Le retour du Diplomate [Abandonné]

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Kienaruil se promenait dans la forêt des murmures avec délices, cela faisait un moment qu'il n'avait pu écouter les murmures de douleurs des damnés, puisqu'il venait juste de rentrer de son voyage diplomatique sur la terre des Lycan. Évidemment, cela avait mal tourné et plusieurs Lycans avaient perdus la vie tandis que lui souffrait de grave blessures, comme quoi, être un ancien assassin, ça peut servir... Le vieux Vampires promena son regard sur les dites blessures, qui cicatrisaient déjà. L'homme releva la tête en soupirant et promena son regard dans la forêt, étant sur d'avoir entendu un bruit. Le Vampire scruta la moindre brindille de l'endroit de la forêt où il se situait puis, ne trouvant rien, il haussa les épaules et attribua son erreur au fait qu'il venait de rentrer d'un long voyage qui l'avait mis sur les nerfs. Kienaruil garda cependant les yeux grands ouverts et les oreilles bien tendus, pour percevoir chaque bruit, chaque mouvement de cette forêt, ce qui n'était pas des plus simple, le murmure des damnés cachant le bruit d'un vêtement frôlant un arbre, d'un pied caressant les feuilles mortes et d'une main sûre caressant l'écorce d'un arbre.

Le Vampire se mit à détailler par réflexe le lieu où il se trouvait. Les arbres, hauts et menaçants, cachaient la lune aux yeux de l'homme, plongeant la forêt dans une obscurité lugubre et oppressante. Malgré cela, Kienaruil gardait son sang froid. Il s'allongea contre un arbre, ce qui eu pour effet d'amplifier les plaintes des damnés. Il ferma a demi les yeux. Il calma sa respiration de façon à ce que l'on puisse croire que l'homme dormait paisiblement. Après un certain temps que le Diplomate ne sut définir, il vit une ombre approcher à pas lent et prudents. Quand l'ombra fut assez proche, notre Vampire entendit le discret chuintement d'un sabre sortant de son fourreau. Il esquissa un sourire et parla d'une voix calme, tout en restant immobile:

-Qui que vous soyez, je vous déconseille de m'attaquer, de un parce que je me défend plutôt bien, de deux parce attaquer un Diplomate ça le fait pas trop...

Invité

Après le bal, le rêve... Après le rêve, il a le coup de minuit, qui sonne et détruit le rêve. Après la destruction, il y a le réveil... Oh, dur réveil... La lumère aveuglante du matin, qui brûle les restes des rêves... Une utopie de plus, démolie, en miette... C'est la vie, il faut croire... Ce que c'est pitoyable... Notre monde, est-ce qu'il se résume à ces... échecs ? Soupirons tout en coeur, mes frères, mes soeurs, et embrassons notre vie minable et pitoyable ensemble... Bien sûr, il y a ces faux-semblants, ces hypocrisies, ces fabulations d'un conte de fée, d'une belle histoire, avec une belle fin... Avec une belle princesse, une belle contrée lointaine, un beau prince sur son superbe cheval blanc... Ce que c'est pitoyable... Ça fait pitié...

Loreily marchait. Les murmures surgissaient par salves régulières. Des plaintes, des sanglots, des rires... Tout ça lui rappellait son clan... Sa mère, Archen... Son père elfe... Mac... Et son frère.. Illdrimis... Un cri effrayant mourut dans sa gorge, alors qu'elle se mit à courir sans bruit. Le frôlelement de ses pieds retentissait d'un silence velouté, alors qu'elle courrait aveuglément dans les bois. Les murmures ne l'atteignaient pas, le vent avait empli ses oreilles légèrement pointues, et ses dents étincelaient sous la lumière feutrée de la lune. Un froissement traversa cependant le mur aérien. Quelqu'un marchait devant elle... En fait, il s'était arrêté... Loreily se concentra, et entendit, entre deux plaintes, une respiration sifflante, puis une autre, plus calme, apaisée... La métis s'approcha, et ressentit le raclement métallique du sabre. Un sourire démoniaque déforma ses traits, elle huma l'air, et le parfum entêtant d'un humain lui parvint... Enfin, elle allait s'amuser...

Sans bruit, elle s'approcha... L'ombre au souffle calme s'adressa au sabreur, et profitant de ce moment, Loreily se jeta sur l'homme devant elle. Oh, ce fut si facile... La jeune métis étancha sa soif, ses dents déchirèrent la chair molle et flasque, le sang écarlate calma la soif de la jeune femme. Passant une main dans ses cheveux, Loreily s'avança vers le diplomate, ramassa le sabre au passage, et s'adressa d'un ton neutre au vampire, sans le regarder réellement :

"Vous avez raison, très cher, attaquer un diplomate, ça ne le fait pas... De même, frapper une dame, est-ce plus poli ? Surtout si elle aussi sait se défendre..."

L'elfe-vampire planta son regard azuré dans les iris de son interlocuteur, et esquissa un sourire forcé, tout en essuyant une hypothétique goutte de sang au coin de ses lèvres...

Invité

Kienaruil hocha lentement la tête avec un sourire discret et se releva sans un bruit avant de marcher pour se retrouver face à l'Elfe-Vampire. Le diplomate eu un sourire gêné et s'inclina légèrement.

-Oh excusez moi Mademoiselle, je manque à tout mes devoirs, je me nomme Kienaruil Spogna, Diplomate de Màvreah, ancien assassin, heureusement converti.

Il se pencha un peu plus, saisi délicatement la main de sa compagne de discussion pour y déposer un baiser plus léger que l'air et plus doux qu'une plume, effleurant la paume de la main de la jeune femme de ses lèvres. Il se redressa et relâcha la main de la femme avec la délicatesse avec la quelle on dépose un oisillon dans son nid. Il lui fit un sourire éclatant puis jeta un œil sur l'humain, haussa les épaules l'air impuissant et désigna le sentier sur le quelle il marchait avant qu'elle n'arrive et lui proposa de marcher en discutant. Il engagea le chemin, telle un gentleman, cependant toujours sur ses gardes. Un tigre avec une tête de chaton. Un prédateur se faisant passer pour le chassé. Il se retourna brusquement en s'arrêtant, évitant de peu de percuter la jeune Vampire.

-Au fait, quel est le prénom de cette créature plus que magnifique?

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Parfait Gentlemen, ce Vampire.. Il s'était levé d'un mouvement gracieux, puis s'était approché d'elle. Loreily avait reculé imperceptiblement, puis le diplomate s'était présenté. Tout le temps qu'il parlait, la jeune femme l'avait rapidement détaillé. Peau pâle, témoin de ses origines vampiriques. Yeux couleur de ciel, pâles eux aussi. Saphirs glacés, nichés dans un visage lumineux. Cheveux brun clair, comme l'ambre, mais plus dorés que cuivrés. Il était plus grand qu'elle, d'au moins vingt bons centimètres. Plutôt beau garçon, si on aime le genre... et surtout si on peut aimer tout court... Sa voix était chaleureuse, teintée d'une courtoisie polie et charmeuse. Loreily eut un petit sourire lorsqu'elle le vit s'incliner devant elle, et sentit le contact frémissant de ses lèvres sur sa peau froide. Un frisson traversa son échine dorsale... Du désir ? De l'envie ? On ne le saura peut-être jamais...

D'un geste de la main, Kienaruil invita la jeune métis à poursuivre la route, sous les murmures incessants de la forêt. Loreily fut galament invitée à se présenter, ce qu'elle fit avec un certain amusement.

Mon nom, très cher... Je vous remercie pour votre compliment, au passage. Je suis Loreily ur Archen ap Mac, dernière survivante du clan des Nergalii.

Elle s'interrompit quelques instants, un sourire flottant sur ses lèvres. Si les choses devaient se déteriorer, elle saurait utiliser la puissance de sa Déesse..

Il est parafaitement normal, très cher, que vous ne connaissiez pas ce clan... Il a été décimé il y a de cela au moins cent ans... J'aimerais retrouver ma famille, mais je suis contente de trouver en ce bas-monde quelques personnes avec qui je puis parler...

Oh ! Ce qu'elle était hypocrite, notre Loreily... Que de douceur elle avait mis dans sa voix... Ce qu'elle s'amusait dans ce jeu qu'était la séduction... Car, tant puisse-t-elle être insensible, son éducation lui avait appris à soumettre les hommes sous son charme, et à prendre plaisir à les voir exécuter les ordres des matronnes... Elle poursuivit, baissant les yeux avec une modestie feinte :

Si je puis me le permettre, parlez-moi de vous... Vous êtes diplomate, dites-vous ? En quoi consiste exactement votre profession ?

Elle effleura la main de son compagnon de voyage, contact aussi léger que celui de la rosée sur une brindille...

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Kienaruil se figea dans un instant de stupeur à l'énoncé de son nom et de son clan, puis se remit à marcher comme si de rien était. L'arrêt avait été extrêmement bref, mais cependant perceptible pour quelqu'un qui connaissait son métier. Kienaruil pencha la tête sur la gauche et fit une moue désolée.

-Toute mes condoléances...

Le diplomate détailla de plus près la demoiselle. Elle était nul doute de nature elfique, à en juger par l'importance de son physique elfique, c'était sûrement son père qui était elfe et sa mère Vampire. Une peau pâle comme la lune, une peau si douce qu'on croirait effleurer du sable fin, des yeux du couleur du ciel dégagé d'une belle journée d'été. Ses cheveux étaient d'un noir profond, et flottait au rythme de ses pas, tel un corbeau condamné à vivre toujours le même mouvement. La demoiselle était un parfait équilibre entre Vampire et Elfe. La grâce des Vampires et l'élégance des Elfes, faisaient du corps de cette femme, pour sûr, une arme redoutable... Des lèvres roses pâles, et pour finir, des vêtements qui laissaient son corps presque entièrement nu.

-Moi aussi, je suis heureux de rencontrer quelqu'un à qui parler.. Je reviens d'un voyage plein de solitude.

Loreily avait une voix douce et charmeuse, qui laissait s'échapper les mots d'une façon remarquable. Kienaruil était attiré par la femme comme un papillon de nuit par la lumière. Le Diplomate frémit quand la main de la demoiselle frôla la sienne, et ferma un instant les yeux.

Une femme. Seule. Avec lui. Elle riait et s'amusait à caresser le corps du Vampire en diverses endroits, elle faisait de lui ce qu'elle voulait. La femme s'efface peu à peu. Elle s'estompe.. Son image vole en éclat...

Kienaruil rouvrit les yeux et secoua la tête imperceptiblement, comme pour faire sortir les images de celles-ci. Il se tourna avec un demis sourire vers la demoiselle en regardant ses yeux.

-En effet je suis Diplomate, j'essaye de régler les conflits qui oppose les Vampires et les autres peuples. Il remonta sa manche, dévoilant une longue blessure courant sur son bras, qui se régénérait petit à petit. Je reviens de Thaodia, comme vous pouvez le constater..

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Kienaruil s'était figé un court instant, puis avait repris un train de marche à peu près normal... L'elfe se demanda ce qui lui avait pris, quelle idée lui avait traversé l'esprit... Il avait exprimé ses condoléances, et Loreily avait aquiescé silencieusement... Puis le vampire avait posé des yeux inquisiteurs sur la demoiselle, et elle lui avait fait un joli sourire, dévoilant ses dents légèrement aiguisées. Elle apprit par la suite, par déduction, que Kien avait eu des ennuis avec un loup...

Son compagnon d'infortune lui désigna une large plaie cicatrisant peu à peu. Thaodia ? Ce n'était pas la contrée des loups, lycans et tout le tintouin ? Les ennemis de la race vampirique ? Selon Loreily, il n'y avait pas grand intérête à hair une race plus qu'une autre... Après tout, vivant dans le même monde qu'eux, à quoi ça sert de détester et de tuer ? Elle sourit légèrement, esquisse à peine perceptible, relevant mentalement le paradoxe sur lequel reposait son existence : hair ou aimer ?

La jeune femme se souvint qu'elle conversait, et répondit à l'homme :

Thaodia.. N'est ce pas la contrée d'où viennent les lycans ? Vos ennemis jurés ?

Mais quelle conne elle faisait ! Et si le vampire n'aimait pas les autres elfes ? Malgré son métier de diplomate, il était peut-être violent en dehors de son travail... En prononçant ces quelques mots, elle lui confirmait sa double-nature... Elle attendit la réponse, la réaction de son interlocuteur avec une certaine apréhension..

Invité

Kienaruil sourit légèrement. Loreily avait dit "Vos" et pas "Nos". N'était-elle pas une Vampire? Apparemment, pas à part entière. Sinon, pourquoi aurait-elle tuée cette homme pour boire son sang? Non, elle devait être hybride, c'était la seule réponse, et elle était donc forcément Elfe et Vampire, puisque c'était le seul croisement possible. Il lui sourit.

-Vous êtes à moitié elfe n'est-ce-pas? Ne vous inquiétez pas, je connais beaucoup de Vampire semblable à vous.

Le Diplomate s'arrêta et se tourna vers l'hybride pour caresser ses oreilles d'une main douce et frivole. Il lui sourit franchement puis se tourna vers la route avec un soupir.

-Pff.. J'en ai marre de marcher...

[HRPG: désolé du poste médiocre, je n'étais pas très inspiré ^^"]

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