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 La Cité des enfants...

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Ayliän Faën
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MessageSujet: La Cité des enfants...   La Cité des enfants... EmptyLun 27 Fév 2012 - 18:11

La Cité des enfants... Ardam110

La journée des enfants, un jour bien différent des autres pour les habitants d’Ardamir et les curieux des autres horizons venant y goûter. En effet, durant cette journée de fête en l’honneur des petits de la cité, les enfants d'Ardamir sillonnent les nombreuses ruelles à la recherche de petits mots disséminés ici et là qui leurs porteront bonheur toute l'année. Un travail énorme pour les animateurs de la cité, ces bénévoles se souciant du bien être de tous et dont le but est de guérir les douleurs des gens par les jeux et les rires.

A la nuit tombée, les enfants allumeront leur torche et continueront leur recherche par petits groupes alors que les plus jeunes se verront accompagnés de leurs parents. Tous attendront le cor d’Ardamir vibrer au sommet du Donjon Suprême afin de se regrouper à Nómë hína, la place des enfants, pour y brûler le grand Titan de paille prônant au centre de cette place circulaire, non loin de la fontaine où se trouve une statue d’un enfant lançant un cerf-volant symbolisant la liberté.

Lorsque minuit sonnera, le Titan de paille de dix mètres s’enflammera à savoir que la symbolique est d’y fêter le jour de l'inauguration de la place des enfants en Ardamir tout autant que la victoire contre les titans. Au pied de ce géant, les petits elfes y déposeront les nombreux mots trouvés durant la journée, des mots qui permirent de redonner courage et force aux guerriers de la Grande Guerre des Titans de jadis.

Bien que cette fête, typiquement elfique, ne s’étende au-delà du mur d’enceinte de la cité, de nombreux voyageurs aiment à y participer pour y admirer les torches enflammées vagabonder de par et d’autre, s’engouffrant dans les petites ruelles sous les cris des enfants hystériques.

Malheureusement, là est tout le problème, car ce jour symbolise bien d’autres choses pour les sombres individus de toutes races n’y voyant là qu’une opportunité d’y enlever quelques petits afin de les revendre au marché noir. Cela s’est déjà produit à plusieurs reprises, de l’enlèvement à la séquestration ou aux rituels et autres noirs desseins. Les plus friands restent les sectes, sacrifiant des enfants pour leur propre sécurité, pense t’il. L’un des épisodes les plus tristes à ce sujet reste la découverte d’une cinquantaine d’enfants de toutes races morts de faim en Oryenna, à la Vallée nocturne, enterrés vivant dans la Caverne de la nuit. Un horrible trafic qui n’avait certainement pas fait son effet. Bien des décennies se sont écoulées depuis cette triste découverte mais chaque année, on recense des disparitions et de cela, Ayliän ne pouvait l’accepter sous son commandement.

Si bien que le Commandant d’Evanya s’y était préparé minutieusement, multipliant par cinq le nombre important de gardes en la cité, organisant leurs rondes stratégiquement de sorte qu’aucune ruelle n’échappe à la vigilance des Faucons d’Evanya une seule seconde.

Le peuple se sentait rassuré, aimant ce Gardien de la Nature qui à de nombreuses reprises prouva sa valeur et son amour au peuple. La dernière de ces bravoures date d'il y a trois jours… à sa visite imprévue chez les Croc-Noirs. Son retour fut triste car le cœur des elfes avait souffert des pertes mais se voyait à présent libéré d’un poids par la mort du meurtrier.



La Cité des enfants... Night210


La nuit était tombée depuis bien des heures à présent, les enfants couraient à travers les ruelles en chantant quelques airs elfiques tandis que les plus petits s’endormaient dans les bras de leur parent. Parcourant ruelle après ruelle, les pas du Commandant étaient lents, se devant d’inspecter ses troupes tout en offrant quelques sourires aux petits contemplant ce fier guerrier devenu un symbole de protection en Evanya. Sa présence était imposante en tout lieu et de cela, il le sentait par les regards admiratifs qu’on lui portait. On pouvait y remarquer un fin bandage blanc à hauteur de son épaule avant que celui-ci ne disparaisse en-dessous de sa nouvelle épaulière ; blessure qu’il s’infligea à son arrivée chez les Croc-Noirs. La plaie en son cœur par la perte de la prêtresse, Narya Galdariel, n'avait guéri, s’imaginant l'a faire découvrir une fête qu’elle ne connaissait que trop peu… et qu’elle ne connaîtra finalement jamais.

Débouchant à une nouvelle ruelle, bien plus longue que la précédente, il croisa quelques enfants, l’un d’eux se prit le pied dans une des dalles au sol et trébucha à la rencontre d’Ayliän qui le rattrapa de sa main. Effectivement, le sol de la cité était formé de petites dalles s’entrechoquant, placées de façon irrégulières et parfois l’une d’elle se voyait plus haute qu’une autre, il fallait donc marcher avec prudence la nuit. Le soldat redressa le petit délicatement.

- Prends garde, soldat! dit-il en souriant.

Gêné mais gardant le sourire, le petit hocha de la tête et partit rejoindre ses amis tandis qu’Ayliän continua sa marche à travers la longue ruelle éclairée de quelques torches, laissant à quelques endroits la pénombre la défigurer. Son regard se porta sur un morceau de parchemin entre deux pierres, l’un des mots à retrouver. Bien qu’il se devait de ne pas le prendre, sa curiosité gagna et l’elfe le prit tout en l’y déroulant.

« Honneur »

Ses lèvres formèrent un arc à sa lecture. Un mot dont la symbolique était d’y donner à quiconque le courage et la force en tout temps.

Mais nul le temps à l’elfe d’y songer d'avantage lorsqu’il sentit un coup de vent balayer la ruelle, émanant une aura bien différente de celle à l’accoutumée. Il n’était le seul adulte en cet étroit passage et y ressentait le danger. Gardant son arc à son dos, Ayliän porta sa main au fourreau de sa dague tout en scrutant la ruelle devant lui valser avec l’ombre et la lumière lorsque le vent se mit à faire danser les torches accrochées aux murs.


Dernière édition par Ayliän Faën le Dim 4 Mar 2012 - 22:02, édité 1 fois
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: La Cité des enfants...   La Cité des enfants... EmptyLun 27 Fév 2012 - 22:32

À vol de griffon, la terre semblait ne receler aucun secret. Du ciel, on y voyait champs et prés dessiner leur couleur respective, donnant un peu plus de vie à ce qu'on pourrait croire, au sol, lassant et inanimé. Les forêts donnait un air d'océan vert cachant des milliers d'yeux regardant le ciel afin d'y déceler une quelconque réponse à leur question. En était-il de même pour Cœur d'aigle ? Quelqu'un regardait-il du haut du firmament cet homme solitaire qui voyageait à dos d'une monture ailée ? Peut-être que ces êtres invisibles aux yeux humains étaient ceux que les mortels appellent Dieux ? Serait-il possible de croire qu'ils ne sont pas unique en leur genre mais au contraire seulement une entité supérieure à celles d'Ephaëlya comparable à un tamanoir observant un nid de fourmis, maître de leur laisser la vie ou de les annihiler ?

Bien qu'il ne sache ce que les Dieux voulaient de lui, Eramos savait ce qu'il lui restait à faire. Cela faisant maintenant trois jours qu'il voyageait en compagnie de son fidèle ami, Torpeur. Le griffon était vieux et son plumage aux pointes grisonnantes pouvaient en témoigner. Néanmoins, il restait fier et, comme son maître, jamais il n'abandonnait même si la fatigue semblait vouer sa tâche à l'échec. Le vieil homme flatta l'encolure de l'animal mythique, se voulant rassurant, voire encourageant.

- Ton calvaire est bientôt terminé, ami. Nous voilà arrivé en Ardamir.

De hautes tours blanches caressant les cieux, voilà la première phrase qu'écrivait un érudit humain dans son œuvre visant à décrire la magnifique cité des elfes. Cœur d'aigle n'y était pas aller depuis longtemps car le crime sévissait bien plus en Oryenna, sa terre d'origine, celle des humains. À chaque fois qu'il revoyait le Joyau du monde, l'humain ne pouvait s'empêcher d'avoir un élan d'empathie pour ces contrées, verdoyantes et accueillantes même en pleine nuit.

En survolant la ville, il comprit en voyant le Titan de paille et les enfants déambulant qu'il entrait en Evanya pendant une fête régionale, la journée des enfants. Cœur d'aigle avait lu sur cette fête mais l'érudit qui en avait parlé n'en savait que peu. Il se dit que seuls les elfes comprenaient entièrement sa signification et qu'aucun voyageur ne le pourrait véritablement. Alors, il demanda à Torpeur de se poser silencieusement sur un toit d'une maisonnée, un peu éloignée du cœur de la fête, la place des enfants. Dès que ce fut fait, l'assassin de réputation posa pied et demanda à son ami de l'attendre en dehors d'Ardamir, assez loin pour qu'il n'attire pas trop l'attention mais assez prêt pour qu'il puisse entendre s'il venait à avoir besoin de lui. Dans une légère bourrasque de vent, le gigantesque oiseau décolla du sol à peine touché pour lui et alla se camper à quelques lieux pour se reposer.

Le battement d'aile de Torpeur fit détourner la tête à son maître pour se protéger du vent. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit l'elfe qu'il recherchait. Le commandant des armées elfiques semblait avoir sentit sa présence, perçant l'obscurité dans l'attente que l'intrus ne se révèle. C'est le moment où Cœur d'aigle décida d'entrer en scène en sautant du toit, atterrissant à quelques mètres d'Ayliän en laissant ses mains bien visible chaque côté de ses flancs. La silhouette sombre se détacha tranquillement des ombres le cachant, tout aussi noir qu'eux. Son manteau virevoltait au gré du vent, son capuchon toujours rabattu, ne laissant aucune chance à l'elfe de voir complètement son visage. D'une voix rauque, grave mais calme, il s'exprima dans la langue elfique.

- Salutation à toi, Gardien. C'est une douce nuit pour chasser les mots de bonheur, n'est-ce pas ?

D'un coup d’œil, il regarda le mot écrit sur le bout de parchemin tenu entre les doigts fins de son interlocuteur.

- Sommes-nous en quête d'honneur ?

Bien entendu, il faisait référence à sa vengeance ou plutôt à celle de son peuple visant à honorer l'une des leur. Shun Atiël était mort, mais à quel prix ?
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MessageSujet: Le maître des ombres...   La Cité des enfants... EmptyMar 28 Fév 2012 - 3:16

Battant contre le vent, un bruit sourd se fit entendre dans les hauteurs, un bruit qu’il ne connaissait que trop bien par son fidèle faucon. Bien qu’il ne s’agisse nullement de lui puisque les battements inconnus était différents et plus puissants encore. Une créature bien plus forte et imposante volait au-dessus d’Ardamir et de cela, il en eu la certitude lorsqu’il aperçut la silhouette au loin. Elle disparut dans le firmament étoilé d’Evanya alors que du regard, l’elfe crut y voir, à quelques mètres de là, une ombre s’effacer dans l’obscurité après un plongeon depuis les toits.

L’elfe se recula de la pénombre pour apparaître à la lumière de la torche la plus proche, il n’avait dégainé sa dague mais il en était presque. Lorsque soudain, de la noirceur sortit un être tout de noir vêtu, sa longue cape suivit le rythme du vent comme à s’en dire qu’elle ne faisait qu’un avec cet homme au visage encapuchonné. Il n’émanait ni la violence, ni la haine pourtant son accoutrement en disait le contraire. L’étranger exposa ses mains à l’approche des lueurs enflammées afin d’y montrer qu’il n’était une menace. A cela, la main du commandant reprit sa place, abandonnant doucement le fourreau à sa ceinture.

Les paroles du maître des ombres s’intensifièrent à son esprit, surprenant l’elfe à y exercer sa propre langue. Sa voix était celle d’un sage, ni trop vieux, ni trop jeune, elle semblait connaître l’événement en ce jour à croire que cet être était en fait un elfe. Le commandant d’Evanya en était tant intrigué qu’il ne lui répondit pas avant que l’étranger ne finisse par apaiser ses craintes en reprenant quelques mots elfiques.

Avec assurance, Ayliän prit à son tour la parole, y glissant à son palais la douce prononciation de sa langue.

- Comme il est agréablement plaisant d'entendre la voix d'un étranger s'exprimer à la langue du peuple.
Peu de gens s'y essayent et la plupart abandonnent face à sa complexité.
Pourtant, elle n'en est que la plus belle des langues pour exprimer avec intensité ce que l'on ressent réellement.


Le visage de l’elfe forma une moue embêtée.

- Malheureusement, de cette sensibilité, nous en sommes sous-estimés par les autres races.

Ayliän déposa son regard sur le petit parchemin en sa main et sourit avant de répondre à l’individu.

- L'honneur conditionne mon existence, si je ne l'applique pas à quoi bon continuer à vivre. dit-il en pensant à l'exécution chez les Croc-Noirs.

Le Gardien de la Nature leva ensuite les yeux en direction du ciel étoilé par-dessus l’épaule de l’étranger cagoulé.

- C’est une belle bête que vous avez… la mienne est à la caserne de l’armée, elle s’y repose.

Le vert émeraude s’engouffra finalement à l’intérieur du capuchon, essayant vainement d’y cerner une forme dans ce néant troublant. Il n’était très amical pour un homme de se présenter de cette manière, ne laissant à l’elfe que doutes et suspicions à son égard. Ayliän ne pouvait en rester là sans en savoir d’avantage, il ne pouvait le laisser s’en aller sans connaître les raisons de sa venue en ce jour de fête.

- Je dois bien avouer que vous n’inspirez pas confiance en cette tenue des plus sombres. dit-il en reprenant la langue commune à tous afin d’être clair.

Vous n'êtes pas d'ici. N'est-ce pas? La chaleur corporelle émanant de vous annihile celle d'un vampire mais elle n’est assez intense pour que vous soyez un lycan. Et je peux dire, sans me tromper, que vous n’êtes pas un nain.

Un rôdeur parmi les elfes peut-être… ou un résidant d’Oryenna.
finit-il un peu confus mais déterminé à cette quête de réponses.

Un assassin, voilà ce que pensait le commandant en inspectant l’ombre. Ses sombres vêtements n’en étaient que plus explicites et cette façon si discrète de surgir de nulle part, entraînant l’obscurité en sa faveur, ne chassa ses doutes, bien au contraire. Mais ne préférant divulguer ses soupçons, le soldat lui laissa le bénéfice du doute tout en restant sur ses gardes.
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MessageSujet: Re: La Cité des enfants...   La Cité des enfants... EmptyMar 28 Fév 2012 - 18:17

L'humain en noir jamais ne bougea durant les secondes pendant lesquelles Ayliän parla. Il ne voulait pas paraître impoli, au contraire, s'il restait immobile c'était pour bien écouter chaque mot -surtout prononcé en elfique- afin d'en déceler bien le sens. Les mots étaient des armes autant que des baumes apaisants lorsqu'on savait bien les utiliser et surpassait bien des outils inventés par les mortels. Alors si les mots étaient si important pourquoi ne parlait-il pas ? Bien sur, il le ferait mais il attendait le bon moment tel un prédateur à l'affût d'une proie qu'il pourrait à coup sûr prendre entre ses griffes.

L'elfe s'approcha de lui, tentant de cerner son visage à travers l'ombre qui le cachait. Il cherchait à savoir à qui il s'adressait et c'était plus qu'aviser. Bien entendu, Cœur d'aigle entendait ses pensées comme si elles avaient été écrites devant lui. Qui est-il ? Que me veut-il ? Du mal ? Pourquoi se cache-t-il ? Ces questions étaient justifiées car c'est lors d'une fête où tous n'ont pas l'envie de penser à la souffrance de ce monde que les pires individus profitent pour frapper durement, ne laissant aucune chance à leur cible. Le regard dur du Commandant percuta celui de Cœur d'aigle qui comprit qu'il le prenait pour un assassin tentant d'attenter à sa vie et il avait en partie raison. Son métier était bien la mort mais pas celle du Gardien de la Nature du moins pas pour l'instant.

Il fit un pas vers l'avant qui le conduit dans la lumière d'une torche afin qu'Ayliän puisse bien le discerner. L'humain possédait une armure de cuir cloutée par-dessus une cotte de maille noircie, efficace contre les flèches mais pas les armes lourdes. Une ceinture retenait plusieurs armes dont une dague et une épée longue, toutes deux assorties à leur fourreau et à côté l'outil de mort qui avait fait sa réputation. Cette arbalète sombre possédait deux sorties à carreaux, munitions regroupées dans un étui longeant sa cuisse droite. Son visage était maintenant partiellement découvert, une barbe grisonnante piquant une bouche à la mine sérieuse s'échappant du capuchon. La grande perception des elfes aidait Ayliän à entendre un souffle régulier et calme donné à quelqu'un d'un calme exemplaire. Jamais cette respiration ne défaillait, ce qui donnait à réfléchir sur les intentions de l'homme. Était-il réellement inoffensif ou bien un tueur au sang froid, sans peur ni crainte, prêt à attaquer ?

- Ni un ni l'autre j'en ai bien peur. Si ça avait été le cas, nous ne nous parlions tout simplement pas. Je suis un ami venu vous donner conseil en cette heure fatidique.

Cœur d'aigle s'avança encore, maintenant à seulement quelques mètres de son interlocuteur. Toujours aussi stoïque, il s'arrêta à une distance de bras du Commandant, sa voix changeant un instant, plus douce , presque empathique.

- Vous avez mes sympathies vis-à-vis votre amie. Je sais qu'elle était proche de vous et de votre peuple...

L'homme en noir se recula, créant un peu plus de distance entre eux.

- La vengeance qui vous a animer à condamner plusieurs personne à mourir et c'est pourquoi je suis devant vous aujourd'hui. Vous avez oublié le sacrifice et avez préféré ce que tous mortels auraient choisi et comme toutes actions mortelles, elle fera couler le sang. Vos intentions étaient peut-être bonnes, peut-être même que vous avez fait cela pour éviter un bain de sang ? Malheureusement, cela n'a fait que l'envenimer.

Cœur d'aigle regarda Ayliän droit dans les yeux, son iris vert émeraude percutant le sien de plein fouet. Peut-être que les entités vivant au-dessus du firmament avaient eux-mêmes déclencher ces prochains évènements. Ce qui était certain c'est qu'ils ne seraient pas altérable sans le sacrifice.
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MessageSujet: La place enflammée...   La Cité des enfants... EmptyMer 29 Fév 2012 - 4:29

Calme et posé, l’homme s’avança doucement vers l’elfe désappointé qui ne savait réellement s’il fallait s’en méfier. Il ne bougea de sa place, insistant avec assurance face au rôdeur de la nuit. Les flammes dansantes dévoilèrent un côté bien plus sombre de l’étranger. En dessous de sa cape, son corps se voyait enserrer d’une imposante armure cloutée alors qu’à la taille, un attirail digne des pires assassins embellissait sa ceinture.

Relevant rapidement la tête, l’elfe entrevit une barbe grise accompagnant une mine réfléchie. En cet instant bien précis, quelques flashs vinrent à traverser l’esprit d’Ayliän car cet étranger n’en était pas réellement un. Le commandant se souvint d’une certaine guerre en Angaïla mais plus encore, d’un certain individu que quelques messagers d’Evanya avaient décrit dans leur rapport.

Un chasseur de vies, un récolteur d’âmes, un assassin…
Pouvait-il être celui dont Ayliän songea, cet homme d’Oryenna…

Bien que surprenant soit-il, l’elfe ne laissa paraître sa stupéfaction et resta silencieux face à lui, non sans crainte. Nombreux étaient les enfants cette nuit-là, nombreux étaient-ils souriants. Il lui fallait ne pas ébruiter ce qu’il pensait savoir et l’écouta avec attention.

Un ami, avait-il dit?
Peut-être était-ce ce mot qui laissa aux pas de l’homme en noir s’approcher de lui pour y poser quelques mots en son cœur au sujet de Narya. Il en savait bien plus qu’il n’en disait, et cela se ressentait à ce ton si sérieux. Le maître des ombres se recula ensuite en attendant un signe du commandant.

- C’est donc cela… prononça t’il doucement en comprenant la raison de sa venue.
Merci pour vos sympathies…

L’elfe resta accroché au sombre néant encapuchonné, épiant avec hargne les yeux de son interlocuteur.

- Mais j'ai bien peur d'avoir compris votre profession et elle ne me plaît guère.
Tout autant que votre identité qui me semble être une évidence à présent.


Le commandant soupira nerveusement avant de poser ses mots.

- Vous n’êtes pas le bienvenue ici… mais étant donné que vous ayez fait une longue route pour me voir et que je ne désire nullement quelques complications, nous continuerons cette discussion dans le calme.

Soudain, le grand cor sonna du haut de la grande tour blanche, retentissant à travers tout Ardamir, guidant les enfants à la place de Nómë hína. Il était temps pour le soldat de rejoindre la place des enfants car minuit s’annonçait d’ici quelques minutes. Mais de par son devoir, il lui fallait surveiller l’étranger de l’obscurité et d’un ton sérieux, lui demanda poliment de le suivre. Cela venait à en être un ordre camouflé de jolis mots, car s’il avait refusé, les choses auraient certainement basculées.

- Marchons, voulez-vous, minuit approche à grand pas.

L’elfe inclina la tête respectueusement à l’homme et lui tourna le dos avant de marcher en direction de la petite place. Avec vive attention, Ayliän resta sur ses gardes, ne se retournant pas pour surveiller l’ombre car il y ressentait sa présence derrière lui. Ils n’étaient qu’à une trentaine de mètres de la place des enfants, mais les ruelles formaient un véritable labyrinthe d’où il était facile de s’y perdre pour ceux qui ne connaissaient la capitale elfique. La marche fut silencieuse, ni l’un, ni l’autre ne parla. Ayliän se ressassait en boucle les derniers mots de l’homme concernant l’acte de vengeance et le sacrifice. Il avait raison et l’elfe savait que cette histoire ne se terminera pas aussi promptement. Les Croc-noirs n’y verraient là qu’un acte odieux de la part de l’elfe, ne voulant comprendre la justice et l’honneur qui l’avait guidé à y exécuter le second de meute. La haine engendre la haine…

Le commandant et l’homme en noir arrivèrent à hauteur de la place.
Se tenant tous deux à un point surélevé à deux mètres plus haut, on pouvait y voir tout ce qui s’y déroulait. Les premiers venus formèrent un cercle autour du Titan de paille, déposant leurs petits mots à ses pieds tout en tenant maladroitement leur torche. Les parents surveillaient de loin leurs progénitures alors que les animateurs guidaient les petits bouts hystériques. Plus les secondes passèrent, plus la place se voyait devenir un océan de flammes à l’arrivée des elfes venant de plus loin.

Lorsque le grand cor sonna minuit, les torches se déposèrent sur le tapis de mots qui enflammèrent ensuite le Titan de dix mètres. Le commandant posa ses mains sur la rambarde, épiant du regard les êtres venus des autres contrées qui admiraient le spectacle, surveillant leurs moindres gestes. D’autres troupes de la garde elfique étaient au rendez-vous comme prévu alors que de nombreux soldats inspectaient encore les ruelles, pour la plupart, désertées.

L’attention d’Ayliän n’avait pourtant quitté cet homme derrière lui. Il aurait pu se retourner pour entrevoir plus facilement son visage par le gigantesque brasier au centre de la place mais ne le fit pour lui montrer qu’il n’avait peur de lui. Sous les cris euphoriques des enfants, les applaudissements des parents et autres adultes ainsi qu’aux chants des animateurs à la victoire sur le Titan, Ayliän se prononça à l’homme sans se retourner. Caressant du regard chacune des lettres du petit parchemin qu’il avait ramassé, il posa une question qui lui brûlait les lèvres depuis leur rencontre.

- Je n’ai besoin de vos conseils, mais là n’est pas la raison de votre présence.
Vous qui en savez tant sur moi, qu'êtes-vous venu me proposer?




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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: La Cité des enfants...   La Cité des enfants... EmptyVen 2 Mar 2012 - 1:58

Profession ? Il ne le qualifiait pas ainsi. Cœur d'aigle était tout sauf fier de son passé mais contrairement à son homologue Eramos, il avait apprit à vivre en sachant que c'était sa seule force. Aider revenait à remettre à plus tard le mal et la seule façon de l'annihiler était de le détruire. Il ne croyait pas pouvoir être honorable ou ''bon'' mais respectait ceux et celles qui tentaient de le faire. Comme ce Ayliän Faën devant lui, fier représentant de sa race en Ephaëlya. Il en était le meilleur côté: responsable, respectueux, loyal et juste tandis que les humains voyaient en cet homme en noir le pire des êtres, tuant pour de l'argent, tuant pour le plaisir... C'était tout sauf vrai maintenant mais comment faire comprendre au peuple qu'il tuait pour une bonne cause à laquelle lui-même ne croyait qu'à moitié ? Impossible, pas même improbable. Tout ce qui restait à faire était de convaincre le commandant de sa bonne foi envers le futur qu'il ne verrait certainement pas.

Lorsque l'elfe lui annonça qu'il acceptait de parler avec lui, un cor retentit dans toute la ville, annonçant l'heure tant attendue des enfants d'Evanya. Ayliän semblait troublé entre l'idée de laisser un assassin méconnue du peuple en temps de fête et de le faire accompagner pour mieux le surveiller. Quand il lui demanda de le suivre, Cœur d'aigle n'objecta pas, hocha la tête respectueusement tout en emboîtant le pas du Gardien de la nature à travers les ruelles de la cité jusqu'à un bosquet où l'on pouvait y voir le déroulement de la fête de haut comme s'ils avaient été deux oiseaux toisant la foule, l'un brillant et protecteur du peuple, l'autre noir et entraînant la méfiance, le dégoût et la peur. À croire qu'en cette nuit, les dieux avaient décidé de faire rencontrer les deux extrême dans une ultime discussion.

L'assassin regardait la foule s'amasser peu à peu autours du gigantesque titan de paille. Amassé ensemble, un groupe d'enfants portants des torches jetèrent à tour de rôle leur mots de bonheur comme pour souhaiter longue vie à leur belle cité et à ses habitants. L'humain voyait aussi la belle complicité et unification qu'avaient les elfes entre eux. Sa propre race était égocentrique et indépendante des besoins de la collectivité. Peut-être qu'en apprendre sur son prochain donnait à réfléchir sur nous-même ? Ça Cœur d'aigle en était certain.

Il entendit les mots que prononça Ayliän mais sans vraiment les écouter car il se concentrait plutôt sur ce qu'il allait répondre à cela, sur la réponse qui pourrait vraiment convaincre le commandant à l'écouter à son tour.

- Vous avez plus besoin de mes conseils que vous ne le pensez. Vous vous croyez hors de tout danger, une meute ne peut pas attaquer un peuple tout entier, vous direz-vous. Peut-être pas, non mais vos vies sont néanmoins en dager. Les sous estimer vous place à mi-chemin de la tombe, commandant.

L'homme en noir se retourna pour faire face à son interlocuteur. Son ton, bien que sérieux en habitude devint solennel comme si ce qui allait dire serait d'une importance capitale.

- Préparez vos hommes et érigez une défense prête à les recevoir. Vous devrez persuader que cette bataille vient de Croc-noir et n'est pas visé pour Thaodia.

Se détournant à nouveau pour contempler l'immense foule brûlant le titan de paille, l'homme en noir dit:

- Si vous échouez, c'est tout Ephaëlya qui en souffrira.
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MessageSujet: Prise de conscience...   La Cité des enfants... EmptyVen 2 Mar 2012 - 5:35

De ses pas silencieux, l’homme en noir s’était avancé telle une âme errante à une distance de quelques mètres plus en avant du commandant afin d’y contempler les flammes grandissantes qui consumaient le géant. Et tout comme l’elfe auparavant, il lui répondit sans se retourner.

Le rôdeur des ombres disait vrai, une nouvelle fois. Ses paroles étaient justes et sans faille, perçant le cœur de l’elfe se devant pourtant d’être prudent aux mots de certaines personnes. Ceux-ci pouvaient se voir être du venin en proie aux valeurs de l’elfe, s’écoulant à travers ses pensées les plus profondes afin d’y faire tomber les murailles de son âme. Il n’en était que plus évident de la part de l’assassin de l’aurore pourtant Ayliän y croyait en cette sincérité car bien que ses mots n’annonçaient que le malheur, ils pansaient également les doutes du commandant. Et lorsque l’homme en noir se retourna en sa direction, Ayliän s’accrocha à son visage meurtri par le néant et l’écouta avec attention. Le ton de sa voix prit une tournure différente à celui d’avant et cela s’expliqua par le poids de cette discussion.

Les derniers mots de l’homme glacèrent le sang de l’elfe, l’immobilisant à ne savoir que dire face à tant de vérité. Le regard d’Ayliän se détourna en direction des festivités lorsque son interlocuteur lui tourna le dos. Ses mains enserrèrent avec force la rambarde, son souffle s’accéléra et son cœur s’emballa avant que tout cela ne s’en vienne finalement à reprendre sa cadence initiale lorsque le commandant accepta de se résoudre à cette responsabilité.

Ses lèvres se posèrent délicatement l’une contre l’autre à l’instant même où son regard émeraude s’enflamma des reflets du brasier. Il venait à présent de réaliser l’ampleur des choses, se résignant à simplement y voir Evanya, ouvrant les yeux à ce monde bien plus vaste. Les responsabilités qu’ils s’étaient infligés à la mort de Shun Atiël dépassèrent celles qu’il pensaient avoir honoré car de cet acte, une menace bien plus sombre se tramer dans la haine.

D’une voix calme et résignée, l’elfe prit la parole.

- Quand le temps des sanglots aura passé en Croc-Noir, celui de la vengeance s'en suivra.

Je sais ce que j'ai fait, je sais ce que j'ai déclenché... et si je pouvais tout arrêter par ma propre mort, je me sacrifierai devant les Croc-noirs pour la sauvegarde de mon peuple. Malheureusement, ma seule crainte en viendrait à ce qu'ils ne tiennent leur parole lorsque la vie m'aura quitté. Parole qui a déjà été brisée par l'un d’eux et dont j'ai moi même puni. La confiance n'est plus à présent et elle ne le sera jamais plus.


Le commandant soupira légèrement avant de reprendre.

- Je suppose que de ma visite, il y aura de grands changements en la meute.
Sheiz Vulcain a abandonné les siens par le seul fait de m'avoir autorisé à exécuter son second. Il était mon allié autrefois tout comme vous, lors de cette guerre en Angaïla. Mais toutes alliances s'en viennent inévitablement à être brisées et la trahison en est la source.


Ayliän lâcha prise à la rambarde et s’avança de quelques pas vers le maître des ombres qui ne s’était retourné encore.
Reprenant cette même distance, l’espace d’un bras les séparé.

- Pourquoi vous inquiétez-vous tant pour l'avenir d'Ephaëlya?
Qu'avez-vous à y gagner, vous qui êtes un hors-la-loi?
Vous tuez, n'est-ce pas... vous tuez pour l'argent peut-être... ou par plaisir.


N’attendant aucune réponse du maître des ombres, l’elfe laissa au silence reprendre forme avant de la briser d’une voix sincère.

- Je ne connais votre histoire, mais je sais que vos sombres gants de cuirs sont écarlates, tâchés de ce liquide inodore des nombreuses âmes que vous avez éteint. Tant de sang sur vos mains, qu’il s’en vient à traverser la matière jusqu'à atteindre votre peau. Et maintenant, nous voilà face à face comme frères d'armes, discutant au futur d'un monde qui nous dépasse..

Quel est ce sentiment qui vous anime… pourquoi tant d’empathie à un monde qui vous hait?


Ses yeux vacillèrent frénétiquement, se voulant d’y comprendre les réels desseins du sombre individu pour finalement se résoudre à ne le savoir.

- Tout ce que vous venez de me dire est vrai et je pensais en avoir pris conscience.
Mais le fait est que j'avais besoin de l'entendre pour m’en convaincre et de cela, je vous en remercie.


L’elfe s’avança à nouveau pour être à hauteur de l’homme et prit place à côté de lui, observant les enfants du bonheur offrir leurs plus beaux sourires à Evanya.

- J'ai tant mal à penser du malheur d'Evanya qu’il m’est impossible d’y songer sans souffrir... alors, oui, j’érigerai une défense... et cela ne serait tardé, soyez-en sûr.



Arrow ~ Evanya ~ Ardamir, la Cité des Elfes ~ Eléänya, la caserne de l'armée elfique ~ Au coeur d'Eléänya... ~


(Ps : Merci pour ce rp des plus utiles, Coeur d'Aigle. C'était un plaisir.)


Dernière édition par Ayliän Faën le Dim 4 Mar 2012 - 21:42, édité 3 fois (Raison : Fin du rp)
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Eramos d'Irifuse
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MessageSujet: Re: La Cité des enfants...   La Cité des enfants... EmptySam 3 Mar 2012 - 2:29

À travers le cuir de ses gants, Coeur d'aigle sentait sa propre chaire se déchirer tellement il serrait les poings. Dans son visage, le gardien de la nature n'aurait pu le voir mais une rage bouillait en lui plus que d'habitude. Il se savait partagé, et ce en plusieurs points. Comment savoir ce que l'on veut vraiment lorsqu'on pensait il y a quelques heures encore être une personne des plus différente ? Est-ce vraiment ce que voulait le messager encapuchonné, prévenir ? Il ne le savait même pas lui-même et pourtant son instinct lui avait dicté de le faire sans hésiter et le plus vite possible comme si la réponse était écrite dans les nuages observant la terre.

Les mots d'Ayliän était mal choisi mais ça personne ne pouvait le savoir. Il parlait de gain où Coeur d'aigle lui voyait perte. Il aurait bien aimé répliquer à l'elfe qu'il se trompait mais il préféra garder le silence, restant stoïque à la situation. Les elfes étaient des êtres sensibles et cette qualité s'avérait être un couteau à double tranchant. Bien que pourvu d'une immense empathie, ils étaient prompts à défendre leur but, logique ou non. L'amour guidait leur geste et l'humain lui savait que la haine n'était jamais bien loin de celle-ci.

Il laissa écouler les mots comme un ruisseau devrait suivre son cours. Il y avait une partie de vérité dans ces propos, la plupart le visant. Le commandant savait à qui il avait à faire et, bien que plusieurs l'aurait pu, jamais il n'avait obtenu ce qu'il voulait par la peur. S'il devait faucher, rien ne l'arrêtait et c'est tout. Pour les humains, vingt ans semblaient extrêmement loin derrière le présent sauf pour Cœur d'aigle, qui se rappelait chaque moment qui lui avait valut sa réputation d'assassin, et les elfes, leur longévité ne leur laissant aucune façon d'oublier un événement aussi vieux soit-il pour Oryenna et son peuple. L'homme en noir regarda ses mains, les tournant à la lumière des flammes dansant dans la nuit. Sur ses gants de cuir se reflétait partiellement la lumière mais aussi tous les souvenirs avec lesquels ils avaient un jour été en contact.

Puis, le silence. Il revint sans détour ni hâte mais revint. Toujours il revenait, par la mort d'une phrase ou d'un homme, c'était inévitable. Cœur d'aigle ne tenta pas une fois de le briser, ayant perdu depuis longtemps l'envie et l'obligation de le faire, à jamais. Ayliän n'était pas comme lui, il était mieux et bien plus fort qu'il ne le serait jamais car depuis des siècles de souffrances il avait combattu cette force voulant le tirer vers les ténèbres, là où jadis Eramos avait glissé sans jamais pouvoir s'y déloger complètement. Semblable à un sable mouvant, il n'essayait pas de s'échapper, sachant que s'il tentait, il s'enfoncerait davantage. Alors, il attendait son heure, laissant son âme plonger dans la noirceur du mal.

- J'ai tant mal à penser du malheur d'Evanya qu’il m’est impossible d’y songer sans souffrir... alors, oui, j’érigerai une défense... et cela ne serait tardé, soyez-en sûr.

- Et c'est ainsi qu'Evanya se souviendra d'Ayliän Faën, son heure venue, fier défenseur de la cité d'Ardamirë.

Enfin, l'humain bougea, s'éloignant des hauteurs visant le titans enflammé. Il joint ses doigts à ses lèvres et siffla une note douce, ni grave ni aigu. Le vent alors se leva, comme commandé par la simple musique qu'avait invoqué Cœur d'aigle. De ce vent apparu Torpeur, son vieux et fier griffon qui se déposa gracieusement au sol. Même qu'à un moment, il parut saluer Ayliän d'un hochement de tête. Simple fabulation ou réelle détermination ? L'ombre grimpa sur le dos du magnifique animal et s'apprêta à partir mais s'arrêta au dernier moment, regardant l'elfe de ses vrais yeux, son capuchon abaissé.

- Souhaitez que l'on dise de cette histoire que peu importe quel mal elle aura engendré, elle n'aura jamais fait cessé le soleil de se lever.

S'envolant haut dans les cieux, il grimpa vers les étoiles. Aussi haut qu'il le pu, il monta et quand il n'eut plus aucune trace de lui dans le firmament, Coeur d'aigle plongea en piquet pour survoler le titan de paille une dernière fois et dans une voix presque éteinte se dit:

- Pour Ephaëlya.
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