Quand le chien ne sait pas nager...

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Arielle avait décidée de prendre la journée pour elle, pour, entre autres, réfléchir. Étonnamment, elle avait gardée sa forme humaine toute la journée, portant une robe bleue légère et marchant pieds nus. Elle aimait sentir les feuilles sous ses pieds et le soleil sur sa peau.

Depuis qu'elle était chef de meute, elle avait rarement un moment de libre pour elle, disons, pour lire ou tout simplement faire autre chose que de s'occuper du village, de ses occupants et de ses bâtiments en construction. Heureusement qu'elle n'était pas seule... Heureusement qu'il y avait des gens comme Akane et Lunéa pour l'aider.

Les pas de la jeune femme la menèrent en Évanya, de l'autre côté de la forêt des damnés, non loin du lac Miriel. La louve s'approcha gracieusement de ce dernier, puis, prise d'une impulsion soudaine, y plongea toute habillée. Malheureusement pour elle, elle se cogna la tête sur un rocher au fond de l'eau. Étourdie, elle tenta de regagner la surface mais coula au fond de l'eau, évanouie.

Ayliän marchait à travers la Plaine infinie en compagnie de Yalmenël, son faucon millénaire qui l’avait depuis quelques temps quitté, s’engouffrant à travers quelques bosquets pour certainement s’y amuser, laissant alors l’elfe seul. Le regard éprit de tendresse, il s’aimait à contempler la magnificence du lac Miriel au loin, prenant en esclavage son cœur, il ne pu que s’y diriger avec envie. Le lac s’étendait sur toute la longueur des montagnes à l’arrière, s’en était magnifique. Le soleil culminait dans les cieux, caressant les ephaëliens de sa chaleur enivrante, accompagné de par quelques petites brises rafraîchissantes.

Le Gardien de la Nature parcoura du regard les moindres recoins du lac avant que celui-ci ne tombe sur une jeune femme vêtue d’une robe bleutée s’alliant avec sa propre armure. Un sourire se dessina sur son visage à la vision angélique de cette jeune femme. Fermant les yeux, il inspira un grand coup, laissant l’air pur d’Evanya remplir ses poumons. Lorsqu’il les rouvrit, telle fut sa surprise en perdant de vue la jolie robe bleue. Intrigué, il n’avait de cesse de se dire que cela était étrange et se rapprocha alors doucement, scrutant aux alentours, recherchant après cette vision angélique d’antan, mais en vain…

Quelques remous dans les eaux, quelques vacillements inquiétants… les cadences de son cœur s’accélèrent lorsqu’il comprit. L’eau de Miriel était douce, cristalline, elle reflétait un bien joli trésor pour les elfes. Lorsque son corps se déposa au fond, non loin du bord, les mains d’Ayliän enroulèrent celui-ci, la serrant contre lui, elle semblait encore chaude, émanant la vie, l’elfe en fut rassuré. Il remonta à la surface, sortant des eaux et l’allongea sur la fine couche d’herbe fraîche. Trempé, il déposa la paume de sa main sur la joue de la jeune fille des eaux et remarqua quelques gouttes de sang à son front. Il ouvrit alors rapidement sa sacoche à sa ceinture est en ressortit une petit bandage blanc qu’il déposa délicatement sur sa blessure.

Bien que déplacé, il n’eu d’autre choix que de la rappeler à la vie. Ses lèvres se déposèrent sur les siennes et Ayliän se mit à offrir son oxygène, espérant réveiller la jolie femme à la robe bleutée et à la chevelure argentée.

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Arielle flottait dans les méandres de son esprit. L'eau, le noir, l'impression de flotter... Deux bras qui la ramènent à la surface, cela, elle n'en a pas conscience. Ni des lèvres qui se posent sur les siennes, soufflent de l'air dans ses poumons. La jeune femme se tourne sur le côté, recrache de l'eau au bout d'un moment.

Elle tente d'ouvrir les yeux, a mal à la tête. Un visage se substitue à celui de l'elfe, qu'elle regarde intensément, toujours penché au dessus d'elle. Arielle rapproche le visage du siens, puis, la main dans les cheveux de l'elfe, l'embrasse doucement, puis après avoir appuyée son front contre celui qu'elle croit être un autre, s'écarte subitement et se lève.

« Pardon, je suis désolée, veuillez m'excuser... Ohh ma tête. »

La louve a essayée de parler trop vite en se rendant compte que l'homme en face d'elle n'était pas celui qu'elle croyait. De plus, sa blessure à la tête l'élance et elle chancelle, essayant de rester debout. Sa tête tourne. Elle rouvre les yeux qu'elle avait fermée quelques secondes, puis, regardant sa main gauche qu'elle venait de poser sur sa tempe, se met à rire en remarquant le sang sur ses doigts. Ce qu'elle avait pu être stupide de plonger sans vérifier l'état du fond du lac...

Tentant de garder son sérieux, elle reporte son regard sur l'inconnu. Le soleil l'aveugle un moment, et il ne s'en fallu de peu pour qu'elle retombe dans le lac.

Ayliän soupira tout en souriant à voir la jeune femme reprendre goût à la vie, mais ne s’attendant pas à recevoir un baiser de celle-ci, il en fut gêné à tel point qu’il la laissa faire. De douces lèvres émanant bien des délices, sa respiration se fit plus intense et lorsqu’elle se redressa pour s’en excuser, l’elfe se mit en s'en vouloir. Dérouté, il ne réfléchit pas à ces mots et la combla d’honnêteté.

- Oh non non, c’est moi qui suis désolé… ce fut plutôt agréable…

Lorsqu’il se rendit compte de ses dires, il porta sa main gauche à sa nuque et fit une petite moue embarrassée. Se remettant debout, la jolie jeune femme vacilla quelque peu et le soleil ne l’aida pas vraiment. Le petit bandage sur sa tempe dégringola le long de son corps mais l’elfe le rattrapa avant qu’il n’atteigne le sol. Il se rapprocha de nouveau prés de la jeune femme à la robe bleutée et posa délicatement le morceau de tissu contre sa plaie.

- Ne bougez plus… faites-moi confiance.

Il lui sourit tout en appuyant contre la blessure, s’immisçant à travers son regard d’or, il se mit à parler pour la distraire.

- Vous semblez aimer l’eau bien plus que n’importe qui! dit-il en souriant, laissant un petit rire s’échapper.

La jeune femme devant lui était un peu plus petite, sa silhouette était plutôt agréable à regarder et son visage n’avait d’autres ambitions que de flirter avec ses yeux émeraudes. Il porta sa main gauche en direction de celle de la jeune fille de l'eau et la lova à l’intérieur de la sienne avant de la déposer à son bandage.

- Maintenez le bandage sur votre plaie.

Un sourire s’en suivit, un regard doux et attendrissant s’adressa à elle s’en aucune explication.

- Je me nomme Ayliän Faën, Gardien de la Nature et commandant de l’armée elfique.
Et je suppose que vous êtes la fille de l’eau? Dame…

Il se remit à sourire tout en espérant qu’elle lui prête son nom.
Ayliän se tenait tout prés de la jolie fille au regard doré, de peur qu’elle ne retombe dans les pommes.

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Arielle ne se rendit pas vraiment compte que l'elfe semblait avoir apprécié le contact de ses lèvres. En fait, elle se sentait un peu saoule, sûrement à cause de s'être cognée la tête. Elle ne vit pas non plus le bandage tomber au sol. Par contre, elle entendit le '' Faites-moi confiance ''. Ne plus bouger? Elle en était capable, pour le moment.

Alors que l'elfe prenait sa main dans la sienne, la louve fut bien surprise de la douceur de ces dernières et regretta qu'il laisse la sienne se poser sur sa plaie. Il sentait bon... Les fleurs et la forêt. Foutue blessure à la tête qui la faisait divaguer. *Reprend-toi, bon sang... * Arielle acquiesça d'un léger mouvement de la tête lorsqu'il lui demanda d'appuyer sur sa blessure, rit lorsqu'il lui dit qu'elle devait aimer l'eau.

« Vous pouvez m'appeler Arielle... Arielle Müdrin. Enchantée de faire votre connais... »

En effectuant une révérence à Aylian, elle tangua à nouveau, ferma les yeux, s'assit à l'aide de l'homme. Elle lui murmura un vague merci et appuya sa tête sur ses genoux, tentant de respirer un peu mieux. Elle restait surprise par le son mélodieux de la voix de l'homme.

« J'ai en effet plusieurs histoires qui sont reliées à l'eau... Mais jamais reliées à des manœuvres aussi idiotes... »

Elle reposa ses yeux dorés dans ceux, émeraudes, de l'elfe, qui se tenait tout près d'elle. Sûrement au cas ou elle s'évanouirais de nouveau. Puis un souvenir lui revint.

« Est-ce moi ou... Vous avez mentionné que vous aviez trouvé cela agréable? »

Sa vue se brouillait un peu mais elle continuait de fixer l'elfe d'un regard intrigué, quoique son mal de tête commençait à se dissiper et sa plaie à guérir, héritage loup-garou.

La jeune fille de l’eau était à présent assise sur l’herbe fraîche, un peu sonnée, elle se cacha le visage entre ses jambes tandis qu’Ayliän prit place à son tour face à elle. Arielle Müdrin… un nom d’une douceur enivrante, léger comme une plume, celui-ci glissa sur sa langue comme une feuille caressant l’air.

- Arielle… murmura t-il en souriant.

Les mots de la douce Arielle firent rire Ayliän, mais finirent aussi par le toucher, le gênant même à en rougir.

- Vous semblez vous en remettre vite, j’en suis heureux.

Il baissa le visage en direction de ses doigts, s'enroulant entre les herbes, espérant que sa question tombe dans l’oubli… malheureusement pour lui, le silence prouva le contraire et relevant le tête, il s’immisça à travers le regard de la jeune fille, scrutant le firmament qui s’y reflétait.

- Mes mots furent maladroits, veuillez m’en excuser…
Je n’avais d’autre chose à dire que ceux qui me vinrent sur le moment.

Son regard émeraude s’engouffra plus intensément dans celui de la jeune Arielle, mélange de vert et d'or, les couleurs s’enlacèrent dans un ballet des plus sincères, laissant Ayliän voguer dans cet océan de beauté.

Il détacha ensuite son regard du sien par peur de la dévisager plus qu’il ne l’avait fait et fut bien intrigué en regardant vers le bas.

- Vous n’avez pas peur de vous blesser à pieds nus?
Vous devriez faire attention, je ne serai pas toujours là. dit-il d’un air taquin.

Mais d’où venez-vous?

Les questions défilèrent, le Gardien s’aimait à la regarder, il était plaisant de la caresser du regard. Elle se devait certainement d’être aimée par quelqu’un, quelqu’un qui l’attendait quelque part, quelqu’un qui manquait de sa présence. Attendant sa réaction, Ayliän profita de chacune des brises passant à travers sa longue chevelure couleur de blé tout en étreignant son corps humide avant de disparaître d’un simple murmure.

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Lorsqu'Aylian lui avoua être heureux qu'elle se remette bien, Arielle acquiesça. Elle était également heureuse de pouvoir mettre un peu d'ordre dans ses pensées. Bien heureuse d'être ce qu'elle était. Cependant, elle ne savait pas comment l'elfe allait réagir.

« Mes mots furent maladroits, veuillez m’en excuser… Je n’avais d’autre chose à dire que ceux qui me vinrent sur le moment. »

La jeune femme sourit d'un air taquin, puis pencha légèrement la tête de côté, ses cheveux suivant le mouvement. Elle passa la main dans ces derniers encore humides et reporta son regard sur l'elfe.

«Mes gestes furent maladroits, pardonnez-moi... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Probablement l'impulsion du moment. »

L'intensité avec laquelle l'elfe la regardait ne la troublait pas, en fait, son réflexe premier était plutôt de faire pareil. Ce dernier détourna le regard vers le bas de sa robe.

« Vous n’avez pas peur de vous blesser à pieds nus? Vous devriez faire attention, je ne serai pas toujours là. Mais d’où venez-vous? »

Arielle soupira légèrement à la question, détourna son regard quelques secondes vers le lac et repassa sa main dans ses cheveux. Elle enleva le bandage et, le tenant à la main, descendit doucement dans le lac, s'y immergeant complètement pendant quelques secondes. Donnant un coup de pied au fond de l'eau, elle en ressortit de la même façon qu'elle y était entrée, le bandage maintenant propre à la main et plus aucune trace de blessure à la tempe, le sang s'étant nettoyé de lui-même dans l'eau. Elle essora quelque peu sa longue chevelure et rejoint à nouveau l'elfe, s'asseyant proche de lui, le touchant presque.

Elle voulait voir, analyser sa réaction. Il était le premier elfe qu'elle rencontrait, et elle ne savait la réaction de ces derniers face à ceux de son peuple. Elle allait bien voir.

« Pour ce qui est de mes pieds, j'aime la terre. Sentir l'herbe sous mes pieds, les feuilles, la fraîcheur. La brise dans mes cheveux, le chant du vent, le goût de l'eau. La vie est poésie, il ne suffit que de s'en rendre compte. Je tenais à profiter du calme avant la tempête. »

La jeune femme sourit, puis soupira à nouveau. Elle baissa les yeux. Lorsqu'elle les reposa dans ceux de l'elfe, une certaine autorité avait faite place à la douceur, qui n'en avait cependant pas été totalement éclipsée.

« Vous devez savoir qu'une guerre se prépare. Je suis Arielle Müdrin, chef de meute des loups de Nord-Bois, en Thaodia. Cette guerre nous touche autant personnellement l'un que l'autre, dans le fait que si nous ne les arrêtons pas, c'est sur nos frontières qu'ils passeront, nos terres qu'ils ravageront. Vous êtes commandant, je suis chef. Nous avons tout deux des responsabilités et devons nous y tenir. Maintenant, si la vision que vous aviez de moi vient de changer avec mes propos, vous pouvez disposer, je survivrai seule. »

La jeune femme attendit de voir sa réaction, quelque changement subtil de dégoût à l'annonce qu'il venait d'embrasser une abomination. Peut-être ne le ferait-il pas, mais, elle avait tout de même été élevée par des nains, les préjugés restent.

Reprenant à l’identique ses mots afin de répondre à sa question, la belle Arielle fit sourire Ayliän qui ne cessait de la regarder, prenant goût à cette vision angélique, à cette façon de se comporter qui berçait l’elfe à sa contemplation. Lorsqu’elle se releva pour faire route vers le lac, Ayliän détourna le regard en sa direction. Elle semblait laver le petit bandage qu’il lui avait été prêté. Arielle était une jeune femme plutôt attirante, la nature semblait s’éprendre d’elle pour lui donner un si joli visage. Elle était vêtue si légèrement que marchant sur l’herbe, on pouvait presque la voir voltiger, l’évitant au-dessus du sol tout en déposant quelques douces chaleurs dans les cœurs. Le Gardien la contempla tout au long de son absence et détourna rapidement la tête lorsqu’elle se retourna afin de le rejoindre.

L’elfe pu goûter à la chaleur corporelle de la jeune Arielle quand elle se posa à ses côtés, entraînant une frisson à la conquête du plaisir, il parcoura son corps avant de s’évanouir. L’elfe n’osait la regarder à présent, préférant fixer sur regard en direction de quelques oiseaux valsaient dans les airs. Il l’écoutait avec beaucoup d’attention, aimant ce qu’elle lui disait, si sa blessure n’avait guérit aussi vite et si Ayliän n’avait que le cœur pour l’écoutait, il aurait été persuadé qu’elle était une elfe et non une lycane. A ces mots, l’elfe déposa son regard dans celui de la jeune lycane qui prit un ton beaucoup plus sérieux, brisant la mélodie de sa voix, ce qui l’attrista. Lorsqu’elle eu finit, Ayliän ne s’était décroché des quelques étoiles qu’offraient ses yeux et répondit tout naturellement.

- Une guerre… voilà bien une chose qui anime plus que tout les êtres de ce monde, le pouvoir.
Je n’ai eu vent de cette guerre, j’en suis désolé.

Le regard d’Ayliän abandonna Arielle, se laissant emporter par les mouvements de quelques feuilles voler au vent plus loin.

- Je suis commandant, effectivement, mais cela ne me donne pas le droit de sacrifier mes hommes. En envoyant mes soldats au front, je proclamerai l’état de guerre et Evanya en souffrira. Ca n’est pas si simple d’endosser le rôle de meneur du chaos. Cette guerre, si elle à lieu d’être, se doit d’avoir une juste cause qui ralliera bien plus les créatures d’Ephaëlya que de ne les séparer. Lorsque viendra le temps où je devrais en avoir vent, le destin me guidera. Et s’il faut que nous nous retrouvions sur le champ de bataille, alors je serais à vos côtés, Dame Arielle.

Ayliän perdit son sourire au cours de ses dires, rabaissant la tête, il resta quelques secondes, les yeux fermés à méditer.
Ensuite, les rouvrant, un sourire se dessina de nouveau et son regard pénétra celui de la belle Arielle.

- Avant de vous rencontrer, j’ai fait la connaissance d’une petite fille. Elle s’est transformée pour la première fois en louve devant moi.
Je n’avais jamais vu pareil spectacle, s’en était effrayant, elle semblait souffrir.

L’elfe et la lycane se regardèrent, s’échangeant bien des sentiments d’un simple regard.

- Je ne vous imagine pas souffrir, quelque soit la blessure physique ou morale, le fait de ne pas y songer me fait peur.
Prenez soin de vous, Dame Arielle.

Ayliän porta sa main à la tempe de la jeune femme, déposant ses doigts sur la blessure qui n’y était plus, il en sourit.

- Lorsque l’air vous manquera une nouvelle fois, pensez à moi pour ne plus vous noyer.

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Le regard d’Arielle se perdait dans celui de l'elfe, était captivé par la grâce de ses mouvements. Son corps était proche mais désespérément loin du siens. La jeune femme écouta attentivement ses propos, qu'elle savait sages.

« Et s’il faut que nous nous retrouvions sur le champ de bataille, alors je serais à vos côtés, Dame Arielle. »

La lycane se reteint de lui dire qu'elle espérait qu'il y ait cette guerre simplement pour qu'elle puisse le revoir, ce qui était absurde. Il était une elfe, elle était une lycane. Et puis il y avait cette relation ambiguë avec Gïlh'Or... Dont elle n'avait pas eue de nouvelles depuis plusieurs semaines. Rien ne le retenais à elle pour le moment, et vice-versa. Nous verrions pour la suite, mais pour le moment... Il ne semblait pas mal prendre le fait qu'elle était louve, loin de là. Pour avoir une réflexion pareille, sa blessure ne devait pas être totalement guérie.

« Avant de vous rencontrer, j’ai fait la connaissance d’une petite fille. Elle s’est transformée pour la première fois en louve devant moi. Je n’avais jamais vu pareil spectacle, s’en était effrayant, elle semblait souffrir. »

Arielle lisait bien des sentiments dans le regard d'Ayliän, se perdant dans le vert de ses yeux. Elle sourit à la mention de '' la petite lycane ''. L'elfe prononça par la suite une phrase qu'elle ne désirait pas entendre.

« Je ne vous imagine pas souffrir, quelque soit la blessure physique ou morale, le fait de ne pas y songer me fait peur. Prenez soin de vous, Dame Arielle. »

« Je connais une petite louve du nom de Louise, je comprends donc ce que vous voulez dire. Nous avons certes peut-être l'air de souffrir lorsque nous nous transformons, mais c'est aussi simplement et absent de douleur que de changer de chemise. Nous ne souffrons pas... C'est une partie de nous, au même titre que nos cheveux ou nos orteils. »

Ayliän porta ensuite sa main à sa tempe, déposant ses doigts sur la blessure qui n’y était plus. Il lui sourit alors qu'elle posait doucement sa propre main sur la sienne.

« Lorsque l’air vous manquera une nouvelle fois, pensez à moi pour ne plus vous noyer. »

La jeune femme ferma les yeux quelques secondes, savourant le contact de sa peau contre la sienne. Elle les rouvrit, rapprocha lentement ses lèvres de celles de l'elfe et l'embrassa doucement. Il avait un goût de fleurs sauvages et de miel. La louve se sentait attirée par lui, et ce qu'elle lisait dans le regard de l'elfe lui montrait que le sentiment était réciproque.

« Prenez cela comme un remerciement... Si jamais il se trouve que l'air me manque à nouveau un jour... Je penserai à ceci. »

La jeune femme replongea son regard dans celui de l'elfe, dont elle ne pouvait se détourner. Elle lui sourit d'un air mi-doux, mi-taquin, n'ayant pas le moins du monde l'air gênée pour ce qu'elle venait de faire.

« Que pourrais-je vous dire pour vous convaincre de ne pas vous en aller sur le champ? J'aimerais discuter un peu avec vous, et puis, je dois avouer... Vous êtes le premier elfe que je rencontre. Il faut dire que mes origines ne sont pas très orthodoxes non plus. »

Elle espérait qu'il accepterait et ne s'en irait pas tout de suite. Après tout, la journée n'était qu'à moitié entamée et la température était clémente.

Sa peau était douce, chavirant les sens d’Ayliän qui se noyait dans son regard d’or. Son cœur vacilla lorsqu’elle déposa sa main contre la sienne, la douceur ne pouvait qu’être jalouse d’une telle créature. S’imprégnant d’un sentiment entraînant, il l’écoutait sans dire mots, scrutant ses lèvres bouger avec grande délicatesse, se posant l’une contre l’autre, elles envoûtèrent l’elfe. Elle ne semblait avoir froid, au grand désespoir du Gardien, bien que l’humidité avait prit possession de son corps. Il s’aimait à imaginer l’enlacer pour la réchauffer, s’imprégner de son odeur naturelle, goûter au plaisir de sentir les vibrations de son cœur.

Perdu à travers les abysses de son regard, l’elfe respirait difficilement, naviguant dans des eaux qui le submergèrent d’un désir enivrant.
Après ses quelques derniers mots, la belle Arielle aggrava les choses, serrant le cœur d’Ayliän d’un geste bien tendre, celui d’un baiser des plus doux, déposant ses lèvres sur les siennes aussi délicatement qu’un papillon se posant sur une fleur. Ses lèvres étaient chaudes, elles lui permirent de savourer un délice bien plus intense qu’il ne l’aurait cru et lorsqu’elle s’arracha des siennes, Ayliän rouvrit les yeux en espérant y goûter à nouveau. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois et les mots de la jeune femme s’échappèrent de nouveau, glissant à ses lèvres pour venir caresser les oreilles de l'elfe.

Les lèvres d’Ayliän formèrent un arc, un long et doux sourire tout en étant hypnotisé au regard de la jeune lycane.

- Il n’y a pas de plus doux baiser que le vôtre, mais votre regard m’a convaincu bien avant celui-ci.
C’est un honneur d’être votre première rencontre elfique, j’en suis réellement touché.

L’elfe n’avait de cesse de la contempler tout autant qu’elle le faisait, elle aussi.

- Votre présence m’apaise énormément et je ne voudrais la perdre pour rien au monde, j’espérais rester à vos côtés, moi aussi.

Lorsque la jeune femme détacha doucement sa main de la sienne, il la fit glisser lentement à sa joue, frôlant ensuite ses lèvres du pouce avant de quitter la douceur de sa peau diaphane. A peine venait-il de quitter son visage que sa main en pleurait. Se souvenant de ses mots, il reprit la conversation afin qu’il n’y ai de silence tentateur.

- Alors, vous connaissez princesse Louise. dit-il en souriant.
Je suppose qu’elle fait partie de votre meute.
Je n’ai jamais était en Thaodia, mais ma mémoire renferme ses cartes.
J’espère un jour poser le pied en Nord-Bois, pour vous y retrouver…

Il leva le regard vers les cieux, quelques nuages blancs semblèrent prendre quelques formes intrigantes, laissant les plus rêveurs s’imaginer à bien des choses.

- S’il m’était possible de vous aider à chaque instant pour recevoir l’un de vos remerciements, je consacrerai ma vie à cela…
prononça t’il un peu rêveur.

Restant accolé à la jeune lycane, l’elfe ressentait chacune des vibrations qu’elles émettaient, offrant à son corps quelques douces sensations.
Son regard reflétait à présent les quelques nuages qui prônaient dans le firmament de cette belle journée ensoleillée.

- Parlez-moi de vous, Dame Arielle.
Pensez-vous être une bonne chef de meute?

Sa question n’avait aucune prétention quelconque, ça n’était qu’une simple conversation en vue de cerner la jeune et belle Arielle.
A la magnifique vision du firmament, Ayliän s'y serait déjà évadé pour y vivre un joli rêve lucide, mais le faite est que toutes ses pensées étaient destinées à la jeune lycane.

Ayliän l’écouta durant de longues minutes, observant ses moindres mimiques qui auraient pu trahir quelques sentiments. Elle semblait être une chef de meute respectée et bonne envers les siens, tout comme il l’était pour ses soldats, les faucons d'Evanya. Elle était passionnée, éprise d’un amour incommensurable pour son peuple. Quand elle eut fini, ils s’échangèrent quelques regards, du blancs des yeux au firmament, le silence se fit un peu plus imposant et l’elfe bien que se sentant bien avec elle, ne préféra la forcer à rester en sa compagnie et prit l’initiative de partir.

Il se releva doucement et inclina la tête à la belle Arielle.

- Merci d’être tombée à l’eau, sincèrement. dit-il en souriant.
Ce fut très agréable de vous écouter, ma vision de Thaodia n’en est que plus enrichie grâce à vous.

Il offrit un dernier sourire à la jeune lycane et partit en direction nord de la Plaine, espérant y retrouver Yalmenël dans un des quelques bosquets aux alentours. Comme il était bon de respirer la tranquillité… inspirant profondément, Ayliän sourit bêtement, un peu rêveur au bonheur du moment présent.

~ Evanya ~ Ardamir, la cité des elfes ~ Entrevue à la fontaine du temps... ~

(Ps : Je vous remercie beaucoup pour ce joli rp en votre compagnie, Dame Arielle.)

» Quand la louve rencontre l'os [pv Jessica K. Nokomis]
» MAJ: Quand la chaleur revient...
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Quand le chien ne sait pas nager...

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