas oser dire son identité ? Quoique, la question était stupide car la belle non plus n’allait pas lui dévoiler son nom et son rang hiérarchique. Après tout, il était peut-être réellement un criminel et pouvait vouloir demander une rançon. Décidément, le coup qu’elle avait pris sur la tête ne l’arrangeait pas et lui faisait avoir de drôles de pensées. La demoiselle n’avait pas été très agréable et l’humain le lui avait rendu, parlant sur un même ton glacial qu’elle avait emprunté aux plus méchants quelques secondes auparavant. Ne lui adressant pas un seul regard, enfin officiellement, l’ancienne elfe aux cheveux de neige observait le garçon à travers quelques-unes de ses mèches de cheveux qui se tintaient de plus en plus de rouge, comme si le sang ne voulait pas s’arrêter de couler.

Bien que son visage fût caché par l’ombre de la prison, le jeune homme ne semblait pas désagréable à regarder. Elenna avait été trop occupé à lui grogner dessus pour s’en rendre compte. Et comme à son habitude, l’observation en détails commença. Il était assis mais sa musculature et la largeur de ses épaules laissaient à penser que le brun faisait facilement deux têtes de plus que le petit bout de femme. Chez les elfes, elle avait été la risée de tous avec son mètre frôlant à peine les soixante centimètres. Heureusement, depuis qu’elle vivait parmi les lycans, cette différence ne choquait personne car les physiques étaient presque aussi variés que chez la race humaine. Si elle en riait, il ne fallait pas se servir de son physique pour l’attaquer personnellement et ceux qui avaient essayé c’était retrouvé avec une petite folle en furie sur eux, un couteau sous la gorge. Elle avait du caractère et du cran, se laisser marcher sur les pieds n’était pas de sa trempe. La belle ne parvenait pas à détailler le visage de son compagnon de cellule, le regardant de ce fait, agir. Il s’était assis, dos contre le mur de pierre froide, déchirant un morceau de son vêtement alors qu’une odeur animale s’échappait de ses habits. Elen haussa un sourcil. Il était humain à cent pourcent, portait-il sur lui une bête quelconque ?

C’est là que le spectacle devint intéressant. Le jeune homme coinça le petit bout de tissu dans sa bouche, le mordant comme un beau diable et saisit son bras rapidement. La chef de meute remarqua alors l’épaule déboitée du garçon et allait se proposer pour la lui remettre en place. Mais elle n’en fit rien. Le brun venait de tirer d’un coup sec sur son membre, qui émit un craquement avant de se remettre là où il devait être. L’humain avait étouffé un cri de douleur alors que les larmes lui étaient montées aux yeux face à la souffrance. La demoiselle elle, avait serré la mâchoire, les muscles de son visage se contractant alors qu’elle avait eu l’impression de ressentir la douleur du blessé. Elle fit une grimace, ayant relevé la tête pour le regarder faire alors que lui se relevait déjà. Soit il ne ressentait pas la douleur, soit il était fou, ou peut-être les deux. Toujours en tailleur sur son lit de fortune, Elënna le laissa s’avancer vers elle, déchirant une nouvelle fois un morceau de sa chemise. Voulait-il finir nu ou... ?

" Vous saignez trop. Vous allez devenir de plus en plus faible si votre sang ne s'arrête pas de couler. "

Il n’avait pas tort, si la belle avait été humaine. En tant que lycan, elle se serait remise rapidement et une fois la nuit passée, tout cela n’aurait été que mauvais souvenir. L’homme passa ce qui allait servir de bandeau autour de la tête de la jeune femme qui se laissa faire, appuyant son front sur le ventre de l’inconnu en attendant qu’il ait fini. D’une main experte, il noua le tissu sans même tirer un seul cheveu blanc de la louve qui n’en fut que plus reconnaissante. Il se recula enfin, elle se redressa. Sans un mot de plus, le garçon alla s’allongeait à même le sol et s’endormit presque aussi rapidement. La belle laissa échapper un soupire avant de s’allonger, dos à l’humain, fixant le mur. Le destin s’était-il mis en tête de faire de sa vie un cauchemar ?



-------------------------------

La porte de la serrure grinça. Si elle avait été réveillée, la demoiselle aurait certainement perçu la présence des humains avant qu’ils arrivent mais la fatigue l’avait assommé, l’envoyant dormir sans lui poser de question. Elënna avait dû dormir comme une masse et lorsqu’elle croisa le regard de son compagnon de cellule, elle supposa que lui n’avait pas partagé ses songes. Deux gardes entrèrent dans la cellule pour tripotter les corps endoloris par la nuit sans aucune gêne. La louve avait senti un grondement monter dans sa gorge alors que le soldat tâtait son corps à pleines mains pour vérifier qu’elle ne dissimulait aucune arme. Une fois la fouille terminée, les deux prisonniers furent enchaînés ensemble et leurs yeux furent bander. Le trajet promettait d’être simple. D’ailleurs, lorsqu’ils gravirent quelques marches, la louve manqua de tomber plusieurs fois, rattrapée par le poids de l’homme qui partageait ses chaines. A l’extérieur, l’air était chargé d’humidité et une odeur de bois et de sel semblait imprégner l’atmosphère. Toujours sur les quais donc jusqu’à ce que leurs pieds résonnent sur un petit ponton. Merveilleux, voilà qu’ils prenaient la mer maintenant.

Un long soupire s’échappa des lèvres de la chef de meute. A croire que si elle ne voulait guère vivre d’aventures, celles-ci lui courraient après sans même lui demander son avis. La cale du bateau dans lequel ils venaient d’être balancés empestait. La moisissure semblait rongeait le bois mouillé et les rats ne se gênaient pas de déféquer là où bon leur plaisait. Les inconnus furent assis dans un coin, l’un à côté de l’autre mais la vue ne leur fut pas rendue, ils devraient faire avec. Plusieurs minutes passèrent, voire plusieurs heures vu que le bruit incessant des vagues sur la coque commençait à rendre folle la louve qui rêvait de sentir de nouveau l’herbe sous ses coussinets. La fine silhouette commençait à perdre de sa chaleur dans cet endroit et le corps de la belle se mit à trembler doucement, faisant tinter les chaines. La voix de l’homme bloqué avec elle retentit enfin. Alcyon donc. Ce n’était pas un prénom courant mais cela sonnait plutôt bien. Mais il n’avait pas tort, pour survivre, il allait falloir se serrer les coudes. Et le bateau arriva enfin à bon port…



-------------------------------

La première chose que la jeune femme sentit sous ses pieds, ce fut le sable fin et chaud des îles qui bordaient toutes les côtes ephaëlyennes. Mais sur laquelle avaient-ils été emmenés ? Elen avait entendu parler de ces pénitenciers pour grands criminels qui avaient été construits loin des rivages, était-ce donc l’endroit où ils se trouvaient ? Les yeux toujours bandés, le petit bout de femme se mit à secouer doucement sa tête dans tous les sens, l’un de ses yeux percevant enfin quelques formes et silhouettes. Aucun doute, ils allaient pénétrer dans l’un des endroits les plus protégés de ce monde où ils vivaient. Une fois de plus, Elënna jura comme un chartrier, dans sa tête bien entendu. Qu’avait-elle donc fait aux dieux et déesses pour qu’ils s’acharnent ainsi sur elle ? Toujours accrochés ensemble, toujours aussi inséparables, les prisonniers entrèrent dans une véritable forteresse où cris et hurlements résonnaient de toute part. Entre disputes et combats, l’ambiance promettait d’être très chaleureuse. De nouveau, ils furent jeter dans un cachot et leurs mains restèrent attachées mais devant eux cette fois-ci, ils pouvaient être un minimum libre de leurs mouvements. La fille aux cheveux blancs tâchés de sang fut poussée en avant, tombant sur les genoux et entrainant certainement l’humain dans sa chute, qui vacilla derrière elle. Elle grogna doucement, plaquant ses mains sur son visage pour tirer son bandeau et retrouver la vue.

" Et moi c’est Elënna. Le reste importe peu, je pourrais bien être une déesse que j’ai bien l’impression que ça n’importerait pas ici. "

La belle se releva, le bandage de fortune que lui avait fait Alcyon toujours enroulé autour de son front. Les gardes refermèrent la grille avant de leur aboyer dessus.

" On revient vous chercher d’ici une vingtaine de minutes pour vous emmener dans la salle commune avec les autres criminels. On verra si vous allez faire autant les marioles. "

Les yeux de la louve jetèrent des éclairs aux soldats qui partirent en ricanant. A croire qu’ici, ils étaient encore plus idiots que sur la terre ferme. Aux côtés de l’humain, la chef de meute paraissait ridicule, semblable à une enfant dans cet environnement bien trop cruel pour une femme. L’ancienne elfe fit tourner ses poignets qui craquèrent, souffrant à se frotter contre le métal des menottes qui lui empoignait les mains. Puis elle arrêta de bouger, se rendant compte que chaque geste qu’elle faisait, entraîné avec lui l’homme qui allait lui tenir compagnie.

" Vous avez raison, il faut qu’on soit solidaire… Une idée cap’tain ? "

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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptySam 3 Mai 2014 - 17:03

En bon Assassin qui se respecte, Alcyon avait retenu le moindre détail important depuis son arrivé. Le ponton d'amarrage des navires était gardé par une milice de 6 hommes, lourdement armés. Si fuite il y avait, elle ne devait pas passer par cet endroit.
L'entrée de la prison était, tout comme le ponton, hautement sécurisé. Le pénitencier était réputé pour avoir en ses entrailles les pires criminels d'Ephaelya, il était donc gardé en mesure de la dangerosité des prisonniers.

La plupart d'entre eux mourrait en prison, rarement de vieillesse...

Alcyon n'avait pas répondu à la question de la demoiselle, fermant les yeux afin de réfléchir seul, comme il avait l'habitude de faire. La salle commune ne présageait rien de bon. La venu d'un nouveau prisonnier devait déjà être un bel amusement pour ces gars la... Mais la venue d'une femme, qui plus est gâté par mère nature... L'assassin n'aurais pas donné chers de sa peau plus de quelques heures...

Après plusieurs minutes, il ouvrit les yeux et plongea son regard dans celui de la jeune femme.

" Attaché de la sorte, je ne pourrais pas nous défendre tout les deux. Ceux vers qui on nous emmène, sont de la pire race qu'il puisse exister. L'engeance du chaos, le feu des ténèbres les a consumé... "

Il soupira et posa enfin la question dont il lui manquait la réponse, depuis leurs rencontre.

" Tu sens les bois, la forêt. Ton parfums est naturel. Et je sais que ce n'est pas l'elfe qui te confère cet odeur... "

Alcyon l'avait sentit, dès qu'ils avait été assez proche. Il avait d'abord pensé que le parfums était du au fait de ses oreilles pointue... Mais elle n'était pas vraiment une elfe.
Il avait ensuite fait le rapprochement en remarquant la rapidité avec laquelle ses blessures s'était guérit. L'Assassin, n'avait connu qu'une seule personne avec pareil capacité de guérison.

Sa cible était un Duc devenant dérangeant pour les actes des Lames Nuits. Ce soir la, Alcyon échappa d'un cheveux de fée à la mort. Jamais il n'avait vu un Lycan se transformer, et le Duc était digne du monstre décrit dans les contes enfantins lu à l'école.
L'homme avait une capacité de guérison similaire à la jeune femme.

" Te transformer te permettrais de te libérer des chaines. Et c'est impératif si nous voulons survivre ! "

Les cliquetis dans la serrure ne laissa pas le temps à la belle de répondre.

" Allez ! Debout ! Qu'on vous emmène dans la salle commune ! "

Les trois gardes rigolèrent grassement en empoignant le couple enchainé pour les forcer à se lever.

" Toi la d'moiselle, tu va connait' le sept'éme ciel ! Haha ! "

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MessageSujet: Re: Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]    Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  EmptyLun 12 Mai 2014 - 4:24


Rencontre à la mascarade. [PV Elënna Betràyëd]  Loup10

" Il ne faut pas se fier aux apparences... "

Un léger soupire s’échappa des lèvres de la jeune femme. Elle pensait tout cela derrière elle. Fillette turbulente qui passait son temps à se mettre dans la panade, c’était bien son enfance tout cela et pourtant, celle-ci semblait la rattraper car un malheur de plus venait de lui arriver. Un écrivain aurait pu faire un livre sur elle nommé « Les Malheurs d’Elënna », cela aurait certainement un grand succès. Elle avait fermé les yeux un instant, s’imaginant marcher vers le campement, apercevant de loin le village qui l’avait accueilli et qui était devenu son foyer, sa famille et même le berceau de ses enfants qu’étaient les loups de sa meute. Elle aurait pu tuer l’homme qui se trouvait avec elle pour retrouver tout cela. Quoique, s’il était mort, il faudrait traîner le corps vu qu’ils étaient attachés ensemble. Non, il fallait trouver une autre solution pour s’en sortir vivant.

De nature optimiste, voilà qu’Elënna venait de perdre de son enthousiasme. Elle ne connaissait pas cet endroit car les personnes qui y venaient n’en ressortaient pas, jamais même. Les rumeurs étaient nombreuses sur l’île qui renfermait de nombreux secrets. Ici, on disait entendre des cris à longueur de journées, des hurlements qui perçaient le silence de la nuit noire lorsqu’un prisonnier disparaissait, encadré par quatre des gardes de la prison. Personne ne savait ce qui pouvait bien se passer derrière les murs de cette zone qu’on ne souhaitait guère franchir. Ici, personne ne pouvait contester les tortures qui devaient avoir lieu dans ces espaces qui semblaient renfermer de nombreuses choses secrètes. La jeune femme déglutit, voyant sa vie défiler devant ses yeux. Elle s’était imaginé la mort, la façon dont la faucheuse viendrait la chercher, emportant son âme. Elle s’était imaginé un champ de bataille, un visage marqué par les années, une maladie meurtrière mais douce, un accouchement qui aurait mal tourné, une escarmouche avec une autre meute... Tout, elle s’était tout imaginé mais pas de finir sa vie ici, entre les murs d’une prison dont personne ne ressortait jamais.

Le rire gras des soldats, ou plutôt gardiens du bagne, résonnait dans l’esprit de la belle qui sentit un frisson parcourir son dos, glissant le long de sa colonne vertébrale comme si le froid cherchait à s’insinuer sous sa peau. Elle avait compris ce que signifiait ce ricanement grotesque et préférait prier de toutes ses forces pour s’être trompée. Les femmes qui avaient mis les pieds ici ne devaient pas être nombreuses et voilà qu’elle allait être littéralement jetée dans la fosse aux loups. C’était un comble dont la chef de meute se serait passée. Elle s’imaginait déjà les regards avides et dangereux des prédateurs qui allaient se poser sur son corps féminin. Combien de temps tiendrait-elle ? Une minute ? Deux peut-être ?... S’étant redressé, Elen posa son regard sur son compagnon de chaînes qui lui avait fermé les yeux dès qu’ils s’étaient retrouvés seuls. Quelques secondes, voire minutes, passèrent et l’humain plongea son regard dans celui de la louve.

" Attaché de la sorte, je ne pourrais pas nous défendre tout les deux. Ceux vers qui on nous emmène, sont de la pire race qu'il puisse exister. L'engeance du chaos, le feu des ténèbres les a consumé... Tu sens les bois, la forêt. Ton parfum est naturel. Et je sais que ce n'est pas l'elfe qui te confère cet odeur... "

L’homme était perspicace, peut-être trop d’ailleurs aux yeux du petit bout de femme qui aimait garder une part de mystère bien que ses origines et sa race actuelle ne lui faisaient aucunement honte. Ancienne elfe et lycanne maintenant, elle se considérait des deux espèces bien que sa première famille l’avait rejeté lorsque le changement s’était opéré suite à une attaque sur laquelle la fille n’avait eu aucune emprise. Elënna ressentait une chose étrange dans la voix du brun, comme de la peur ou bien du dégout, comme si ce qu’elle était le répugnait. Pourtant, il n'avait pas montré de signe faisant penser à cela...

" Te transformer te permettrais de te libérer des chaines. Et c'est impératif si nous voulons survivre ! "

Ce n’était pas bête, même intelligent bien que la douleur des chaines allait certainement être forte lorsque le corps frêle changerait pour devenir une bête bien plus grande et que le fer allait craquer sous l’effort de l’animal. Mais il y allait avoir quelques inconvénients à ce plan d’action. Après cette transformation, la belle ne pourrait pas reprendre forme humaine, pas comme cela, pas au milieu d’un pénitencier pleins de mâles. Elle avait une certaine pudeur avec ceux qui n’étaient pas de sa meute… Le bruit de la serrure et de la porte qui grince se firent de nouveau entendre et la voix bourrue résonna de nouveau, enjouée par ce qu’il allait se passer.

" Allez ! Debout ! Qu'on vous emmène dans la salle commune ! Toi la d'moiselle, tu va connait' le sept'éme ciel ! Haha ! "

Les trois molosses ricanèrent encore et encore, fiers de leurs conneries et du spectacle qu’ils allaient avoir. Le couple de soi-disant voleurs était une nouvelle attraction, brisant la monotonie des bagarres de la prison. Attrapant la demoiselle par le bras, l’un des gardes la fit décoller, la remettant sur ses pieds pour qu’elle avance et un autre fit de même avec l’inconnu avec qui elle partageait ses menottes. Son idée était certainement impulsive, un premier jet de pensées bousculées par le stress qui se dégageait de cet endroit mais de toute façon, si elle voulait survivre, elle n’avait pas d’autres choix. Et ils avaient une longueur d’avance sur leurs geôliers qui ne connaissaient pas la nature lupine de la belle.

La chaine qui reliait les deux jeunes gens tintait à chacun de leur pas qui étaient étrangement coordonnés. Il n’y avait pas de bruit dans ce couloir et mais du lieu qui se trouvait au bout s’échappait un brouhaha qui fit mal à la tête de la jeune femme, certainement dû au coup qu’elle s’était pris dessus aussi. Chaque pas la rapprochait de la mort et elle le savait bien. Déglutissant à nouveau, elle jeta un regard au bel homme qui l’accompagnait comme pour se rassurer alors que lui fixait la porte, les sourcils froncés, comme s’il s’attendait à en voir sortir un dragon. Que valait-il mieux ? Mourir sous les flammes d’un être écaillé ou sous les mains de centaines d’hommes affamés de chair fraiche et non pas pour la manger… Et la porte fut ouverte, donnant sur une grande salle où il n’y avait tout simplement rien, juste une horde de mâles qui affichaient tous un air plus féroce les uns que les autres. Apercevant le couple, le bruit cessa directement, tous les regards se posant sur eux et des sourires se dessinant peu à peu sur les visages. Ils furent poussés en avant et la porte claqua derrière eux. Une fosse aux lions serait finalement peut-être plus accueillante.

Peu à peu, les discussions reprirent mais le sujet venait de changer. Elënna sentait ses regards gourmands se poser sur son corps. Ne vacillant pas, elle ne rougit pas, n’exprimant aucun sentiment sur son visage, restant de marbre, elle la belle femme à l’allure d’une adolescente et à la taille significative de cette comparaison. Pourtant, tous les muscles de son corps s’étaient contractés, prêts à agir. D’ailleurs, l’une des brutes s’avança, ouvrant le bal, pour saisir le bras de l’assassin qui ne semblait pas ravi d’un tel contact. Il lui aboya des questions que la jeune femme n’écoutait pas, se contentant de prévoir le bon moment. Son acolyte occupé, les autres profitèrent pour s’approcher de la louve et rapidement, une main violente vint s’abattre sur le postérieur de la jeune femme et un visage s’approcha du sien, puant la sueur et la saleté. Là encore, les hommes lui parlèrent mais l’adrénaline qui parcourait son corps et la colère qui montait en elle lui fit perdre tous ses moyens. Pour seule réponse, ils eurent le droit à ce grondement inhumain, bestial qui résonnait dans la cage thoracique de la frêle silhouette. Le regard gris de la demoiselle venait de foncer étrangement, marquant la haine qui l’habitait depuis que cette main s’était posé sur son corps. Le premier à avoir osé la toucher avait été Thorolf et le souvenir ressemblait plutôt à un cauchemar…

Les mains baladeuses se firent plus insistantes et Elënna oublia la présence de son compagnon de route, retroussant sa lèvre sur ses petites canines alors que le grondement se faisait de plus en plus fort. Certains affichèrent un air surpris, peut-être même pleins de doutes. Eux connaissaient les lycans. Les autres se mirent à rire de plus belle alors que tous les hommes s’avançaient pour pouvoir en « goûter un peu » comme ils avaient dû le dire. Puis il y eut un geste de trop, un seul. Un des gars, qui en avait marre de la voir agir ainsi fit voler sa grande main puissante et claqua la joue de la belle de toutes ses forces. La tête de la chef de meute partit sur le côté, croisant furtivement le regard d’Alcyon. Qu’allait-il bien penser ? Les rires fusèrent encore mais lorsque la jeune femme reposa son regard sur le mastodonte, des mèches de cheveux barrant son visage, celui-ci s’arrêta de rire aussitôt. Le visage d’Elen n’était plus le même qu’avant, se transformant légèrement alors qu’une rangée de dents tranchantes se dessinait dans sa mâchoire et que son fin nez prenait une forme allongée et canine. Elle entendit une seule réflexion…

" P’t*in c’est quoi ce bordel ?! "

Et rapidement, son corps changea. Se tordant dans tous les sens, le petit bout de femme devenait un véritable monstre. Son corps se recouvrit d’un poil blanc épais et sa silhouette devait plus grande, plus trapue, le fer des menottes grinçant sous la pression de ce nouveau corps qui apparaissait peu à peu. Ce fut rapide et le silence fut de retour aussi. Les chaines venaient de casser autour des poignets ou plutôt des pattes de la louve et seul l’humain gardait les morceaux de métal pendants à ses bras. Au moins, il serait libre de ses mouvements. A la place de la succulente femme aux formes alléchantes se tenait un loup blanc à l’allure menaçant qui grognait sans cesse, bien plus grands et haut sur pattes que ceux que l’on pouvait trouver en forêt. Arrivant au-dessus de la taille de son compagnon, Elënna ne faisait partie de ces lycans qui ressemblaient à leurs confrères animaux, non, elle était de ceux qui étaient nés pour être chef de meute et qui possédaient un physique de monstre à cause de leur hauteur, leur grandeur…

Les brutes firent quelques pas en arrière, une expression de surprise ou bien de peur sur le visage, la panique pouvant se lire dans certains regards. La louve banda ses muscles, grondant encore pour occuper les prisonniers, espérant que son confère réagisse rapidement pour les sortir de là. S’il le fallait, elle tâcherait sa fourrure immaculée sans problème…

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